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Chine · Ethno · Japon · Philippines

Manger accroupi, manger assis

Japonais mangeant des soba accroupi, époque Edo
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Manger accroupi, c’est tout à fait normal dans de nombreux pays d’Asie, de l’Inde aux Philippines en passant par la Chine. On s’y accroupit également pour cuisiner, pour patienter, pour travailler, parfois pour accoucher, pour presque tout en fait, car c’est une position très stable. Elle est pourtant jugée inconfortable pour la plupart des Occidentaux. Pour tous ceux qui se demandent comment font les Asiatiques pour tenir ainsi durant des heures, voici l’explication.

Tout d’abord, une petite précision : quand je parle de gens accroupis, je ne veux pas dire qu’ils tiennent en équilibre sur la pointe des pieds. Non, c’est un accroupissement profond, tout le poids du corps reposant sur les pieds posés à plat sur le sol. Les fesses sont parfaitement reposées sur les mollets.

Tri des poissons à Kuala Penyu, Bornéo © Quentin Gaudillière

Tri des poissons à Kuala Penyu, Bornéo © Quentin Gaudillière

Comme cette position est commune à de nombreux pays d’Asie, et impossible à tenir pour la plupart des Occidentaux, les anglophones l’ont baptisée Asian squat, l’accroupissement asiatique. Et pourtant, elle n’est pas réservée aux Asiatiques, car elle n’a rien d’héréditaire. Le fait d’être capable de s’accroupir de la sorte n’est pas une question de prédisposition ethnique. C’est un fait culturel qui mérite d’être approfondi.

Pour Marcel Mauss, c’est même une question majeure. Plutôt que de le paraphraser, je vais le citer ; en plus d’écrire merveilleusement, il explique parfaitement l’importance de cette position et son lien primordial avec le repas. Vous pourrez trouver l’intégralité de ce texte, Les techniques du corps, écrit en 1934 et publié initialement dans le Journal de Psychologie en 1936, sur cette page.

Une pratique culturelle, pas une fatalité génétique

« La façon de s’asseoir est fondamentale. Vous pouvez distinguer l’humanité accroupie et l’humanité assise. Et, dans celle-ci, distinguer les gens à bancs et les gens sans bancs et estrades ; les gens à sièges et les gens sans sièges. Le siège de bois porté par des figures accroupies est répandu, chose très remarquable, dans toutes les régions du quinzième degré de latitude nord et de l’Équateur des deux continents. Il y a les gens qui ont des tables et les gens qui n’en ont pas. La table, la « trapeza » grecque, est loin d’être universelle. Normalement, c’est encore un tapis, une natte, dans tout l’Orient. Tout ceci est assez compliqué, car ces repos comportent le repas, la conversation, etc. »

En fait, tous les jeunes enfants du monde (à part quelques exceptions, j’en connais au moins une, un petit bonhomme raide comme un bâton qui s’est raidi davantage en grandissant) adoptent naturellement et instinctivement ce fameux « accroupissement asiatique » pour se baisser et faire leurs petites affaires au ras du sol, comme manger des cailloux, ramasser des bestioles et vice versa.

L'accroupissement, position innée © Jean-Yves Oger

L’accroupissement, position innée © Jean-Yves Oger

Européens comme Asiatiques, Africains comme Océaniens et Américains, tout le monde est logé à la même enseigne. Comme je n’ai pas spécialement d’enfants autour de moi, boum, voici une photo de moi bébé qui, en plus d’être explicative, me fait mourir de rire.

Quand on n’a pas de chaise, on s’accroupit

C’est en grandissant que les choses se compliquent. Quand on est tout petit, on est très souple. Plus on grandit, plus on se raidit, et les positions que l’on adopte le plus fréquemment vont peu à peu sculpter notre corps et déterminer ses capacités. Dans les pays où l’on passe sa vie au ras du sol, comme le Japon, où les tables sont basses et les sièges souvent inexistants au sein du foyer, fatalement, l’accroupissement est entretenu. Mais le cas du Japon est assez particulier car toutes les manières de s’asseoir, de s’agenouiller et de s’accroupir y sont codifiées à l’extrême. Quoi qu’il en soit, on peut voir, sur l’estampe de l’époque Edo qui est en tête d’article, un homme mangeant ses soba accroupi.

Biologiste taïwanais mangeant des huîtres © Quentin Gaudillière

Biologiste taïwanais mangeant des huîtres © Quentin Gaudillière

Dans tous les autres pays qui, pour des raisons culturelles, n’utilisent pas les tables hautes et les chaises qui sont la norme en Occident, on s’accroupit.

On vous dira parfois que les Asiatiques sont faits comme ci ou comme ça, mais en réalité, le fait de pouvoir s’accroupir ou pas n’est pas dû à un modèle corporel intrinsèquement différent. Dans de nombreuses régions d’Afrique et d’Amérique, les hommes n’ont pas la même morphologie que les Chinois, mais ils s’accroupissent tout aussi bien.

Ainsi, j’ai beau ne pas être asiatique, c’est la position que j’adopte instinctivement dès que je suis fatiguée, et c’est également comme ça que je mange, cuisine, travaille etc. Là par exemple, à l’heure où j’écris, je suis accroupie. Je m’accroupis même sur une chaise de bureau, car rester assise est moins reposant pour mon dos.

Tout est dans le tendon

En France, cela suscite l’étonnement : on me demande comment je fais, comme si cela relevait de l’apprentissage. En fait, pas du tout, c’est même exactement l’inverse. Ne pas en être capable, c’est être dépossédé d’une technique que l’on maitrisait quand on était enfant.

Physiologiquement, c’est au niveau des tendons d’Achille que tout se joue. L’usage intensif des chaises hautes et autres fauteuils provoque, à long terme, un raccourcissement et un enraidissement de ces tendons. Pour les femmes qui portent des talons, c’est encore pire. Mais l’usage des chaises ne vous condamne pas pour autant à une raideur irrémédiable. Les personnes qui entretiennent la longueur de leurs tendons d’Achille n’ont aucune difficulté à s’accroupir. C’est le cas des joueurs de cricket, de base-ball, des rugbymen, des haltérophiles, des danseurs, de tous ceux qui pratiquent la capoeira et les arts martiaux en général, le yoga etc.

Producteurs de poisson séché, Taïwan © Quentin Gaudillière

Producteurs de poisson séché, Taïwan © Quentin Gaudillière

À l’inverse, n’importe quel Asiatique vivant en Occident depuis toujours et n’ayant pas cultivé la souplesse de ses tendons aura des difficultés à s’accroupir. Ainsi, l’une de mes amies, 100% vietnamienne mais ayant grandi à Paris, dans un appartement tout ce qu’il y a de plus parisien, en est absolument incapable. Dans les régions de Chine les plus occidentalisées, comme Hong Kong, qui est un peu la Chine sans la Chine, l’accroupissement se perd également, du moins dans les lieux publics, peu à peu remplacé par la position assise, car le tabouret et la chaise gagnent du terrain.

Une position devenue honteuse

En fait, sous l’influence de la culture occidentale, de nombreux pays finissent par voir l’accroupissement comme une position honteuse et commencent à l’abandonner dans la sphère publique. C’est tout à fait criant aux Philippines par exemple, où le fait de s’accroupir est associé aux populations les plus pauvres et rurales. C’est même une manière de distinguer les êtres « civilisés », qui mangent à table, des « sauvages », comme les Tagbanua en photo ci-dessous, qui mangent accroupis.

Cette triste idée vient de chez nous : en Europe, la position respectable, c’est de se tenir droit comme un i sur une chaise, par opposition à cette posture recroquevillée au ras du sol. Manger par-terre, à moins qu’il s’agisse d’un pique-nique champêtre, c’est impensable.

Parents d'élèves Tagbanua coupant l'herbe de la cour de l'école, Philippines © Camille Oger

Parents d’élèves Tagbanua coupant l’herbe de la cour de l’école, Philippines © Camille Oger

Pourtant, la généralisation des chaises hautes est assez récente : jusqu’au XIXe siècle, les Européens passaient beaucoup de temps accroupis, ne disposant que de peu de sièges. Seuls les nobles ne le faisaient jamais, marquant là aussi une distinction sociale grâce à une attitude corporelle. Les générations qui nous ont précédés en Europe savaient donc parfaitement s’accroupir ; nous avons tout à fait la possibilité d’y revenir si nous lâchons un peu nos chaises chéries et si nous pratiquons des étirements réguliers.

S’accroupir pour toutes les étapes du manger

Bien, maintenant que l’on sait comment on fait pour s’accroupir, il est temps de se demander en quoi cette posture a un intérêt. Certes, elle est confortable, reposante et très pratique quand on ne dispose pas de siège, mais ce n’est pas tout. Elle est aussi tout à fait recommandée pour toutes les étapes du manger.

Loin de la position que l’on adopte sur une chaise, qui contraint le corps de manière totalement artificielle, l’accroupissement n’est pas inné pour rien. Pour commencer, traditionnellement, on cuisine au ras du sol, en faisant du feu. En s’accroupissant, on est à niveau et assez mobile (car on peut se déplacer dans cette position, un peu comme un crabe). De plus, quand on n’a pas besoin d’utiliser ses bras, par exemple lorsqu’on laisse cuire une préparation, on peut les reposer sur ses genoux. Et reposer ensuite son menton sur ses bras. Bref, cette position très versatile est idéale. Mais dans les milieux urbains, la cuisine au sol tend à se perdre. L’accroupissement perdure tout de même, nous allons voir pourquoi.

Jocelyn préparant le goûter, Banuang Daan, Philippines © Camille Oger

Jocelyn préparant le goûter, Banuang Daan, Philippines © Camille Oger

Dans les villes asiatiques, on mange souvent dehors. Or, quand on mange dehors, on achète généralement sa pitance sur un stand ou dans une échoppe, et ces types de commerces disposent rarement de sièges, à part dans les villes et pays les plus occidentalisés. Par conséquent, on a deux solutions : soit on mange debout, en position dynamique, soit on mange accroupi, en position de repos. Debout, on a tendance à manger vite ; accroupi au contraire, on prend son temps plus facilement, tout en restant dans un axe qui ne contraint pas le transit des aliments.

Les habitudes ont la peau dure

Mais on ne mange pas systématiquement dehors. Et quand on mange à la maison, on tient particulièrement à prendre son temps. Dans les maisons traditionnelles asiatiques (entre autres), il n’y a pas vraiment de sièges hauts. On mangera donc accroupi, position de repos, éventuellement assis en tailleur ou agenouillé. Ce qui est intéressant, c’est que les appartements et maisons d’Asie changent souvent plus vite que les habitudes de leurs propriétaires. Ainsi, certains éléments de mobilier récents sont presque là pour faire joli.

Marché aux poissons de Penghu, Taïwan © Camille Oger

Marché aux poissons de Penghu, Taïwan © Camille Oger

Un exemple : quand j’habitais en colocation à Taipei avec un couple taïwanais, nous n’avions ni chaises, ni table haute. Quant au canapé, il était toujours vide, nous mangions à côté de lui, accroupis par-terre. En effet, nous disposions d’une table très basse, et la nourriture n’était absolument pas à notre portée si nous utilisions un siège. Et comme les dimensions de la table Ikea n’étaient pas adaptées aux grands repas taïwanais, pleins de plats et de bols, la moitié du repas était posée au sol.

Pour revenir aux avantages de l’accroupissement, tout au long de la digestion, cette position a du bon, et quand vient le moment d’évacuer ce qu’on a mangé, elle détend le muscle pubo-rectal, le rectum s’aligne parfaitement, et on évite ainsi toute stagnation fécale, cause majeure du cancer du colon. D’ailleurs, la plupart des Asiatiques s’accroupissent aux toilettes. Aux Philippines, même lorsqu’il y a un siège de toilette, tout le monde grimpe dessus pour s’y accroupir. Là encore, l’environnement matériel de la population a changé plus vite que ses habitudes.

D’ailleurs, pour les Français qui croient que tous les Japonais disposent de toilettes high-tech, sachez que ce n’est pas aussi généralisé qu’on pourrait l’imaginer. Les versions avec siège haute technologie seront qualifiées de Western style, c’est-à-dire style occidental. La véritable norme japonaise, ce sont les toilettes à la Turque. Soit dit en passant, ça m’amuse beaucoup, les Turcs appellent ce genre de sanitaires « toilettes à la Française ». Car chez nous aussi, le siège de toilette démocratique est finalement assez récent.

Pour finir sur une note plus poétique, je laisse à Marcel Mauss le joli mot de la fin : « Nous ne savons plus nous accroupir. Je considère que c’est une absurdité et une inféri­orité de nos races, civilisations, sociétés. (…) La position accroupie est, à mon avis, une position intéressante que l’on peut conserver à un enfant. La plus grosse erreur est de la lui enlever. Toute l’humanité, excepté nos sociétés, l’a conservée. »

Tags: à tabledéfinitionstechniques du corps

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99 Comments

  1. Anne (Papilles et Pupilles) dit :
    01/06/2013 à 11:59

    Passionnant 🙂

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      01/06/2013 à 12:07

      Merci Anne, j’adore ce genre de questions, on rentre vraiment dans l’ethnologie pure et dure 🙂

      Répondre
  2. La Cuisine de Josie dit :
    01/06/2013 à 13:40

    On s’est justement posé la question en allant au Vietnam l’été dernier. Et nous en étions arrivés à la conclusion que tout n’était qu’une question d’habitude depuis toujours et donc de souplesse. Ça confirme donc notre réflexion là-dessus. Article très intéressant ! 🙂

    Répondre
  3. Laure dit :
    01/06/2013 à 14:16

    Très intéressant ! Moi aussi j’aime bien me retrouver dans cette position qui me rappelle l’enfance. Mais c’est vrai que notre société nous en empêche.

    Répondre
  4. Milounette dit :
    01/06/2013 à 14:22

    Personnellement j’adore la position accroupie, si confortable et reposante. Mais il est vrai qu’elle est assez mal vue dans les pays occidentaux, peut être justement parce qu’elle est considérée comme une posture  » primitive » et non  » civilisée » ( tout comme le fait de manger avec ses doigts par exemple).

    Répondre
  5. Maïa dit :
    01/06/2013 à 15:29

    Juste une nuance, si je peux me permettre : le tendon d’achille ne s’atrophie pas, il se raccourcit et s’enraidit. Il peut retrouver sa souplesse par des étirements et une utilisation plus courante de la posture accroupie.

    Merci pour cet article très intéressant et magnifiquement illustré !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      01/06/2013 à 16:31

      Merci pour la précision, j’ai utilisé le terme « atrophié » en pensant justement à « raccourci », je vais corriger ça !

      Répondre
    • Nath dit :
      04/11/2013 à 16:15

      Merci pour ce détail, il y a donc un espoir de retrouver cette souplesse du tendon alors ? Je me mets souvent accroupie mais je ne peux absolument pas mettre mes deux pieds à plat, l’un des deux doit être levé sinon je tombe !! Je pratique le taiji pour améliorer entre autre ma souplesse mais les résultats ne sont pas encore là ! Bonne journée !

      Répondre
  6. chantal dit :
    01/06/2013 à 19:40

    Super intéressant! J’avais été fascinée en Asie par « l’asian squat »… tellement typique!

    Répondre
  7. VX dit :
    02/06/2013 à 01:54

    Au Japon, j’ai plutôt l’impression qu’ils ont développé la position à genoux (le fameux seiza) plutôt que l’accroupissement typique des autres pays d’Asie.
    D’ailleurs cette position devait vraiment prendre une place importante dans la vie à l’époque là-bas puisque de nombreuses écoles d’arts martiaux japonaises ont développé des techniques de combat à genoux.
    Il y a même de techniques pour se défendre quand ont est encore en seiza et que l’attaquant est debout…

    Sinon la postions accroupie présente une autre avantage : pourvoir se reposer sans salir autre chose que ses pieds ou ses chaussures sur le sol !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      02/06/2013 à 02:30

      C’est ce que j’explique rapidement, il y a plein de manières de s’asseoir, de s’accroupir et de s’agenouiller au Japon. Seiza, littéralement, c’est « s’asseoir correctement », justement par opposition à l’accroupissement qui est plus populaire, et qui n’est pas une posture à adopter à table. Mais on voit plein de travailleurs accroupis partout au Japon, ainsi que des gens, dans la rue, qui téléphonent, patientent ou autre…

      Pour l’accroupissement comme manière « propre » de s’asseoir, je suis d’accord, au moins on ne salit pas son pantalon sur le sol quand on est dans la rue ou sur la terre battue !

      Répondre
  8. Edouard dit :
    02/06/2013 à 08:25

    article ethno génial comme d’habitude. mais attention Camille on acceptera aucune baisse de qualité, on commence à être trop habitué à l’excellence ! Pour le reste la photo de toi, bébé est géniale ! cela peut être te surprendre mais j’en ai pas de similaire sur moi, je comprends pas pourquoi !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      02/06/2013 à 18:24

      Merci mon cher Edouard, il faudra un jour que tu me montres une photo de toi bébé, raide comme un piquet. Parce qu’on me l’a raconté, mais je n’ai jamais vu ça de mes yeux, un petit enfant en bois.

      Répondre
  9. Ludo dit :
    02/06/2013 à 10:08

    Juste passionnant. Merci Camille pour ce tour d’horizon d’un sujet très vaste qui mériterait au moins un livre à lui tout seul. Merci d’avoir agrandi ma perception du monde. C’est une réflexion que je n’aurais jamais eu ayant très peu de connaissance de l’Asie pour ne m’y être quasiment jamais rendu..
    ça rejoint bizarrement une réflexion sur les tendons d’achille d’une fillette de 9 ans qui vit chez moi et que les kiné s’efforçaient d’étirer (les tendons hein!) à grand renfort d’exercices variés quand l’ostéopathe a finalement conclu que c’était parfaitement inutile, qu’elle était juste un peu raide. Je testerai avec elle.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      02/06/2013 à 12:16

      Merci Ludovic ! Elle me fait penser au fameux petit bonhomme tout raide que je décris plus haut cette petite fille, ne va pas la torturer hein !

      Répondre
  10. Patrick Cadour dit :
    02/06/2013 à 10:29

    Je me demande combien de personnes ont essayé de s’accroupir après la lecture de ce billet passionnant, surtout que tu nous mets au défi en nous expliquant que tu y arrives encore, tu as fait de la danse ou de l’haltérophilie ? J’avoue, j’ai essayé, j’ai failli me fêler le coxis (mais j’essaie tout quand on me dit que je ne peux pas le faire, comme me lécher le coude).

    J’adore les marchés d’Asie pour ça, les vendeuses, comme ta marchande de poisson, vendent accroupies, en position de repos donc, et pour rester au niveau de leurs clients qui eux sont debout, elles s’installent directement sur leur étal. Je rigole tout seul en imaginant la même chose sur les marchés parisiens…

    PS : Jolie la blondinette de la photo !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      02/06/2013 à 12:10

      Non non, ni danse ni haltérophilie, ni cricket d’ailleurs, j’ai toujours crapahuté. Pourquoi moi et pas mon frère, mon père ou ma mère par exemple, c’est une bonne question… Cause ou conséquence, je suis particulièrement souple. Si je me penche en avant, en gardant les jambes tendues, je peux mettre les mains à plat par-terre par exemple. Pas mal de gens coincent à peine au niveau des genoux. Mais c’est une gymnastique que je fais au quotidien sans m’en apercevoir, elle est intégrée dans les mouvements de tous les jours, quand je me baisse ou m’étire pour attraper un truc par exemple. Ma tante, qui est ostéopathe et danseuse, entretient sa souplesse en grande partie avec des exercices du genre.

      Répondre
      • Patrick Cadour dit :
        02/06/2013 à 18:12

        Alors, je me penche en avant, en gardant les jambes… Tu veux vraiment que je me casse la gueule ?

        Répondre
        • Camille Oger dit :
          02/06/2013 à 18:18

          Génial, je t’ai imaginé en train d’essayer en l’écrivant… Moi évidemment, depuis que j’ai lu ta réponse, j’essaie de me lécher le coude. Faudrait nous prendre en photo côte à côte, on aurait l’air de gens très sérieux.

          Répondre
    • Nour dit :
      12/11/2019 à 20:02

      J’ai réussi à m’accroupir avec les pieds à plat mais ça tire (sur les tendons).

      Répondre
  11. Lilo dit :
    02/06/2013 à 11:28

    Après avoir lu ton article de bon matin, je suis partie me balader en forêt avec mes chiens. Arrivée à l’étang, ils se sont baignés comme des fous (premier bain de printemps pour eux), et j’ai eu envie de m’asseoir. J’ai repensé à ton article et suis restée accroupie à l’asiatique quelques instants…. pas évident pour l’occidentale que je suis, habituée à être assise devant un pc. J’ai tenu bon pendant 10 minutes ! Chose étonnante, j’ai fait le dos rond un moment et le mal aux reins qui me tenait depuis hier (station debout toute la journée), s’est miraculeusement dissipé. J’ai senti le bas du dos craquer et se rééquilbrer. Merci à toi pour ce texte passionnant et à vocation thérapeutique !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      02/06/2013 à 11:44

      Merci Linda, je suis ravie pour ton dos ! Bon, attention quand même, il n’y a pas de miracle : le poids se répartit autrement dans cette position, et les genoux prennent cher si on reste accroupi 10 heures par jour. Les personnes âgées en Asie présentent des cas avancés d’ostéoarthrite : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18524597

      Si tu restes à 10 minutes par jour en tous cas, tu ne risques rien !

      Répondre
      • Cartelier dit :
        03/06/2013 à 11:16

        Oui en effet, pour moi, l’accroupissement me fait mal aux genoux et pourtant je suis très souple.
        A propos des Asiatiques, j’ai remarqué qu’ils avaient souvent des jambes arquées: est-ce la conséquence de cette habitude d’être accroupi ou la cause?
        Difficile de répondre, j’en suis consciente mais, de fait, ils ne sont pas « configurés » comme les Occidentaux.
        Bénédicte

        Répondre
        • Camille Oger dit :
          03/06/2013 à 12:04

          Non non, c’est une très bonne question, et vous avez tout à fait raison : il y a bien un lien entre les deux. Il y a un très bon passage des Techniques du corps de Mauss là-dessus justement :

          « Vous vous rappelez qu’autrefois on considérait comme un signe de dégénérescence l’arcature des membres inférieurs. On a donné de ce trait de race une explication physiologique. Celui que Virchow encore considérait comme un malheureux dégénéré et qui n’est rien moins que l’homme dit de Néanderthal avait les jambes arquées. C’est qu’il vivait normalement accroupi. Il y a donc des choses que nous croyons de l’ordre de l’hérédité qui sont en réalité d’ordre physiologique, d’ordre psychologique et d’ordre social. Une certaine forme des tendons et même des os n’est que la suite d’une certaine forme de se porter et de se poser. C’est assez clair. »

          Voilà, à force de m’accroupir, j’ai les jambes arquées moi aussi, et je connais d’autres Occidentaux accroupis (des hommes plus âgés que moi en l’occurrence) qui sont à un stade d’arcature bien plus avancé que le mien… C’est inévitable.

          Répondre
  12. Lilo dit :
    02/06/2013 à 11:31

    Patrick, il y a déjà moi 🙂

    Répondre
    • Patrick Cadour dit :
      02/06/2013 à 18:09

      J’ai vu ça…

      Répondre
  13. Alexandre dit :
    02/06/2013 à 15:07

    Bonjour Camille,

    Ce qui est plaisant et fascinant à vous lire, c’est la délicate association entre l’art culinaire, l’ethnologie et surtout ce regard humain sur l’humain. Et comme toujours, les photos sont top.

    En plus, la photo de la petite Camille est charmante. 🙂

    Et votre « petit bonhomme » quand il sera tout grand remerciera sa maman de lui avoir ouvert l’esprit – et le corps ! – sur le monde, tout grand lui aussi.

    Merci.

    PS : j’aime beaucoup le titre : « les habitudes ont la dent dure ».

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      02/06/2013 à 15:36

      Bonjour Alexandre, merci beaucoup pour tous ces compliments ! Mon « petit bonhomme » mesure 1m90 et chausse du 48, c’est un ami très cher, je n’ai pas d’enfants ! C’est probablement la personne la plus raide que je connaisse, il m’a expliqué qu’il n’a jamais réussi à s’accroupir, à s’asseoir en tailleur etc, ce qui faisait de lui un petit gars hors normes à l’école maternelle 😀

      Répondre
  14. Alexandre dit :
    02/06/2013 à 21:45

    Chère Camille,

    Nous avons tous un « petit bonhomme ». 🙂 Le mien mesure 1,85 m et c’était mon petit frère que je berçais. Je demanderai à ma charmante belle-sœur s’il est raide comme le vôtre mais j’en doute. Ce p’tit frère m’a toujours étonné. 🙂

    L’essentiel est que vous et vos posts restiez charmants.

    Bien à vous,
    Alexandre

    Répondre
    • Alexandre dit :
      02/06/2013 à 21:55

      PS : Y aurait-il un lien entre accroupissement et position fœtale ?

      Répondre
      • Camille Oger dit :
        02/06/2013 à 22:50

        Ce sont des positions très proches en effet à première vue, mais elles sont résolument différentes à mon avis. Tout d’abord, la position foetale répond à une contrainte d’espace confiné, ce qui n’est pas le cas de l’accroupissement : c’est une position technique, une mise au niveau du sol pour agir tout en économisant son énergie, ou pour se reposer.

        Mais surtout, l’accroupissement va avec la notion de gravité, alors que le foetus baigne dans un liquide. Pour toutes ces raisons, ces deux positions divergent, même si elles ont de flagrantes similarités.

        Mais ce n’est qu’un avis naïf ; on sort clairement de mon champ de compétence, il faudrait demander à des spécialistes de l’anatomie ce qu’ils en pensent 🙂

        Répondre
        • Alexandre dit :
          03/06/2013 à 01:12

          Merci de cet avis toujours aussi éclairant. Mais jamais naïf. 🙂

          Répondre
          • luna dit :
            03/06/2013 à 22:44

            N’empeche que l’accroupissement donne un peu la même reconfort que la position foetale que l’on fait, par exemple, quand on dort. Finalement « faire le dos rond » est toujours protecteur comme le ventre de mére ?

  15. Francois dit :
    03/06/2013 à 16:56

    En Siberie, la position accroupie est Clairement celles des anciens detenus, comme les tatouages…

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      03/06/2013 à 17:12

      Ah merci, je n’avais pas pensé à ça, c’est intéressant de voir les connotations que prennent certaines positions dans certains milieux sociaux. C’est aussi la position de la fouille corporelle des détenus américains (mais seulement les hommes) : http://www.insidetime.org/mailbag.asp?a=419&c=do_i_have_to_squat

      Répondre
  16. Alexandre dit :
    03/06/2013 à 17:30

    To squat:
    To sit in a crouching position with knees bent and the buttocks on or near the heels.
    http://www.thefreedictionary.com/squat
    🙂

    Répondre
  17. luna dit :
    03/06/2013 à 23:14

    Un sujet vaste qui exprime, la vision du monde de l’occident et l’asiatique. En Asie, les choses vont horizontalement, par exemple, la danse (qu’il ne faut pas décoller les pieds, alors que le ballet est de sauter le plus haut possible), l’architecture sans étage etc. S’élever est une position « insolente (ou vaine) et artificielle » en quelque sorte, vis à vis de la nature. Rester au sol est une image naturelle et stable. Le mieux est de s’allonger, à l’image de vieux sage.
    L’horizontalité(une couche) et la verticalité(multi-couches) sont aussi la vision en 3D et 2D. Dans la peinture, si la profondeur (la perspective) est celle de l’occident, les tableaux asiatiques representent les choses sans profondeur, il y a juste l’espace blanc (le vide) qui signifie l’espace… enfin, oui le BAS et le HAUT est un signe extrêmement culturel. Tiens y a aussi des animaux font le verticale pour menacer son ennemie.

    Répondre
    • Alexandre dit :
      03/06/2013 à 23:46

      J’aime beaucoup ces réflexions sur la danse. Et sur l’espace. 🙂

      Répondre
      • Camille Oger dit :
        03/06/2013 à 23:51

        Ah, elle est géniale Luna, elle a effectivement toujours des observations très chouettes et très justes. J’aime beaucoup cette réflexion sur le « sens » (au propre comme au figuré) des choses.

        Répondre
        • luna dit :
          04/06/2013 à 00:17

          C’est tout à fait normal, je vous apporte quelques observations, je viens de cette culture et ce sont mes vécus tout simplement.
          Par contre ces curiosités, ces questions « justes » de Camille est admirable. C’est plus difficile de poser la bonne question que de bien repondre.
          Bonne nuit les filles (enfin pas Camille qui devait avoir les yeux bien reveillés encore, j’imagine…)

          Répondre
          • Camille Oger dit :
            04/06/2013 à 01:32

            Merci Luna, ça me touche parce que je trouve vraiment que tu as un oeil pour tous ces trucs, tu tapes souvent hyper juste et pour ça j’adore ton blog. Je me souviens de cette histoire de crottes de nez au début de l’article sur le salé, tu avais fait preuve d’un humour et d’une honnêteté rare, ça m’a parlé, ça m’a conquise.

            Et effectivement, toujours pas couchée, je me suis lancée dans une guerre sans merci contre une mite qui veut bouffer mes pulls.

  18. Alexandre dit :
    04/06/2013 à 00:13

    Chère Camille,

    Chouette
    Juste
    Au propre comme au figuré

    Vous aimez les mots.
    Vous avez du talent.

    Osez !

    Faites-nous un joli e-book et nous en ferons la pub !

    Ecrivez !

    Vous aimez cela et nous aussi ! 🙂

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      04/06/2013 à 01:38

      Merci ! J’écris pas mal, c’est mon boulot 🙂

      Depuis que je travaille en freelance, j’ai surtout écrit des bouquins et articles sous pseudo ou dans des mags qui ne sont pas internet, du coup je ne suis pas hyper visible, mais j’écris. Durant mon prochain voyage (je repars dans quelques jours au Japon) et au retour (fin novembre), il devrait y avoir plus de choses consultables en ligne, je le ferai savoir sur la page Facebook quand ce seront des articles en rapport avec la gastronomie, mais c’est loin d’être ce que je fais le plus en fait. Je suis plutôt orientée culture/société a priori. En tous cas je vous tiendrai informé 🙂

      Répondre
  19. Alexandre dit :
    04/06/2013 à 09:29

    Bonjour Camille,

    Vous écrivez pas mal, certes, mais pas mal du tout ! 😉 C’était là mon propos.

    Pour faire un e-book en format ePub, voici un excellent logiciel gratuit : http://calibre-ebook.com/download Ainsi, vos e-lecteurs pourront vous lire sur leur liseuse préférée. 🙂

    Je ne vais plus que rarement sur Facebook. J’étais pourtant parmi les premiers à m’y abonner, grâce à un copain de Google. Je dois sans doute faire partie des ‘early adopters’. C’est mon boulot à moi. 😉 Mais FB a dérivé et ce copain a depuis quitté Google… Tout change. 🙂

    Bon séjour au Japon !

    Répondre
  20. Alexandre dit :
    04/06/2013 à 20:24

    A FB, j’ai préféré les sanglots longs des violons de Twitter. Ainsi vous suivrai-je au Japon ! 🙂
    Et, surtout, n’oubliez pas d’écrire !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      04/06/2013 à 20:44

      J’y suis aussi, @heimsendi, mais je ne suis pas très active, surtout en voyage… Et je n’oublierai pas, pas d’inquiétude 🙂

      Répondre
  21. Mag à l'eau dit :
    04/06/2013 à 20:32

    Me lécher coude, j’y arrive pas !
    Par contre, je viens de tester, je peux m’accroupir, mais uniquement avec les jambes très écartées. Et je tiens mieux la position avec mes bir…stock que pieds nus (dans ce cas ça tire sur le côté externe des chevilles).

    Bon, maintenant j’attends la photo accroupie sur une chaise !
    Moi, petite, c’était assise en tailleur sur les chaises, mais je me faisais engueuler.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      04/06/2013 à 20:47

      Héhé, il faudra que je demande à un copain d’immortaliser ça un jour, en général on me surnomme Birdie quand je fais ça.

      Répondre
  22. Sasha dit :
    04/06/2013 à 23:58

    Birdie sounds like s/o always ready to take off. 😉

    Répondre
  23. PtrcRm dit :
    11/06/2013 à 17:03

    Je me permets d’émettre des doutes quant à tes explications. En effet ma soeur et moi-même, originaires tous les deux de Corée du Sud avons été adopté à l’âge de trois mois (à 4ans d’intervalle). Cette posture nous est pourtant naturelle malgré le fait d’avoir été élevés « à l’occidentale ». Nous n’avons pas pu avoir cette posture comme modèle, ni par nos parents, ni par nos proches et amis! Donc la question est comment se fait-il que pour regarder dans le four, pour ranger des choses par terre, etc., c’est ainsi que nous nous accroupissons, sans même se poser la question?

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      11/06/2013 à 18:18

      Tu soulèves là des questions intéressantes. En préambule, je tiens à préciser que ce ne sont pas « mes explications ». Ce sont des explications scientifiques fournies tous les anthropologues et médecins depuis le début du XXe siècle. Je ne fais que les rappeler car, tu l’illustres bien, beaucoup de gens croient encore que cette position n’est innée que chez les Asiatiques.

      Le premier point important donc, c’est que tous les enfants du monde adoptent cette position instinctivement. Moi, toi, eux, c’est universel. Ce qui va nous pousser à la perdre ou à la conserver n’est pas de l’ordre de l’imitation. Soit l’enfant n’est pas bridé par ses parents à ce niveau-là, ils le laissent faire, et il se tiendra un peu comme il voudra (donc comme ça, puisque c’est instinctif), soit les parents vont tenir au « tiens toi bien ! » et « corriger » cette posture naturelle chez tous les enfants. Mes parents ayant toujours été cool là-dessus, je m’accroupis encore à l’âge adulte alors que je ne suis pas du tout asiatique. Et je n’ai eu à imiter personne pour cela.

      Pour ce qui est de l’adoption, je trouve ton idée très tendancieuse. Moi aussi j’ai été adoptée. Je ne viens pas de France du tout. Je viens de Serbie, d’un bled bien précis où il y a eu très peu de mélanges ethniques et où le physique et la culture des gens sont très typés. J’ai un héritage génétique lié à ce pays : mon groupe sanguin, ma couleur de cheveux, de peau etc, mais mes postures, mes goûts alimentaires et ce genre de choses n’ont rien à y voir.

      On entend parfois des aberrations du type « ah, ils ont adopté un bébé chinois, on a vu très tôt que ce bébé ne voulait manger que du riz, c’est parce qu’il est chinois ». Ça pour moi, c’est un fantasme (du moins si le bébé a été abandonné à la naissance en France, ce qui est mon cas. Pour les gamins qui ont en partie été élevés ailleurs, c’est évidemment très différent).

      Je ne crois pas que mon pays d’origine soit responsable de la manière dont je m’assois, dont je me tiens en général, ou de mon caractère. Les parents vont avoir tendance à vouloir expliquer plein de choses de cette manière, « il a su tout de suite manipuler des baguettes, c’est son patrimoine qui ressort », alors que ce seront souvent des comportements qu’ils auront induits ou encouragés chez leur enfant justement – de manière souvent tout à fait inconsciente bien sûr – car c’est le meilleur moyen de respecter le fait qu’il vienne d’ailleurs.

      Le cas de l’accroupissement est particulier car il n’est pas propre à une race, une ethnie en particulier. Il n’y a donc rien à encourager. Il suffit de ne pas forcer ses enfants à perdre cette position (ce qui là aussi n’est souvent pas fait de manière consciente, ce sera de l’ordre de la politesse, de la bienséance etc) pour qu’ils la gardent à vie. C’est sans doute ce que tes parents ont fait, comme les miens. Et mes parents, comme les tiens, sont incapables de se tenir accroupis.

      Répondre
  24. Baudouin dit :
    15/06/2013 à 16:57

    Je vais revenir vous lire car j’aime vos billets qui ouvrent mon esprit. A bientôt.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      15/06/2013 à 17:48

      Merci, ravie que ça vous plaise ! Bonne lecture, à bientôt !

      Répondre
  25. Emilie dit :
    17/07/2013 à 16:18

    Bonjour,
    Cet article est très intéressant mais je me demandais une chose : cette position accroupie n’est-elle pas mauvaise pour la circulation du sang ? J’ai bien l’impression qu’elle coupe/empêche une bonne circulation du sang… qu’en pensez-vous ?

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      17/07/2013 à 16:26

      Bonjour Emilie,

      je n’ai pas particulièrement remarqué de problèmes à ce niveau-là. Mais il est évidemment mauvais de rester dans n’importe quelle position trop longtemps, que cela soit debout, couché, assis ou accroupi, chacune allant avec son lot de complications si on reste immobile durant des jours entiers. Au pire des cas, on peut toujours employer une technique appréciée des mamies japonaises (je les ai repérées en action) : se donner de petites gifles régulières sur les jambes histoire de faire circuler tout ça…

      Répondre
  26. Emilie dit :
    17/07/2013 à 16:45

    Merci pour votre réponse, je me tapoterai donc ^^

    Répondre
  27. Alissa dit :
    17/07/2013 à 20:36

    L’article est intéressant, mais une précision : on ne danse pas la capoeira, on la joue. Il s’agit d’un art martial, pas d’une danse.
    Sur ce, je vais vérifier l’élasticité de mes tendons d’Achille.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      17/07/2013 à 20:56

      Merci pour cette précision, c’est corrigé !

      Répondre
  28. gracianne dit :
    24/07/2013 à 11:01

    Passionnant et plein d’humour, c’est un vrai plaisir de te lire. J’ai garde de sejours anciens a Taiwan cette habitude de m’accroupir, souvent a la fraiche, dans le jardin, en buvant mon cafe le matin. tout est une question d’equilibre, de la facon dont on balance le poids du corps – c’est une position qu’on peut tenir longtemps si on se place correctement.
    La je me marre toute seule en m’imaginant accroupe devant mon ordi – tout le mobilier de bureau serait a redefinir.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      24/07/2013 à 11:29

      Merci Gracianne, j’observe les gens autour de moi depuis quelques semaines – je suis de retour au Japon – et j’aurais des milliers de photos de gens accroupis à prendre chaque jour. Le retour au mobilier au ras du sol est un vrai plaisir en tous cas !

      Répondre
  29. Oken dit :
    07/08/2013 à 15:32

    Haaaa merci, j’ai enfin une vraie réponse à cette question.
    Ne me reste plus qu’à trouver comment ré-assouplir tout ça si ce n’est pas trop tard.

    Répondre
  30. Mingou dit :
    07/08/2013 à 23:45

    Alors, j’ai essayé de me pencher en avant et de mettre mes mains par terre en gardant les jambes tendues, et je découvre que mon kiné/ostéo m’a menti quand il m’a dit que j’étais hyperlaxe…

    Plus sérieusement, cet article est passionnant, ça fait plusieurs fois que j’y reviens. Et c’est là que je vois à quel point je suis occidentale bien qu’étant 100% chinoise : j’ai toujours ressenti quelque chose d’un peu honteux dans cette position, comme une interdiction de me tenir accroupie — du moins en public, parce qu’il en va autrement dans la sphère privée. Comme quoi, c’est vraiment culturel.

    Répondre
  31. Alex Bernardo dit :
    08/08/2013 à 20:35

    Cest drole mais vrai, common position in the Philippines but I don’t find it easy 🙂

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      30/10/2013 à 19:57

      Really Alex? And did you do the Asian squat as a kid?

      Répondre
  32. Ktie dit :
    22/08/2013 à 18:46

    C’est passionnant! je n’avais jamais vraiment réfléchi à tout cela et c’est vrai que l’éducation,la »politesse » nous bride et nous éloigne de nos instincts primitifs…est ce qu’il faut le regreter? je ne sais pas? Mais pour la position accroupie je me demande si elle n’est pas dénigrée en occident car c’est la position pour « faire ses besoins »,dans des toilettes à la turc,ou en pleine nature si on va se promener…ce serait une position trop « intime » donc et à ne pas montrer à tout le monde. Il doit y avoir une notion de pudeur,d’intime…qu’en pensez vous?

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      30/10/2013 à 20:00

      C’est exactement ça, et symboliquement, tout ce qui est en bas, c’est nul, et ce qui est en haut, c’est bien. Classique… C’est un héritage du Moyen-Âge, les gens qui s’accroupissaient et bossaient au ras du sol, c’étaient les paysans. Les riches, eux, ne s’asseyaient pas par-terre. Et puis le haut, c’est le ciel, c’est Dieu, le bas, c’est le Diable.

      Répondre
  33. charlie O' dit :
    04/09/2013 à 19:59

    Ohlalala ! Passionnant, instructif, remarquablement écrit… C’est sûr, ton blog entre aujourd’hui dans mes favoris !
    Je suis une adepte de la position accroupie… quand je porte des talons ! Je crois que mes tendons d’Achille ne sont pas très en forme. Mais comme je commence le yoga ce mois-ci, ça ira sans doute bientôt mieux ! 😉
    Merci pour ce très chouette article que je partage allègrement !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      05/09/2013 à 19:27

      Merci Charlie pour tous tes commentaires, bonne lecture !

      Répondre
  34. Akim dit :
    23/09/2013 à 15:47

    J étais en train de me préparer à manger quand je me suis posée cette question.
    Je n ai pas décroché l article de tout le repas, bravo & Merci

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      30/10/2013 à 20:01

      Merci Akim, ravie que ça vous ait plu !

      Répondre
  35. Pierre dit :
    16/11/2013 à 23:30

    Merci. Un nouvel article à partager.
    Je fais un court séjour au Vietnam, en décembre. Cela me réjouit pour de nombreuses raisons et le sujet de ton étude en est une. En effet, je vais rendre visite à de vieux Vietnamiens dont la souplesse m’a épaté (je suis plutôt souple mais je n’ai pas 83 ans) quand je les ai vu dîner, sur des photos.
    Bon retour chez les Niçois, Camille.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      17/11/2013 à 04:45

      Merci Pierre ! Bon séjour au Vietnam !

      Répondre
  36. Marion dit :
    19/11/2013 à 00:22

    Merci, super article!! Captivant et instructif.
    C’est décidé, maintenant chez moi c’est accroupi !!

    Répondre
  37. Alisonne dit :
    17/12/2013 à 21:11

    C’est super intéressant; j’ajoute qu’il faudrait poser le problème à certains médecins, psychiatres ou psychologues, pour leur permettre de mieux soigner les gens car cela ouvre l’esprit sur la compréhension d’un tas d’autres choses; en le disant « faites au moins l’effort de vous demander pourquoi les populations asiatiques mangent assis, et vous trouverez la réponse à votre questionnement sur bon nombre de vos patients »…Ainsi ils finiraient par se prendre un peu moins la tête sur des choses intellectuelles lorsqu’ils essayent d’analyser certaines personnes ou situations…Si vous vivez accroupi chez vous; pouvez vous inviter n’importe qui à votre table,sans que vous ayez à vous justifier davantage qu’en disant que vous appréciez pour l’instant ce mode de culture?

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      05/07/2014 à 16:34

      Bonjour Alisonne,

      je vous réponds bien tard, désolée. Chez moi, il y a un tatami et une table basse, pas de sièges. J’ai dû prendre des chaises de jardin en rab pour mes parents, car s’ils viennent manger chez moi, ils sont bien mal à l’aise ! En revanche, je n’ai jamais eu à expliquer ma position aux autres car elle ne dérange pas plus que ça. Mais il arrive qu’elle amuse. J’avoue qu’il est très reposant d’être en Asie, car là-bas cette position est considérée comme « normale » alors qu’ici elle suscite des regards… parfois moqueurs.

      Répondre
  38. Emeric dit :
    10/01/2014 à 14:18

    Juste une remarque que la position assise n’a pas toujours été associée à la noblesse en Occident, et qu’il n’y a pas une association linéaire entre « assis » et « éduqué/civilisé ». Chez les Romains, c’est même le contraire: le chef de famille est allongé (position généralisée dans les banquets) et le reste de la famille est assis. Le peuple est assis. D’ailleurs, c’est à la chute de l’Empire romain que l’usage aristocratique de s’allonger disparaît et que la position assise au repas se généralise. A part ça, merci pour cette page.

    http://www.civilisation-romaine.com/la-vie-quotidienne/la-cuisine-romaine
    http://technoresto.org/tr/arts_table/

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      11/01/2014 à 15:55

      Bonjour Emeric,
      Oui, les Romains s’allongeaient, c’est bien connu. Mais globalement, cette civilisation fait partie de l’« humanité assise » dont parle Mauss, c’étaient pour la majorité des « gens à banc » comme il le précise. Les artisans, les petits commerçants, bref, la majorité des gens ne disposaient pas de triclinium. Ils s’asseyaient. Et le peuple se distinguait lui-même ainsi des esclaves, les gens accroupis. Le mobilier, qu’il s’agisse de banc ou de triclinium, différenciait la classe moyenne des basses couches de la société.

      Répondre
  39. Sly dit :
    04/07/2014 à 11:14

    excellent article, merci beaucoup.

    voilà un mois que je m’essaye à l’ « asian squat », c’est bien mais sur le devant des tibias j’ai les muscles qui fatiguent rapidement, manque de souplesse ou manque de résistance musculaire, je ne sais pas. ça devrait venir avec le temps dans les deux cas.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      04/07/2014 à 14:46

      Cher Sly,
      Effectivement, ça venir. Le fait est que tu es très musclé (oui j’ai regardé ton blog et je le trouve très chouette. Dommage que tu l’arrêtes, mais je comprends exactement pourquoi, je me retrouve dans pas mal de choses que tu racontes). Il faut un peu de temps pour faire faire à tous ces muscles, os, tendons et ligaments des choses dont ils n’ont pas l’habitude. Cela prend toujours plus de temps quand on est déjà bien « sculpté ». Mais ça redevient assez vite instinctif et confortable. Un réapprentissage de l’inné, quoi… Enfin bon, je te dis tout ça mais tu le sais déjà, tu connais bien le sujet, puisque c’est exactement comme réapprendre à marcher pieds nus 😉

      Répondre
      • Sly dit :
        04/07/2014 à 18:32

        ah merci pour ta réponse, quelqu’un qui me comprend !
        peut-être un jour je serai plus apaisé et je reprendrai le blog, mais les derniers posts devenaient trop énervés.

        l’essai de Tim Ingold sur l’homme occidental déconnecté du sol (chaussure, chaise, voiture) devrait t’intéresser : http://www.nyu.edu/classes/bkg/tourist/feet.pdf

        je vais continuer à travailler mon squat en lisant tes articles, content d’avoir découvert ton site

        Répondre
        • Camille Oger dit :
          04/07/2014 à 21:17

          Cool, merci beaucoup, je vais regarder ça de près !

          Répondre
  40. Sly dit :
    05/07/2014 à 16:07

    alors,
    je viens poster ici quelques conclusions concernant ma progression dans la posture de l’asian squat,
    ça peut toujours intéresser ceux qui souhaitent s’y mettre.

    mes hanches n’étant pas très souples, pas très ouvertes, la posture me fatigue rapidement au niveau des muscles à l’avant des tibias (tibial antérieur). Un indicateur évident est le tendon du tibial antérieur qui fait saillie. Il est inutile de développer ces muscles pour la posture (c’est une posture de repos), ce qu’il faut c’est étirer les articulations (hanches pour moi, tendons d’Achille pour d’autres). Une solution qui me permet de tenir la posture plus longtemps (donc d’étirer mes hanches plus longtemps), c’est avec mes mains m’accrocher (très doucement) à un pied de table devant moi. L’effet est immédiat : le tendon en question ne fait plus saillie, les muscles du tibial antérieur se mettent au repos, et je peux ainsi garder la posture aussi longtemps que je le souhaite, jusqu’à ce que mes hanches en aient assez. C’est tout bénéf, j’étire ce qu’il faut étirer et je préserve mes muscles pour la course à pied.

    Répondre
    • Sly dit :
      05/07/2014 à 16:11

      et pour ceux qui ont comme moi besoin d’ouvrir les hanches :
      https://www.youtube.com/watch?v=9lUqo5Qceh0

      Répondre
    • Camille Oger dit :
      05/07/2014 à 16:19

      Merci Sly pour ce compte-rendu très technique, il va faire des heureux !

      Répondre
  41. May dit :
    30/07/2014 à 00:35

    « Ainsi, j’ai beau ne pas être asiatique, c’est la position que j’adopte instinctivement dès que je suis fatiguée, et c’est également comme ça que je mange, cuisine, travaille etc. Là par exemple, à l’heure où j’écris, je suis accroupie. Je m’accroupis même sur une chaise de bureau, car rester assise est moins reposant pour mon dos. »

    Je pleure de joie de lire ça, au vue des moqueries que je me tape en me mettant accoupie quand mon dos fatigue ou que je me place comme ça sur mon siege de travail (quand c’est pas en seiza ou tate hiza). Un grand merci : ) on se sens moins seule

    Répondre
    • Bartablas dit :
      17/12/2014 à 18:26

      Je m’assois en seiza depuis des années, et mon dos m’en est redevable.
      Vous devriez écrire à Amélie Nothomb ou Muriel Barbery (japonisantes notoires), pour qu’elles consacrent quelques pages à cette merveilleuse position.

      Répondre
  42. kimbylicieux dit :
    08/10/2014 à 15:41

    mi belge, mi philippine, il aura fallu que je découvre ton blog pour en savoir un peu plus sur mes propres origines.

    Passionnant, instructif et bien rédigé. Merci!

    Répondre
  43. Perrine dit :
    31/05/2015 à 23:20

    Je rêve de pouvoir profiter de cette position accroupie, que j’expérimente très souvent car j’ai toujours un bouquin à lire, un ordi à regarder, un truc à bidouiller au raz du sol… malheureusement, j’ai en 5 minutes les jambes toutes engourdies : le sang ne circule plus et les tapotements des mamies chinoises ne suffisent pas à rétablir un circuit correct! Faut que je me redresse vite, sous peine de rester ensuite avec les jambes bloquées pendant un bon moment!… puis, j’ai un peu peur que ce ne soit pas top pour mes futures varices…Si quelqu’un a été confronté à cela et a trouvé une solution qui lui convienne…? AIdez-nous à retrouver le bien-être de l’Asian Squat!!!

    Répondre
  44. Flo dit :
    29/11/2015 à 22:36

    Salut merci pour l’article. Je me demandais si In avait des retours médicaux sur les conséquences des positions accroupies ou en « seïza » sur la circulation veineuse dans les membres inférieurs (apparitions de varices, etc)
    Je me permet aussi de proposer une petite correction
    La table en grec c’est trapezi (το τραπέζι mot neutre) en effet trapeza (η τράπεζα mot féminin) existe et signifie « la banque » en mémoire des stands des banquiers de l’antiquité sur l’agora d’Athènes qui etaient en forme de trapèze.
    ++

    Répondre
  45. Nurseli Tufan dit :
    09/05/2016 à 20:18

    Les turcs aussi !

    Répondre
  46. Anne Coppin (Happy World Food) dit :
    08/10/2016 à 11:01

    Superbe article. Limpide, captivant.
    Ton site est vraiment une mine d’or.
    Merci Camille!

    Répondre
  47. Guillemot michelle dit :
    26/05/2017 à 18:17

    J’ai une question qui vous paraîtra sans doute curieuse.
    Je vais beaucoup en Asie et effectivement cette position accroupie m’a toujours interpelée , car j’en suis incapable.
    Avec votre explication sur le tendon je vais m’y atteler.
    Donc une autre chose m’a beaucoup attiré le regard, c’est le crâne plat qu’ont beaucoup de bébés asiatiques. Je me suis souvent demandé si cela avait un rapport avec la position accroupie des futures maman pendant la grossesse ?
    Si vous avez une explication….cela comblerai mes questionnements.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      26/05/2017 à 19:54

      Bonjour Michelle,
      Le syndrome de la tête aplatie que l’on retrouve chez les bébés en Asie (et pas qu’en Asie en fait) vient du fait de dormir sur le dos, tout simplement.

      Répondre
  48. Flo dit :
    16/11/2017 à 17:51

    Bonjour. Merci pour cet article. Une petite précision. La table en grec c’est trapezi (τραπέζι) et non trapeza (τράπεζα) qui veut dire « banque » rapport au fait que sur l’agora antique les banquiers dressaient des… tables en forme de trapèze.
    J’aurai besoin pour ma part aussi d’un Complément d’information étant donné que vous avez creusé le sujet; avez vous des données médicales sur l’impact de l’an position asian- squat (que je pratique régulièrement et tout naturellement ainsi que sur le seiza japonais) sur la circulation veineuse, et l’apparition de problèmes circulatoires (varices et autres réjouissances)
    Merci!

    Répondre
  49. Sisi dit :
    28/01/2018 à 23:30

    Article très interessant à tout point de vue. J’étudie la question de vivre « près du sol » pour mes études d’architeture d’intérieur et j’aimerais savoir si vous auriez un livre à me conseiller sur ce sujet? Ce n’est pas un thème qui est beaucoup abordé et je de la peine à trouver des informations. Merci d’avance 🙂

    Répondre
  50. Roger dit :
    29/06/2018 à 16:18

    Vous étiez gracieuse à ravir et vous avez eu bien raison de publier cette photo qui met tout de suite de bonne humeur.
    Je n’ai aucune difficulté à m’accroupir et rester dans cette position mais comme vous paraissez bien savante je vous présente une requête. J’utilise depuis peu une « Chi Machine ». Pour me relever pas de problème particulier mais pour m’allonger au sol, je sais pas faire…Je me reçois n’importe comment. Quelle technique avez-vous à me proposer?
    Merci.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      29/06/2018 à 16:41

      Bonjour Roger,

      Merci pour votre commentaire qui m’a fait connaître la Chi Machine, je n’en avais jamais entendu parler ! Je ne suis pas une experte du corps et de sa mécanique, mais j’ai l’impression qu’on a souvent du mal à s’allonger au sol quand on redoute un choc, et on a alors tendance à se crisper, à se cambrer, voire à envoyer les bras en arrière, et c’est le meilleur moyen de se faire mal.

      Si vous vous relevez bien, décomposez le mouvement en question : soit vous vous relevez progressivement en avant, en tirant sur vos abdominaux, soit vous faites une transition en passant sur le flanc. Dans les deux cas, vous faites le dos rond.

      Pour s’allonger, c’est la même chose à l’envers. On s’assoit au sol, on part avec le dos rond et on se « déroule » progressivement au sol, en sentant son contact remonter le long de la colonne. Ou on part de moins haut, en commençant par se mettre sur le flanc et en faisant la même chose latéralement. Le principal est de garder le dos rond et de faire travailler le ventre pour ne pas basculer en arrière mais contrôler le déroulé du dos, tout doucement, sans à-coup. Les bras restent vers l’avant ; il ne faut pas tenter de se retenir avec les mains.

      Si quelqu’un a une meilleure technique – ou une meilleure explication -, qu’il n’hésite pas à la partager !

      Répondre
  51. Léo-Sacha dit :
    04/07/2019 à 17:26

    Cet article est vraiment bien écrit ! Je vous remercie pour toute ces informations récoltées, cela m’aidera sur mon projet de table-sacoche qui servirait, à la fois pour les ordinateurs, et à la fois pour dessiner, manger, etc.

    Répondre
  52. Louisa dit :
    15/09/2021 à 13:58

    Bonjour, je réalise un mémoire pour ma dernière année de design de produit. Mon mémoire parle de la chaise et des méfaits qu’elle occasionne sur notre santé, également je parle de la position accroupie qui elle est idéale pour notre corps, la digestion, notre dos et l’entretien de nos muscles. J’écris ce message pour savoir s’il était possible d’utiliser vos photos de l’article afin de compléter mon mémoire avec des images de qualité ?

    Répondre

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  • camille_oger_

    Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée. Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée.

La plus grosse crevette commerciale.

#sugpo #tigershrimp #gianttigerprawn #tigerprawn #seafood #shrimp #prawn #crevette #crevettegeantetigree #philippines #coron #barbecue #bbq #joy
    Oursins mâles. (Les gonades des femelles sont ro Oursins mâles.

(Les gonades des femelles sont rouges, pour ceux qui se demandent encore comment on les différencie.)

C'est la saison. Si vous êtes dans le coin et si vous aimez les oursins, je vous conseille d'aller voir Pierre-Emmanuel au banc des pêcheurs, sur le vieux port de Golfe-Juan. 

Il est très consciencieux, il bosse dur et bien, il respecte toutes les mailles, les quotas et les dates - ce qui est loin d'être le cas de tous les oursiniers de la Côte.

- - - - - - - - - - 

Male sea urchins.

There is food porn, and there is porn porn. 

This is kind of in between.

It's food, but it's as sexual as it gets. 

#seaurchin #oursin #mediterranee #golfejuan #riviera #cotedazur #foodporn #echinodermporn
    Hōrai soba / 宝来そば. La spécialité chez Hōrai soba / 宝来そば.

La spécialité chez @honkeowariya 

- - - - - - - - - - 

Soba with 8 toppings: shiitake mushrooms, shredded thin omelet, sesame seeds, shrimp tempura, wasabi, nori, Japanese leeks and grated daikon.

It was designed by Ariko Inaoka's grandfather, the 14th generation.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais #horaisoba #宝来そば
    Inaniwa udon. @kanbungonendo Les fameuses nouil Inaniwa udon.

@kanbungonendo 

Les fameuses nouilles japonaises de l'autre jour, étirées et séchées dans la préfecture d'Akita, mais cette fois cuisinées (à Akita-shi).

Avec simplement des oeufs de saumon, du daikon râpé, du sudachi et du maitake (polypore en touffe / poule des bois si vous préférez) grillé.

Les udon ont la réputation de glisser toutes seules dans la gorge, mais celles-là encore plus. On dit tsuru tsuru / つるつる en japonais. 

#udon #うどん #inaniwaudon #
稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #
湯沢市 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #
寛文五年堂 #つるつる #tsurutsuru #舞茸 #maitake #ikura #イクラ
    Soba au bouillon.

Kake soba at Honke Owariya.

かけそば @honkeowariya

#soba #kyoto #kakesoba #かけそば #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば#蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Ranger les soba. Tout est dans l'annulaire. Ce s Ranger les soba.

Tout est dans l'annulaire.

Ce sont des soba fraîches, confectionnées au petit matin chez @honkeowariya (fondé en 1465) à Kyoto. 

Quand je dis petit matin, cette photo a été prise à 5h15 exactement, et j'y étais déjà depuis un moment - le dashi est préparé vers 4h tous les jours.

J'adore ce restaurant. Chose rare pour un établissement de cette catégorie, il est tenu par une femme, Ariko Inaoka, qui est également une excellente photographe. 

Ce jour-là, Ariko n'était pas là, mais sa soeur et sa mère (merci Madame pour les croque-monsieur !) ont été des hôtes extraordinaires, ne relevant pas mon manque de correction même quand je me suis endormie par terre entre deux shootings.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Démêler les nouilles. Cette scène a lieu dans Démêler les nouilles.

Cette scène a lieu dans une usine réputée d'Inaniwa udon / 稲庭うどん, l'un des trois grands types de udon au Japon. Elles sont produites dans la préfecture d'Akita.

Ces udon ont une couleur crème teintée de jaune très particulière. Elles sont très lisses et plus fines que les udon "standard", mais gardent une consistance ferme due à leur processus de confection unique. 

Tout est fait à la main et prend un temps fou. D'abord, il faut faire la pâte à base de farine de blé local et la pétrir, puis la laisser reposer une nuit. Ensuite, on la roule en fin boudin, qu'on laisse encore reposer une nuit. Le lendemain, ce boudin est patiemment tourné sur lui-même et entortillé autour de barres métalliques. 

On se retrouve avec quelque chose qui ressemble à une espèce de "tricot de pâtes".

Ce tricot est étiré à l'horizontale, aplati, puis étiré à nouveau mais cette fois à la verticale, jusqu'à obtenir des nouilles aussi longues qu'un homme. On les démêle pour qu'elles soient parfaitement droites et on les laisse ensuite sécher ainsi dans une salle spécialement ventilée. 

Quand elles sont sèches, il faut les décrocher, les couper, les vérifier une dernière fois et les emballer. Le processus total prend 4 jours, ce qui est très long pour des nouilles, notamment les udon qui sont souvent des nouilles fraîches.

La petite touche que j'affectionne particulièrement : lors de la manipulation des nouilles, il arrive que certaines se cassent. Les chutes sont ramassées dans le laboratoire immaculé (j'étais, comme tout le monde, couverte des pieds à la tête pour y entrer), triées, nettoyées et valorisées à part, car il n'est pas question de gaspiller.

- - - - - - - - - - - -

本当においしいうどんは、自然の恵みと人間の手から生まれる。寛文五年堂は機械に頼らず、大切な作業を人間の手で。熟練の職人が一本いっぽんていねいに仕上げていきます。@kanbungonendo

#udon #うどん #inaniwaudon #稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #湯沢市 #稲庭町 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #寛文五年堂
    Kaki moelleux. C'est une variété non astringent Kaki moelleux.

C'est une variété non astringente, le fuyūgaki / 富有柿, mi-séché. 

Il est sec dehors mais encore rafraîchissant dedans, avec juste ce qu'il faut d'eau pour que ce soit très moelleux. Il donne une impression juteuse sans dégouliner.

C'est mon kaki séché préféré, car on ne perd pas les jeux de textures géniaux de la chair fraîche du kaki, avec des passages fibreux et un peu râpeux, d'autres lisses et glissants, d'autres plus fluides, normalement fins et liquides, ici plus épais comme une confiture.

Beaucoup de lecteurs de mon blog ont essayé d'en faire en suivant mes conseils et m'écrivent des petits mots gentils pour me dire qu'ils en refont chaque année. C'est vraiment trop bon et facile à reproduire à la maison.

#kaki #柿 #fuyugaki #富有柿 #kakiseche #hoshigaki #干し柿 #곶감 #柿餅 #persimmon #driedpersimmon #japan #japon #japanesefood #wakayamaken
    Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_sel Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_selebfive.

C'est un ragoût de tofu non moulé, non pressé (sundubu / 순두부), qui reste dans son petit lait, un peu comme une faisselle. Vous vous en doutez à la couleur, c'est pimenté. Le tofu apaise un peu le feu, mais ça brûle quand même.

Ce très bon sundubu artisanal à l'eau de mer est fait par Kuy-tae Kim du restaurant Chodang tobagi halmeoni sundubu / 초당토박이할머니순두부 à Gangneung, en Corée du Sud.

Il le sert aussi nature - j'adore - avec plein de banchan / 반찬 et de l'okara. 

L'okara, ou biji / 비지 en coréen, c'est le sous-produit du pressage des graines de soja (pour faire le lait de soja puis le tofu). Cette pulpe riche en protéines et en fibres peut être mangée nature ou valorisée de nombreuses manières. 

#tofu #sundubu #sundubujjigae #순두부찌개 #순두부 #두부 #korea #koreanfood #coree #cuisinecorenne #반찬 #okara #gangneung #강릉시 #chodangvillage #초당두부마을
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