le manger

  • RSSRSS
  • Reportages
  • Ethno
  • Recettes
  • Restaurants
  • Contact
  • Chine
  • Corée
  • France
  • Indonésie
  • Japon
  • Philippines
  • Taïwan
  • Thaïlande

Reportages · Taïwan

Motifs halieutiques à Penghu

Motifs halieutiques à Penghu © Camille Oger
  • Share on Facebook.
  • Share on Twitter.

C’est le 100ème article ! Pour l’occasion, je vais écrire peu. Les photos vont parler d’elles-mêmes. Un peu plus bas, vous trouverez en effet un diaporama particulier : il ne s’agit que de photos prises au marché aux poissons de Makong, à Penghu. Celui-ci est intéressant car unique en son genre : il propose un large éventail de produits, dont des espèces introuvables dans le reste de Taïwan.

Penghu / 澎湖群島, c’est un petit archipel taïwanais que j’aime beaucoup. 64 îles, beaucoup de vent et de sel, quelques terrasses en béton, le charme de la tradition qui se délabre lentement. A Penghu, le temps est long, le temps est iodé. La mer à 360 degrés, des maisons carrelées, des temples superbes, dont le plus ancien de tout Taïwan. Voilà l’endroit.

Les habitants sont âgés, discrets, tranquilles. Ils vivent tournés vers la mer depuis le Xe siècle, époque où les premiers pêcheurs chinois ont commencé à s’installer. Seule activité de ces terres isolées durant des siècles, la pêche est constitutive de l’identité de Penghu. L’archipel a d’ailleurs été baptisé Pescadores, (c’est-à-dire Pêcheurs) par les navigateurs portugais.

Lever de soleil sur Penghu © Camille Oger

Lever de soleil sur Penghu © Camille Oger

L’emplacement stratégique de ces îles leur ont valu quelques épisodes intéressants, dont une courte colonisation française en 1885, à l’issue de la guerre sino-française dont aucun Français n’a jamais entendu parler. Il en reste un cimetière où reposent les soldats de l’amiral Courbet. Par deux fois, Penghu a également été ravie par les Japonais qui y ont laissé une nette empreinte culturelle, surtout visible dans les traditions culinaires.

La mer, pilier de l’alimentation à Penghu

A part cela, les petits îles sont restées dans un isolement relatif, développant leur identité loin de l’Empire chinois, puis loin du pouvoir taïwanais. Ici, c’est ailleurs. On est à part, on ne le revendique pas, on ne cherche pas à prouver quoi que ce soit. Mais on est résolument autre.

Contrairement à Taïwan, Penghu n’a ni montagnes, ni grands cours d’eau. Le sol est sec, sablonneux, il est impossible d’y cultiver quoi que ce soit à part quelques légumes et fruits choisis dont je parlerai dans un prochain article. Pas de poissons d’eau douce non plus, ce qui est très particulier. A Formose (l’autre nom de Taïwan), ils font partie du quotidien, à Penghu, ils n’existent pas.

Le régime local dépend donc essentiellement de la mer. Heureusement, l’endroit est propice à la pêche. Il y a là toutes sortes d’espèces, grâce à la confluence de courants tropicaux et froids : des anchois, des diodons (les fugu japonais), des huîtres sauvages à n’en savoir que faire, des maquereaux, des calmars, des murènes, des thons, des crevettes mantes et toutes sortes de poissons de récif. Tout le monde vit donc le long du littoral, tourné vers la principale source d’activité et de nourriture.

Le littoral de Penghu, des faux airs de la côte normande © Camille Oger

Le littoral de Penghu, des faux airs de la côte normande © Camille Oger

Chaque matin au port de Makong, à partir de 6 heures et même plus tôt, c’est la folle agitation. Des caisses remplies de poissons de toutes les couleurs sont entreposées et vidées presque aussitôt. Tout va très vite. En deux heures à peine, tout est vendu. Comme partout à Taïwan, les gens font leurs courses à scooter, ce qui me donne des envies de meurtre. Ils ne restent pas vraiment pour discuter : le marché n’est pas un moment de palabre ou de détente. C’est une mission.

Un marché très différent de celui de Taipei

J’ai eu la chance de visiter l’endroit avec un biologiste en charge de la protection de nombreuses espèces marines à Penghu, Shih-Hsin Chen. Je l’avais rencontré la veille dans la rue ; il marchait avec un seau, et moi les mecs avec des seaux, je vais les voir et je regarde ce qu’ils transportent. Bien m’en a pris, car il était justement en train d’apporter de nouveaux spécimens de coquillages au centre de recherche.

Le marché aux poissons de Penghu et ses clients à scooter © Camille Oger

Le marché aux poissons de Penghu et ses clients à scooter © Camille Oger

Après une présentation de chacun des bassins du centre de recherche sous-marine, tous pleins d’espèces locales de coquillages, crustacés, oursins, algues et autres hippocampes, un repas de poissons et fruits de mer au restaurant et une visite du marché en sa compagnie, j’ai pu comprendre pourquoi les poissons de Penghu était si différents de ceux de Taipei.

Il y a de très nombreuses espèces tropicales, principalement des petits poissons de récif, dont un grand nombre de serranidés, comme l’Epinephelus quoyanus, un petit mérou tacheté que les habitants de Penghu ont choisi pour emblème. En fait, mis à part les calmars, les crevettes, les anchois et quelques autres espèces, les poissons de Penghu sont principalement pêchés à la ligne, une pratique typique dans les zones coraliennes.

A Taipei, les gros bateaux pêchent à la seine ou au filet. C’est un choix de quantité : à Penghu, on n’est pas dans la production industrielle, même si on n’est plus dans un monde artisanal. Il y a moins d’habitants qu’à Taipei, et la pêche est modérée, contrôlée, car Penghu est l’un des pôles de recherche en biologie sous-marine les plus perfectionnés du pays. Ici, on fait toutes sortes d’essais pour reconstruire et repeupler les récifs de corail.

Des courants chauds et froids, la biodiversité à son comble

Aussi, la variété des couleurs et formes de poissons de Penghu est naturellement bien différente de ce qu’on peut observer autour de la capitale taïwanaise. La raison est la suivante : à Penghu, on trouve une grande diversité dans la topographie sous-marine, et les zones de pêche favorites sont situées en eaux peu profondes, au Nord et au Sud de l’archipel. A ces endroits, plusieurs courants froids charrient une grande quantité de plancton. Dans la mer, le plancton c’est la vie, et Penghu est gâtée.

Dans le même temps, d’autres courants chauds permettent aux variétés tropicales de couler des jours heureux. Bref, un grand nombre d’écosystèmes peuvent se développer, la biodiversité est à son comble. Pour les pêcheurs, c’est la promesse d’un immense éventail de possibilités. Pour les clients, c’est la garantie d’un marché coloré, très fourni et sans cesse changeant.

Heteropriacanthus cruentatus, poisson tropical par excellence, au marché © Camille Oger

Heteropriacanthus cruentatus, poisson tropical par excellence, au marché © Camille Oger

A Taipei, on a moins le choix. Le relief sous-marin est plat et relativement profond, on est sur un plateau. Moins de confluence marine, des eaux plus froides, des écosystèmes moins variés, le marché aux poissons est moins coloré, plus tempéré, presque plus proche de celui de Seoul que de celui de Penghu en termes d’espèces.

Sur le marché de Penghu, on trouve également beaucoup d’algues, cette ressource étant primordiale car les légumes manquent cruellement dans l’archipel. Enfin, l’influence japonaise étant encore plus nette que sur Formose, on se nourrit communément de sashimi d’oursins, d’huîtres et de fugu, qu’on déguste avec du wasabi et de la sauce soja.

Motifs halieutiques en images

J’ai pris quelques photos colorées que voici. A travers ce diaporama, vous aurez un aperçu des couleurs et formes des poissons de Penghu, frais ou séchés. C’est très graphique, sans paroles. Vous pouvez faire défiler les images d’un simple clic, et passer en mode plein écran en cliquant sur les petites flèches en haut à droite du cadre. Ne soyez pas trop pressés, sinon vous aurez des images toutes petites si vous êtes en plein écran !

Vous y trouverez, dans le désordre, deux espèces d’anchois, trois espèces de calmars, des sardines, des rougets, des dorades roses, des fugu écorchés (j’explique pourquoi dans un autre article), des crevettes mantes, des maquereaux, des crevettes kuruma, des Portunus pelagicus (des crabes communs en Asie) des poissons de récif et des coquillages.

Et si vous êtes un fondu de pêche ou de poissons en général, je vous renvoie à l’incroyable base de données Taïwan Fish Base où tout est répertorié. Bon voyage.

Poissons de récif à Penghu © Camille Oger
Crevettes kuruma à Penghu © Camille Oger
Penghu-calmars-Taiwan-port
Anchois à Penghu © Camille Oger
Coquillages à Penghu © Camille Oger
Rougets à Penghu © Camille Oger
Sardines à Penghu © Camille Oger
Poissons de récif à Penghu © Camille Oger
Calmars à Penghu © Camille Oger
Crevettes mantes à Penghu © Camille Oger
Fugu écorchés à Penghu © Camille Oger
Poissons de récif au marché de Penghu © Camille Oger
Poissons de récif au marché de Penghu © Camille Oger
Poissons séchés à Penghu © Camille Oger
Epinephelus quoyanus, emblème de Penghu © Camille Oger
Dorades roses à Penghu © Camille Oger
Têtes de sardines © Camille Oger
Poissons de récif à Penghu © Camille Oger
Portunus pelagicus à Penghu © Camille Oger
Poissons tropicaux séchés © Camille Oger
calmars-port-Penghu-Taiwan
Alevins de sardines séchés © Camille Oger

Tags: crabecrevettesfugumarchépêchepenghupoisson

  • Share on Facebook.
  • Share on Twitter.

    Sur le même thème

  • Tofu, l'anthologie - la bible du tofu en 170 recettes et des pages de reportage en Asie Vous saurez tout sur le tofu
  • Hirame en shoyuzuke sur bol de riz © Camille Oger Minato Shokudo, la cantine du port
  • Unagi ou anguille japonaise en hitsumabushi © Camille Oger Unagi, l’anguille japonaise
  • Aaron Isip - chipirons et moelle de boeuf © Camille Oger Courez au Dix-Huit !

9 Comments

  1. Patrick Cadour dit :
    12/01/2013 à 19:42

    Génial, moi qui manquait de fonds d’écran ! Ils me font envie cette plage (normande en effet) et surtout ce marché et ses poissons de ligne.

    La peau du fugu je cherche à deviner (c’est quoi ce teasing ?), ce n’est pas pour en faire des lanternes, la tête serait enlevée avec. Pas parce qu’elle est trop toxique, je suppose que c’est pour la manger à part, séchée ? en salade? Ou endormir d’autres poissons ? Des couches pour bébé ? Non, c’est rugueux…

    Cela dit, je lève mon verre à la santé de ta prochaine centaine d’articles, en espérant de mon côté retrouver l’envie d’en écrire un de plus…

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      12/01/2013 à 20:09

      Tu es génial, tu ne te doutes pas à quel point. Oui, on en fait bien des lanternes, ce n’est pas une blague ! Et non, on ne peut pas la manger, cette peau, sinon on meurt. Donc on joint le kitsch à la survie.

      En tous cas je te recommande Penghu, mon coin de Taïwan préféré, loin du bruit et de la pollution, avec des papis en marcel qui squattent les abords des temples, c’est un endroit pour écrire, devant la mer, avec le bruit des vagues pour seule compagnie…

      J’espère que tu nous gâteras bientôt d’une prochaine recette à l’histoire rocambolesque, ça me manque.

      Répondre
      • Patrick Cadour dit :
        13/01/2013 à 03:14

        Evidemment, si ça te manque, c’est une motivation forte, de même que celle d’aller écrire dans ce coin de paradis, et être aussi inspiré que toi…

        Pour la lanterne, je n’ai pas grand mérite, on en faisait avec un poisson-lune cousin du fugu lorsque je vivais à Djibouti (enfin, les grands, je n’avais pas le droit d’y toucher). Cela dit, on laissait la tête…

        Je sais que la peau du fugu est l’une des parties toxiques de ce poisson, mais il me semblait qu’on pouvait quand même la consommer, moyennant j’ignore quelle préparation.

        Répondre
        • Camille Oger dit :
          13/01/2013 à 03:20

          Tu verras ça, une partie est comestible. Pour la lanterne, ceux de Penghu gardent leur tête aussi, ils réservent ce traitement aux gros spécimens, pas à ceux qu’ils mangent. Allez, je ferai le prochain billet là-dessus, c’est décidé !

          Répondre
          • Patrick Cadour dit :
            18/01/2013 à 02:27

            Oui, parce que tu m’embrouilles là…

  2. msieurg dit :
    13/01/2013 à 02:19

    Tres chouette ce petit reportage sur Penghu! Bravo!
    Pour decouvrir les petits coins secrets de ces iles, n’hesitez pas a nous contacter!

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      13/01/2013 à 02:28

      J’adore les photos de famille sur votre blog… Si je repasse par là-bas je vous demanderai conseil, j’ai surtout adoré le sud, vers Shili, c’est là où je résidais. J’étais venue voir les limules à la base ! Fabuleuses créatures…

      Répondre
  3. msieurg dit :
    13/01/2013 à 02:58

    A bientot alors!

    Répondre
  4. Alex dit :
    18/01/2013 à 10:32

    Quel plaisir de lire tes articles toujours aussi instructifs.

    Répondre

Laisser un commentaire

Cliquez ici pour annuler la réponse.

    • L'odeur des paniers vapeur à Langzhong, avant le coronavirus © Camille OgerCoronavirus : manger sans odorat29/03/2020
    • Tofu, l'anthologie - la bible du tofu en 170 recettes et des pages de reportage en AsieVous saurez tout sur le tofu11/12/2019
    • Tempura de fleurs de courgette © Camille OgerTempura de fleurs de courgette (vegan et pas vegan)07/09/2014
    • Petits farcis niçois © Camille OgerLes meilleurs farcis du monde29/07/2014
    • Salade niçoise contemporaine © Camille OgerLa salade niçoise, la vraie !25/05/2014
    • Racine de wasabi, utogi © Camille OgerVous saurez tout sur le wasabi08/12/2012
    • Recent
    • Popular
    • Tags
    • L'odeur des paniers vapeur à Langzhong, avant le coronavirus © Camille OgerCoronavirus : manger sans odorat29/03/2020
    • Tofu, l'anthologie - la bible du tofu en 170 recettes et des pages de reportage en AsieVous saurez tout sur le tofu11/12/2019
    • Takenoko gohan ou riz aux pousses de bambou © Camille OgerTakenoko gohan, riz aux pousses de bambou18/07/2016
    • Pousse de bambou du jardin © Camille OgerPréparer les pousses de bambou01/07/2016
    • Salade de fleurs de glycine © Camille OgerMangez votre glycine22/04/2016
    • Feuilles de cerisier et sakuramochi © Camille OgerSakuramochi de Tokyo, la recette03/04/2016
    • Le durian, fruit qui pue, fruit qui tue15/11/2011
    • Plaqueminier en automne © Camille OgerLa magie du kaki25/11/2012
    • Tourte de blettes © Camille OgerLa tourte de blettes, la vraie !28/12/2012
    • Petits farcis niçois © Camille OgerLes meilleurs farcis du monde29/07/2014
    • Poisson perroquet grillé au lato, Palawan © Camille OgerÇa se mange un poisson-perroquet ?12/04/2013
    • Japonais mangeant des soba accroupi, époque EdoManger accroupi, manger assis01/06/2013
    • ail algue balut barbecue boeuf boisson champignons coquillages crevettes cuisine niçoise dessert fast food fleur fruits glace goût halo halo luxe légumes marché marketing nouilles oeuf pharmacopée piment plantes plateau-repas poisson porc poulet printemps produits japonais pêche religion restaurant japonais saison sashimi soupe street food sushi temari sushi thon viande vinaigre végétarien
  • camille_oger_

    Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée. Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée.

La plus grosse crevette commerciale.

#sugpo #tigershrimp #gianttigerprawn #tigerprawn #seafood #shrimp #prawn #crevette #crevettegeantetigree #philippines #coron #barbecue #bbq #joy
    Oursins mâles. (Les gonades des femelles sont ro Oursins mâles.

(Les gonades des femelles sont rouges, pour ceux qui se demandent encore comment on les différencie.)

C'est la saison. Si vous êtes dans le coin et si vous aimez les oursins, je vous conseille d'aller voir Pierre-Emmanuel au banc des pêcheurs, sur le vieux port de Golfe-Juan. 

Il est très consciencieux, il bosse dur et bien, il respecte toutes les mailles, les quotas et les dates - ce qui est loin d'être le cas de tous les oursiniers de la Côte.

- - - - - - - - - - 

Male sea urchins.

There is food porn, and there is porn porn. 

This is kind of in between.

It's food, but it's as sexual as it gets. 

#seaurchin #oursin #mediterranee #golfejuan #riviera #cotedazur #foodporn #echinodermporn
    Hōrai soba / 宝来そば. La spécialité chez Hōrai soba / 宝来そば.

La spécialité chez @honkeowariya 

- - - - - - - - - - 

Soba with 8 toppings: shiitake mushrooms, shredded thin omelet, sesame seeds, shrimp tempura, wasabi, nori, Japanese leeks and grated daikon.

It was designed by Ariko Inaoka's grandfather, the 14th generation.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais #horaisoba #宝来そば
    Inaniwa udon. @kanbungonendo Les fameuses nouil Inaniwa udon.

@kanbungonendo 

Les fameuses nouilles japonaises de l'autre jour, étirées et séchées dans la préfecture d'Akita, mais cette fois cuisinées (à Akita-shi).

Avec simplement des oeufs de saumon, du daikon râpé, du sudachi et du maitake (polypore en touffe / poule des bois si vous préférez) grillé.

Les udon ont la réputation de glisser toutes seules dans la gorge, mais celles-là encore plus. On dit tsuru tsuru / つるつる en japonais. 

#udon #うどん #inaniwaudon #
稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #
湯沢市 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #
寛文五年堂 #つるつる #tsurutsuru #舞茸 #maitake #ikura #イクラ
    Soba au bouillon.

Kake soba at Honke Owariya.

かけそば @honkeowariya

#soba #kyoto #kakesoba #かけそば #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば#蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Ranger les soba. Tout est dans l'annulaire. Ce s Ranger les soba.

Tout est dans l'annulaire.

Ce sont des soba fraîches, confectionnées au petit matin chez @honkeowariya (fondé en 1465) à Kyoto. 

Quand je dis petit matin, cette photo a été prise à 5h15 exactement, et j'y étais déjà depuis un moment - le dashi est préparé vers 4h tous les jours.

J'adore ce restaurant. Chose rare pour un établissement de cette catégorie, il est tenu par une femme, Ariko Inaoka, qui est également une excellente photographe. 

Ce jour-là, Ariko n'était pas là, mais sa soeur et sa mère (merci Madame pour les croque-monsieur !) ont été des hôtes extraordinaires, ne relevant pas mon manque de correction même quand je me suis endormie par terre entre deux shootings.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Démêler les nouilles. Cette scène a lieu dans Démêler les nouilles.

Cette scène a lieu dans une usine réputée d'Inaniwa udon / 稲庭うどん, l'un des trois grands types de udon au Japon. Elles sont produites dans la préfecture d'Akita.

Ces udon ont une couleur crème teintée de jaune très particulière. Elles sont très lisses et plus fines que les udon "standard", mais gardent une consistance ferme due à leur processus de confection unique. 

Tout est fait à la main et prend un temps fou. D'abord, il faut faire la pâte à base de farine de blé local et la pétrir, puis la laisser reposer une nuit. Ensuite, on la roule en fin boudin, qu'on laisse encore reposer une nuit. Le lendemain, ce boudin est patiemment tourné sur lui-même et entortillé autour de barres métalliques. 

On se retrouve avec quelque chose qui ressemble à une espèce de "tricot de pâtes".

Ce tricot est étiré à l'horizontale, aplati, puis étiré à nouveau mais cette fois à la verticale, jusqu'à obtenir des nouilles aussi longues qu'un homme. On les démêle pour qu'elles soient parfaitement droites et on les laisse ensuite sécher ainsi dans une salle spécialement ventilée. 

Quand elles sont sèches, il faut les décrocher, les couper, les vérifier une dernière fois et les emballer. Le processus total prend 4 jours, ce qui est très long pour des nouilles, notamment les udon qui sont souvent des nouilles fraîches.

La petite touche que j'affectionne particulièrement : lors de la manipulation des nouilles, il arrive que certaines se cassent. Les chutes sont ramassées dans le laboratoire immaculé (j'étais, comme tout le monde, couverte des pieds à la tête pour y entrer), triées, nettoyées et valorisées à part, car il n'est pas question de gaspiller.

- - - - - - - - - - - -

本当においしいうどんは、自然の恵みと人間の手から生まれる。寛文五年堂は機械に頼らず、大切な作業を人間の手で。熟練の職人が一本いっぽんていねいに仕上げていきます。@kanbungonendo

#udon #うどん #inaniwaudon #稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #湯沢市 #稲庭町 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #寛文五年堂
    Kaki moelleux. C'est une variété non astringent Kaki moelleux.

C'est une variété non astringente, le fuyūgaki / 富有柿, mi-séché. 

Il est sec dehors mais encore rafraîchissant dedans, avec juste ce qu'il faut d'eau pour que ce soit très moelleux. Il donne une impression juteuse sans dégouliner.

C'est mon kaki séché préféré, car on ne perd pas les jeux de textures géniaux de la chair fraîche du kaki, avec des passages fibreux et un peu râpeux, d'autres lisses et glissants, d'autres plus fluides, normalement fins et liquides, ici plus épais comme une confiture.

Beaucoup de lecteurs de mon blog ont essayé d'en faire en suivant mes conseils et m'écrivent des petits mots gentils pour me dire qu'ils en refont chaque année. C'est vraiment trop bon et facile à reproduire à la maison.

#kaki #柿 #fuyugaki #富有柿 #kakiseche #hoshigaki #干し柿 #곶감 #柿餅 #persimmon #driedpersimmon #japan #japon #japanesefood #wakayamaken
    Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_sel Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_selebfive.

C'est un ragoût de tofu non moulé, non pressé (sundubu / 순두부), qui reste dans son petit lait, un peu comme une faisselle. Vous vous en doutez à la couleur, c'est pimenté. Le tofu apaise un peu le feu, mais ça brûle quand même.

Ce très bon sundubu artisanal à l'eau de mer est fait par Kuy-tae Kim du restaurant Chodang tobagi halmeoni sundubu / 초당토박이할머니순두부 à Gangneung, en Corée du Sud.

Il le sert aussi nature - j'adore - avec plein de banchan / 반찬 et de l'okara. 

L'okara, ou biji / 비지 en coréen, c'est le sous-produit du pressage des graines de soja (pour faire le lait de soja puis le tofu). Cette pulpe riche en protéines et en fibres peut être mangée nature ou valorisée de nombreuses manières. 

#tofu #sundubu #sundubujjigae #순두부찌개 #순두부 #두부 #korea #koreanfood #coree #cuisinecorenne #반찬 #okara #gangneung #강릉시 #chodangvillage #초당두부마을
    Suivre sur Instagram
    Follow @heimsendi
  • Blogroll
    En français
    • Chez Food
    • Cuisine de la mer
    • Cuisine campagne
    • Le foodblog de Chihiro
    • Le gastronome parisien
    • J'veux être bonne
    • La peau d'ourse
    • Sinogastronomie
    • La table de Diogène est ronde
    • Un déjeuner de soleil

    En anglais
    • Anything also eat
    • Asian in America
    • Astig vegan
    • Burnt lumpia
    • Candy blog
    • Chubby hubby
    • Just hungry
    • Looking for great food
    • Nordljus
    • The scent of green bananas
    • Shizuoka Gourmet
    • Tangled noodle
  • Reportages
  • Ethno
  • Recettes
  • Restaurants
  • Contact
  • RSSRSS

© Camille Oger 2011-2021