Pêche à la poutine au Cros de Cagnes
Fin mars 2013, la saison de la poutine touche à sa fin. Pour ceux qui n’ont pas suivi, la poutine, ce sont des alevins de sardines, anchois ou gobies très prisés dans la région niçoise, j’en ai longuement parlé dans ce précédent billet. Il y a quelques jours, j’ai eu la chance d’assister à la plus belle pêche de la saison en France. C’était au Cros de Cagnes, le principal port de pêche à la poutine du pays, au petit matin.
Il suffit de prendre la route du bord de mer (très empruntée car c’est l’un des seuls axes à relier Cannes, Antibes, Nice, l’Italie etc) vers 5h30 du matin et d’observer la mer pour repérer les pêcheurs de poutine. A cette heure encore sombre, leur pointu est de sortie ; deux hommes à bord sont chargés de repérer un bon coin pour pêcher. Le reste de l’équipe les attend sur la plage en s’habillant.
La plus petite équipe de pêcheurs du Cros
Ces hommes-là sont peu nombreux ; ils sont cinq ou six, souriants comme tout. Ils me disent gentiment : « On est la plus petite équipe du Cros vous savez, si vous voulez voir quelque chose de plus impressionnant, il vaut mieux aller voir Georges. » Georges est probablement très sympathique mais il fait les choses en bien plus grand. Et moi, ce que j’aime, ce sont les petits, discrets, modestes que Nice Matin ne vient pas filmer tous les ans.
Je reste donc avec ma petite équipe, les frangins Michel et Gilbert, l’adorable Eddy, maçon le reste de l’année, et les autres, enfants du pays, la cinquantaine pour la plupart, fils de pêcheurs qui ont dû se tourner vers une autre carrière faute de poisson, faute de travail. Pour la poutine, ils se réunissent chaque année et ne savent jamais ce que la nature leur donnera. « En 2011 et 2012, c’était pourri, » racontent-ils, mais cette année est très bonne.
Pêcher à la senne, mode d’emploi
Pendant que je palabre avec mes pescadous préférés (ça veut dire pêcheur en provençal), le pointu longe les plages, puis s’approche du bord à l’endroit choisi pour la pêche. Là, les hommes jettent une corde à un pêcheur posté sur la plage. Il la saisit et court vers le reste de l’équipe qui va devoir commencer à tirer. Les hommes agiront non pas depuis la plage mais un peu plus haut, depuis le trottoir – ou la « promenade » comme on dit ici.
Cette corde dont les pêcheurs s’emparent, c’est la première extrémité de la senne ou bourgin dans le patois local. La technique de pêche employée est appelée issaugue : il s’agit d’une senne à mailles serrées qui sera tirée à bras d’hommes depuis le bord. Pour comprendre un peu mieux comment tout cela fonctionne, voici une vidéo qui explique tout ; c’est du provençal et non du niçois, les termes sont assez différents dans les deux langues mais le principe est exactement le même.
Les hommes vont commencer à tirer sur la corde à l’aide de sangles qu’ils enfilent en bandoulière. Chaque sangle se termine par une corde lestée par un plomb et agrémentée d’un flotteur. Comme les bolas des Argentins, ces cordes lestées sont jetées sur la corde de la senne ; le poids du plomb va leur permettre de s’y enrouler, et le flotteur va les y retenir.
Le geste est simple : on enroule sa sangle, on tire sur la corde jusqu’à arriver au niveau de la route, on décroche sa sangle et on recommence. Le dernier passe devant et devient le premier, ainsi de suite pendant 20 bonnes minutes.
Pêcher dans un environnement hostile
La promenade est étroite et très fréquentée, même à 5h30 du matin. Il y a des joggeurs fous, des cyclistes à fond la caisse sur la piste cyclable, et juste derrière, des voitures qui passent en très grand nombre. Quand la Côte d’Azur s’est développée, elle a tout misé sur le tourisme et a joyeusement oublié qu’il y avait là des pêcheurs.
Alors on fait comme on peut, on espère ne pas tomber sur des abrutis ou des gens trop ensuqués, un accident est vite arrivé car les pêcheurs utilisent toute la largeur du trottoir. Comme celui-ci est assez étroit, ils passent leur temps à enrouler et dérouler leur sangle, ne pouvant opérer que sur une distance de quelques mètres.
Pendant que ça tire, le pointu est toujours en mer. Il s’éloigne du bord et déploie la senne en formant un grand arc de cercle pour piéger les alevins. Puis il se rapproche du bord plus loin vers le levant (l’Est si vous préférez) et va donner la deuxième corde – l’autre extrémité de la senne – au reste de l’équipe. Les copains viennent aider, la manoeuvre est délicate et on a grand besoin de bras.
Obstacle de taille : les préfabriqués tout pourris du bord de mer
Et puis on a un obstacle de taille, j’en parle parce que ça me met hors de moi : des bâtiments érigés sur la promenade viennent sérieusement compliquer l’opération. Pourtant, il est strictement interdit de construire à cet endroit, un McDonald’s installé là en a d’ailleurs fait les frais. Il a été détruit quelques années après avoir miraculeusement – hum – obtenu un permis de construire qui n’était pas tout à fait en règle. Mais comme les mairies de la Côte d’Azur sont cohérentes, d’autres bâtiments se sont mis à faire leur apparition quelques années plus tard.
Des bâtiments hideux (oui messieurs les propriétaires, vos merdes méritent de partir à la mer à la prochaine tempête, ça polluera mais on a bien compris que ce n’était pas votre problème, le reste du monde) qui bouchent la vue et qui incommodent les pêcheurs de poutine dans leurs manoeuvres. Il faut contourner les constructions, ne pas emmêler les cordes au passage, c’est vraiment super.
Au fait, si vous vous demandez comment on a pu avoir le droit de construire là après avoir justement démonté un bâtiment sous prétexte que c’est interdit, je vais vous l’expliquer, la raison est vraiment très bien. En fait, ces affreux restaurants-bars ne sont pas en dur mais en préfabriqué pourrave ; ils n’étaient censés être là que l’été, pour nos chers touristes. L’hiver venu, on démonte, promis, oui oui oui.
Sauf que l’hiver venu, oh la la c’est trop dur, oh la la c’est trop cher, bon ben on va les laisser. Ils sont fermés hors-saison, bien entendu, comme ça on a juste la joie d’avoir un truc qui ne sert à rien sous le nez. Et puis d’une année sur l’autre, on en ajoute de nouveaux, parce que respecter la Loi Littoral, c’est notre passion. Pardon, je m’énerve, revenons à nos petits pêcheurs.
La cadence s’accélère, le halage touche à sa fin
Quand la deuxième corde est là, les hommes descendent tous sur la plage. Ils tirent de toutes leurs forces depuis une bonne demi-heure, ils commencent à peiner et à rougir, et pourtant le plus difficile reste à venir. Dans un premier temps, les deux groupes de pêcheurs vont tirer sur leurs cordes respectives en gardant une certaine distance. Puis les deux bourdoun, les bois qui renforcent les deux ailes du filet, commencent à apparaître. C’est le signe que la senne vient à eux, ils crient : « A ramba ! » pour signaler qu’il est temps de rapprocher les deux cordes parallèles. Les deux groupes d’hommes se décalent peu à peu en continuant le halage ; ils sont bientôt côte à côte.
La cadence s’accélère, les groupes sont de plus en plus serrés et redoublent d’efforts. Ce ne sont plus des cordes que les hommes tirent, mais le filet lui-même, trempé, qui leur cisaille les mains. On ne se relaye plus, on ne se sert plus des sangles ; on reste sur place, on force sur les bras et les cuisses.
Et puis soudain, la margue surgit des flots : c’est la poche du filet qui se rabat sur les alevins à mesure que les hommes hissent la senne. Elle se tend, se gonfle, le ressac rend les choses difficiles, la mer est grosse ce matin. Grosse pour la Méditerranée bien sûr, mes chers Normands et Bretons sont priés de de ne pas se moquer.
A cet endroit, l’érosion est telle que l’on perd pied en 8 secondes quand on va se baigner. Les vagues ne sont pas forcément impressionnantes, mais elles plongent très profondément. Il est donc extrêmement difficile de remonter un filet plein, car il est sans cesse attiré vers le fond. Les hommes perdent l’équilibre, les vagues sont trop fortes et les entraînent. A plusieurs reprises, ils tentent de ramener la margue sur la plage mais elle leur échappe toujours.
En s’aidant de quelques grosses vagues, ils arrivent finalement au bout de leurs peines. C’est un beau travail d’équipe, une danse avec la vague et non contre elle, les hommes ne pourraient pas le faire le poids, elle est bien trop puissante pour eux.
Quand la margue est enfin posée au sec, énorme, pleine à craquer, personne ne se précipite pour l’ouvrir. Il va d’abord falloir retrouver ses esprits. Tous les hommes ont exactement le même geste : ils attrapent leur genoux dans leurs mains, regardent le sol et tentent de retrouver leur souffle.
Récupérer, inspecter les filets, réunir les alevins
Quand ça commence à aller un peu mieux, le deuxième geste, c’est de regarder ses mains, douloureuses, rougies, gonflées, pour s’assurer que tout va bien. Cela prend une à deux minutes tout au plus, mais ce temps de récupération est nécessaire. Personne n’y coupe, même les plus impatients.
Les bras engourdis, les pescadous doivent démêler leur senne malmenée par les vagues avant d’examiner son contenu : le filet est déchiré de part et d’autre, emberlificoté, il faut le remettre en ordre afin de ne pas l’endommager davantage en l’ouvrant. Les hommes inspectent l’ampleur des dégâts au passage : le filet est dans un sale état, il leur faudra deux jours complets de travail pour le réparer.
Après cela, il faut secouer la senne pour réunir tous les alevins dans la margue. Ils frétillent encore, mais plus pour très longtemps. Un alevin, ça tient très mal hors de l’eau, beaucoup moins bien qu’un poisson adulte. Ils cessent de remuer bien vite, mais leur texture un peu visqueuse colle aux mailles. Alors on secoue, on secoue très fort en formant un cercle autour de la margue, comme si on voulait tendre une toile pour faire un trampoline. Mais les bébés poissons ne sauteront plus, ils sont déjà morts.
On voit bien dans les yeux des pêcheurs que la pêche a été bonne, très bonne même. A vue de nez, ça dépasse les 100 kilos, c’est exceptionnel. « C’est presque trop, me disent-ils, on ne s’attendait pas à ça. » Chaque matin, ils jettent en effet leur senne une seule fois, et ramènent généralement quelques kilos les meilleurs jours.
Ils sont partagés entre le réflexe du pêcheur, dont les yeux s’illuminent en voyant le poisson, et le deuxième effet kiss cool du pêcheur, ce moment de culpabilité où l’on se demande si on n’a pas vidé la mer de ses poissons. S’il en restera demain. S’il n’aurait pas été préférable d’en prendre deux fois moins. Pour la nature, et pour la profession.
Petites sardines devenues grandes : c’est la fin de la saison
Pendant ce temps, derrière eux, c’est la fête de la mouette. Tous les oiseaux de mer du coin s’agitent près du bord et se régalent de poutine. Je lance en riant à l’un des pêcheurs : « Dîtes donc, ce sont vos concurrents directs ceux-là ! » Il me regarde avec douceur et me répond sur un ton bienveillant : « Mais non, il faut bien qu’il mangent quand même, ce n’est pas à nous tout ça. » Je les aime encore plus, mes petits pescadous.
On sort les caisses en polystyrène, il faut agir vite, la poutine commence déjà à sentir, en seulement quelques minutes. rapidement, Eddy les remplit une à une, faisant glisser la masse informe d’alevins à la main. Ils sont beaux, très brillants, argentés : ce sont des sardines.
Certains poissons sont déjà grands ; c’est le signe que la saison touche à sa fin. Elle a commencé le 5 mars, nous sommes le 27. Elle aurait dû durer 45 jours, mais elle sera écourtée et prendra fin le 30 mars. C’est le gendarme maritime qui prend la décision finale, mais les pêcheurs savent exactement ce qu’ils doivent faire et ne cherchent pas à prolonger la saison.
110 kilos chez mes pêcheurs, 250 kilos à côté : a-t-on trop pêché ?
Quand toutes les caisses sont remplies, on les pèse. Verdict : 110 kilos de poutine pour mes pescadous d’amour, 250 kilos un peu plus loin, chez Georges. Là, c’est carrément trop : c’est bien beau de pêcher, mais il va falloir écouler tout ça, et la poutine doit être vendue très fraîche. Quand on a des quantités trop importantes, on dévalue la pêche, on prend le risque de gaspiller et on met en péril les stocks.
Les pêcheurs rangent précieusement la senne, et chargent les caisses pleines d’alevins dans une voiture qui sent bon la pescaille – même au karcher, ça reste une odeur pareille – ils s’en vont en direction de la halle aux poissons du Cros de Cagnes, située en face du port, à côté de l’université de la mer.
A la halle, les alevins seront vendus 10 à 15 euros le kilo, pour être revendus le double ou le triple sur les marchés et les étals des poissonniers en ville.
Au port, juste en face, le pointu rentre au bercail, il est 8h30. Les hommes sont ravis, à la fois fatigués et encore excités. On va prendre le café, on parle de la mer, du port du Cros qui risque d’être ravagé par un projet touristique ignoble dans les prochaines années, des jeunes qui ne reprendront pas le métier.
Cette pêche extraordinaire aura été la plus belle de la saison, et la plus belle depuis des années. « Vous nous avez porté bonheur, » me dit Eddy. Je ne pense pas que ce soit vrai, mais le lendemain, ils ressortiront pêcher avec une autre senne et ne prendront rien. Moi, je repars avec un beau sac de poutine que je vais cuisiner en omelette et en beignets.
C’est décidé, le prochaine fois je t’emmène à la pêche, puisque tu portes bonheur (j’aurais dû m’en douter).
Tu me connais, j’étais bien décidé à me moquer de la terrible tempête, du fait de profiter de la force des vagues plutôt que d’aller à leur encontre (comme le fada qui puise de l’eau dans la mer pour la mettre dans le pointu alors qu’il coulait et que ses compaings écopent, parce qu’il préfère être du côté du plus fort), mais là je suis sous le charme de ton reportage et je vais m’en abstenir.
Tu as écris directement à mon coeur et à mes souvenirs là, tu as tout compris à ces pêches restées artisanales ou semi-artisanales : dans certains coins, la traction humaine est remplacée par des tracteurs, voire des 4X4, il y eu aussi des chevaux à une époque. Evidemment, seuls des hommes peuvent manœuvrer sur ce littoral bétonné, et ces putains de baraques à bouffe laides partout et inadmissibles lorsque la bande littorale est si étroite.
Je ne demande qu’à être emmenée à la pêche, tu le sais bien ! Je ne suis vraiment pas sûre de porter bonheur en revanche, ce jour-là j’ai simplement eu une chance incroyable. Et puis Eddy m’a ensuite fait découvrir son potager et m’a donné des kilos et des kilos de fenouil, d’olives, de blettes, de citrons… Trop gentils ces pêcheurs, bonne pioche.
Tu as eu vraiment la chance d’être témoin de ce travail en voie de disparition. C’est touchant de voir que finalement les hommes vivent tous pareil. A l’autre côté de la terre, on pêche aussi les bébés poissons.
http://blog.daum.net/misangu/17023973 (il y a aussi un vidéo de pêche dans ce blog)
J’en ai un peu chez moi, s’il m’en reste, peut être tu pourras gouter les déshydratés.
Wow, tout comme la poutine et le shirasu japonais ! On appelle ça comment en Corée ?
Les déshydratés, c’est comme le chirimenjako jap (poché, séché, blanc) ou c’est complètement déshydraté, tout plat et argenté ?
Ils s’appellent « sil-chi (poisson fil) » ou « beng-eo (poisson blanc) ». Les chanceux de la région en mangent cru et des citadins plutôt en feuille déshydratée comme tu a vu dans le blog indiqué.
Oui la feuille est toute plate comme un papier épais. On peut en manger comme les feuilles « kim (nori) ». La couleur est moins jolie quand c’est sec, ça vire vers écrue -blanche transparente.
D’accord, c’est vraiment comme à Nice et comme au Japon alors, décidément, autour des sardines et des anchois, les grands esprits se rencontrent.
J’ai lu ton article hier soir, suite à un commentaire de Milounette sur mon blog.
Je comptais justement ajouter un lien vers ton reportage, si tu me l’autorise (j’ai également inséré des liens vers des reportages de médias comme Nice Matin).
Je suis impressionnée par la qualité et la précision de ton travail. C’est très agréable à lire !
J’aurais également beaucoup aimé assister à un tel spectacle, tu as du te régaler.
Comme toi, j’essaie de mettre en valeur le patrimoine culinaire de notre région, notre identité culturelle à travers les recettes traditionnelles familiales , mais je ne prétends pas proposer des articles aussi précis et construits. Je suis épatée.
J’ai souri en te lisant car on a encore un centre d’intérêt commun : je viens de faire la cueillette d’asperges sauvages dans les bois de la Colle où j’habite à présent. Cela me renvoie à d’agréables souvenirs d’enfance en compagnie de ma grand-mère.
Je ne sais pas si je vais avoir le temps d’en parler sur mon blog car mon travail de professeur d’école m’accapare beaucoup également.
En tout cas, je suis très touchée par ton style d’écriture, peut être parce que ma grande fille s’appelle également Camille et qu’elle te ressemble un peu.
J’aurai grand plaisir à te rencontrer si l’occasion s’y prête.
A bientôt !
Laurence
Merci Laurence pour tous tes compliments ! Je vais devoir quitter le Sud pour Paris, mais à mon retour, il faudrait que nous nous rencontrions pour parler de notre belle région dont tu défends si bien la cuisine ! Merci pour ton blog et ton partage, je suis ravie de trouver une bloggueuse qui embrasse nos traditions locales – et tes recettes me mettent l’eau à la bouche. Je te souhaite une belle continuation, et si tu veux ajouter des liens vers la pêche à la poutine, ou n’importe quoi d’autre d’ailleurs, tu n’as pas besoin de ma permission ! J’en suis ravie. Je vais moi aussi renvoyer vers ton omelette, elle est tellement belle…
Bravo pour ce bel article! j’en ai l’eau à la bouche!!!! Une niçoise expatriée 🙁
hum, c’est marrant nous au Canada, au Québec plus précisément la poutine c’est très loin de petit poissons. C’est des frites avec une sauce brune et du fromage cheddars en grain tout mélanger…
Héhé, oui, j’en parle justement dans le premier post que j’ai fait sur la poutine niçoise… En rajoutant deux mots sur le président russe au passage, parce qu’il y a plein d’homonymes en fait 🙂
très beau reportage ! Quelle chance d’avoir pu assister à une si belle prise
Félicitations et merci. Vous me faites connaître des fruits, des poissons, des modes de vie, des gens, et des mots nouveaux et exotiques. Je ne puis plus voyager qu’au travers de personnes comme vous et de vos superbes reportages. De grâce, continuez.
Merci mille fois ! Je suis ravie de vous emmener en voyage avec moi. Prochain arrêt : Okinawa, où l’on mangera une fabuleuse soupe de serpent de mer. L’article sera en ligne dans quelques heures.
Ça c’est un vrai reportage toutes mes félicitations, si on a jamais goûté ça donne envie, dommage que la relève ne se fasse pas, mais oui… Il y aura bien un petit fils qui attrapera le virus… Et puis ton commentaire, génial de partager, on sent que tu es du pays, je suis de Tourrette levens c’est pas très loin VIVA LOU COUNTEA DE NICE (puis je me permettre ???) encore et encore super.
Bonjour Michèle,
bien entendu, c’est permis, on a de quoi être fier de notre région ! J’ai passé beaucoup de temps à Tourette-Levens quand j’étais gamine, j’y ai même trouvé une mygale une fois, on avait dû faire appel à un entomologiste qui était ravi de tomber sur un si beau spécimen de « mygale de Tourette-Levens ». Ce n’est pas une blague, c’est vraiment une espèce !
Et devinez chez qui j’ai mangé la meilleure poutine,? Chez… ( ça commence par un K )… Alors?
Euh… Aucune idée, je donne ma langue au chat !
Chez Keisuke!!! Crue avec du blé et des herbes fraîches miamm! Bientôt la saison, j’ai hate….
Je viens de découvrir votre blog par hasard en cherchant des photos sur la pêche à la poutine. Je rêve d’assister à cette pêche mais je ne sais pas comment faire pour connaitre les jours où elle se pratique. Maintenant c’est probablement trop tard, la saison arrive à sa fin. En revanche je sais où l’acheter et on se régale.;o))
J’ai un blog de cuisine et je m’apprête à publier les recettes à base de poutine. J’aimerai savoir si je peux y mettre un lien vers votre site pour parfaire mes explications sur cette pêche si particulière.
Cordialement
Michèle
Bonjour Michèle, merci pour votre intérêt ! N’hésitez pas pour le lien, et ne vous découragez pas : cette année il a fait froid et la pêche à la poutine a commencé plus tard que l’an dernier (car ce billet date de l’année dernière). Cela fait seulement quelques jours que les hommes remontent leurs filets, vous avez donc quelques semaines devant vous. Et c’est le moment ou jamais : Bruxelles pourrait bien interdire cette activité dès 2016, car les ressources se font de plus en plus rares…
Merci du renseignement, Camille. Le problème est que je ne sais pas qui contacter pour avoir les jours de pêche.
Ça fait plusieurs années qu’on parle d’annuler cette pêche, j’espère qu’ils n’y arriveront pas !
Merci de votre autorisation. Je vais mettre le lien de ce billet sur le mien qui traite de recettes à base de poutine.
Encore merci pour tout et à bientôt sûrement. Je vais me faire un plaisir de revenir souvent vous faire de petites visites.
Bonne soirée
Michèle
Michèle, comme la saison est très courte, les pêcheurs en profitent et sont là tous les matins (à moins qu’ils déchirent leur filet la veille, mais les pêcheurs voisins seront là). Il suffit d’arpenter la côte du Cros de Cagnes (ou de Nice Carras, pas très loin de là) pour les voir, vers 5h30 du matin. Là la saison vient de commencer, donc dans les 3 semaines à venir, ils devraient être fidèles au poste tous les jours. Comme je suis une amoureuse du petit matin, je ne peux que vous conseiller d’aller y jeter un oeil quand vous en aurez le temps, même si les pêcheurs ne ramènent pas grand chose, la côte est si belle au lever du soleil…
J’ai eu la chance de participer à la pêche grâce à mon cours de niçois en 2012, c’était super vu de près !
Petite précision : les pescadous, ce sont les pêcheurs amateurs. Ceux qui en vivent sont les pescaires [pes-KAÏ-ré] 🙂
C’est vrai, à part le chef de la bande, tous les pêcheurs à la poutine dont je parle ici étaient des amateurs qui pratiquent uniquement cette pêche-là ou presque ! 🙂
Bonjour Bonjour 🙂
Grace à tous vos renseignements je vais éssayer d’aller les voir …….Merci beaucoup pour ce beau reportage !!! 😀
les nicois mangent la poutine et les japonais le shirasu.
« Tutto il mondo e paese »,autrement dit : le monde est un village.
Ce matin, depuis la piste cyclable du bord de mer, on voyait les sommets fraîchement enneigés, sur la droite, et les pêcheurs du Cros-de-Cagnes tirant sur leurs filets à poutine, à gauche. Beaux instantanés de deux facettes de la Côte d’Azur… 😉