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France · Reportages

Manger à l’hôpital, ça fait mal

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J’ai fréquenté tant d’établissements hospitaliers à travers le monde ces dernières années que c’est devenu une blague avec mes amis et collègues : il faut que j’écrive un guide des hôpitaux du monde. De gamelles sur la banquise en accidents d’ouverture de noix de coco, j’ai vu de tout. Un dispensaire à l’arrache à Kulusuk au Groenland, un hôpital d’adventistes du 7ème jour aux Philippines, le « CHU » monstrueux de Manado en Indonésie, avec rats, cafards, mec qui repeint la chambre et cadavres, bref des super souvenirs.

Lors de mon dernier séjour, cette fois à l’hôpital Saint Antoine à Paris, je n’avais pas d’appareil photo. Je n’ai donc pas pu immortaliser un moment inoubliable : celui du dîner. J’ai eu droit au plateau-repas d’hôpital dans toute sa splendeur. Une viande plate indéterminée de couleur grise, avec d’étranges légumes de l’espace qui pouvaient éventuellement être des côtes de blettes, mais pas sûr, pas sûr du tout, et une sauce à rien venant généreusement napper le tout. Cette sauce, elle était grise elle aussi. Quand je dis gris, ce n’est pas grisâtre ou terne, non, c’est un vrai gris souris, un gris qui ne rime à rien, ne ressemble à rien qui se mange. C’était ignoble. Alors voilà, après avoir étudié les plateaux-repas des avions, il est temps de se pencher sur ceux des hôpitaux.

Cette fois, ce n’est pas moi qui suis dans le lit d’hôpital. Je peux donc me balader, embêter les aide-soignantes avec mes questions, amener mon appareil photo et le glisser discrètement au malade avec cette unique consigne : « immortalise le repas dégueu de l’hôpital Tenon. » La chance du jour, c’est que le voisin de chambre du malade en question est là depuis 4 mois. Pas de bol pour lui, mais c’est intéressant. Comment vit-on de nourriture d’hôpitaux pendant 4 mois ? La réponse est simple : c’est impossible. La femme du patient en long séjour, inquiète de la perte de poids de son mari, a vite compris qu’elle devrait elle-même le nourrir, au moins en partie.

Un plateau-repas d'hôpital assez correct © Julien Morello

Un plateau-repas d’hôpital assez correct © JM

Adapter au mieux les atroces menus

Perdre du poids est un classique lorsque l’on reste à l’hôpital. Il y a souvent une perte d’appétit liée à la maladie elle-même, à l’enfermement et au peu de dépenses physiques, à la perte de moral aussi. Mais surtout, il y a une nourriture difficile à avaler. Le personnel fait tous les efforts possibles. Il prend soin d’adapter le menu aux besoins physiques du patient. Un diabétique, un allergique, un édenté ne pourront pas manger la même chose. Et puis il y a d’autres prises en compte, plus personnelles. Par exemple, il est possible de respecter les interdits alimentaires, notamment religieux, des patients.

Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si on est juif pratiquant, on peut demander un repas casher. Si on est musulman, soit on se contente du repas casher, soit on se débrouille autrement. L’aide-soignante m’explique : « ce n’est pas très adapté à la demande. Nous avons beaucoup de patients musulmans, mais pas encore de menu halal. J’espère qu’on pourra bientôt proposer cette option, il serait temps. » Au pire des cas, si le patient trouve le menu du jour scandaleusement répugnant, il peut toujours piocher parmi la « carte fixe », des plats très communs disponibles toute l’année, comme la purée, les pâtes ou le jambon. Il existe également une option végétarienne, à base de poisson ou d’oeufs.

Explication du déroulement des repas à l'hôpital Tenon Paris © Camille Oger

Explication du déroulement des repas à l’hôpital Tenon Paris © CO

Lors des trois services quotidiens, on s’adapte, on bricole. Malgré tous ces efforts, ce n’est pas bon et les malades maigrissent. Certains jours, c’est moins pire. Et certains hôpitaux sont mieux lotis que d’autres. C’est la société française Sodexo, leader mondial de la restaurant collective, qui fournit ces plateaux-repas à l’hôpital Tenon, comme dans 4002 autres établissements de santé. Sodexo nourrit également les écoliers, étudiants et détenus pénitentiaires. Bref, ils sont partout où l’on mange mal. Ce n’est pas seulement parce que Sodexo a un problème, c’est surtout parce que ce type d’établissements fonctionne sur fonds publics, et que les budgets sont loin d’être suffisants pour obtenir un repas de réelle qualité.

Ne mangez pas de fruits, je préfère vous piquer

Le coût d’un séjour de 24h à l’hôpital en France est estimé par le gouvernement à environ 36 euros. En incluant la chambre, la blanchisserie, les trois repas et la collation de l’après-midi, les services et tout ce qui va avec. Comment voulez-vous que la nourriture soit correcte à un tel tarif ? D’un point de vue sanitaire, elle est irréprochable. Mais la présentation et les qualités gustatives ne suivent pas. Aujourd’hui, c’était moins pire que ma viande grise, et même limite olé-olé. Pour le dîner, il y avait du veau marengo, des courgettes et du céleri rémoulade. Pour le dessert, un petit-suisse et deux clémentines.

Olé-olé le veau marengo © Julien Morello

Olé-olé le veau marengo © JM

Les légumes sont souvent bien représentés sur les plateaux des hôpitaux. Il faut des fibres, car la plupart des malades ont des problèmes de transit. En revanche, on évite les fruits frais. Aujourd’hui il y avait des clémentines, mais généralement, on leur préfèrera de la compote. Ca, c’est une différence intéressante entre la France et les Philippines. Aux Philippines, dès que vous êtes malade, tout le monde vient vous apporter des fruits. A l’hôpital, c’est la même chose. On vous donne beaucoup de fruits frais lors des repas, en vous disant : « Mangez vos vitamines. » A Puerto Princesa, lors d’un séjour hospitalier d’une semaine, j’allais cueillir des goyaves dans les arbres de la cour de l’hôpital pour compléter tout ça. Les médecins m’encourageaient à le faire.

En France, on évite les fruits crus que beaucoup de gens digèrent assez mal. Besoin de vitamines ? Ben attendez, on ne va pas vous donner des trucs frais à manger, on va plutôt vous faire une piquouze. Votre ananas, ce sera une perf’. Si vous voulez varier le quotidien et manger des choses crues, qui sentent bon le verger et le potager de mémé, hé bien mémé n’a qu’à vous les apporter elle-même. C’est ce que beaucoup de familles de patients finissent par faire.

La cuisine de mémé à l’hôpital

Les familles des patients peuvent amener tout un tas de produits alimentaires dans l’enceinte de l’hôpital et préparer des plateaux-repas bien à eux. Dans une salle, il y a un immense frigo, un grand micro-ondes et de la vaisselle. Les familles apportent des plats faits maison, des produits qui changent de l’ordinaire, ou le péché mignon du patient, juste pour le plaisir. D’après l’aide-soignante, aucun patient de courte durée ou presque ne se sert de ce frigo et de ce micro-ondes. Plus le séjour est long, plus ces services seront utilisés.

On n’a en revanche pas le droit d’apporter n’importe quoi dans un hôpital. Personne ne va vous fouiller pour vérifier que vous ne cachez pas de microbes sous votre manteau, ce serait absurde et de toutes façons impossible. On compte donc sur votre bon sens. Certains aliments sont exclus du frigo commun, comme la viande et le poisson crus, ainsi que les produits à base d’oeufs. Ils comportent trop de risques sanitaires. Tout doit être étiqueté du nom du patient, de la date et de l’heure de préparation.

Consignes alimentaires © Camille Oger

Consignes alimentaires © CO

Des ingrédients bien choisis et des plats préparés avec amour selon les préférences du patient peuvent largement influer sur son moral et son état de santé. Et ce n’est pas le repas standard de Sodexo qui pourra aider. Si vous devez manger à l’hôpital, sachez donc que ce ne sera ni drôle, ni bon, ni agréable. Sachez aussi que les repas de l’hôpital Saint Antoine de Paris sont largement les pires que j’aie goûtés. Pire, et c’est dire, que ceux d’une compagnie aérienne indonésienne sur liste noire. Vous allez voir, je vais finir par le faire, ce guide…

Tags: plateau-repas

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39 Comments

  1. geraldine dit :
    26/11/2012 à 13:27

    bonjour
    cela fait 8 jours que je suis hospitalisé au chu de Clermont-Ferrand France, et que je ne mange presque rien tellement c’est mauvais, le veau a toutes les sauces, des champignons dans tout les plats (je n’aime pas les champi) des légumes sans gout mais qu’on trouve presque bons tellement on a faim….je comprends qu’il y ait un véritable probleme d’argent mais « ils » pourraient ce dire qu’en améliorant un peu leur plat il y aurai moins de gaspillage parce que depuis 2 jours j’ai le droit de me promener dans les couloirs et au moment ou les plateaux sont ramassés la moitié du contenu n’a pas été mangée !!!!

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      26/11/2012 à 13:38

      Je suis complètement d’accord, la question du gaspillage est importante et en cela la logique hospitalière a quelque chose d’absurde. En plus, si l’hôpital fournissait une nourriture plus attrayante et variée, la santé des patients en bénéficierait et ils auraient certainement moins besoin de perfs et autres vitamines en cachetons… Bon courage pour ce séjour que je n’espère pas trop long !

      Répondre
      • roux dit :
        05/05/2015 à 14:36

        tt t’a fait d’accord avec vous, mais je me pose la question, intérret de garder les malades le plus possible!!!

        Répondre
    • Bergeron Nuri dit :
      02/02/2016 à 11:08

      Tout à fait d’accord pour dire qu’en plus du fait que certains hôpitaux publics servent une nourriture infâme, le gaspillage qui en résulte est scandaleux (expérience de plusieurs mois à l’hôpital)

      Répondre
  2. Patrick Cadour dit :
    02/12/2012 à 13:58

    Très bien ce billet, et c’est grâce à la nouvelle présentation de ta page d’accueil que je suis tombé dessus… J’ai également une grand expérience de ces endroits, c’est pas tous les jours fête…

    Bon, si t’es pas trop loin, et sans te souhaiter un nouveau séjour, je te ravitaillerai !

    Répondre
  3. Camille Oger dit :
    02/12/2012 à 18:11

    Idem, c’est une excellente idée d’avoir un partenaire de ravitaillement lors des séjours hospitaliers, on devrait étendre ce genre de parrainage, entre inconnus même, via des associations…

    Répondre
    • Patrick Cadour dit :
      08/12/2012 à 22:37

      Ah non, je veux être gâté par quelqu’un qui sait ce que j’aime !

      Répondre
  4. sylvie dit :
    23/01/2013 à 07:48

    Une exception française, l’ île de la Réunion : mon mari a été hospitalisé et il a eu le choix entre le repas métropolitain ou créole. Il a choisit le créole et s’ en est félicité. Il s’est régalé de bon cari et ça faisait rigoler son camarade de chambre, un créole très sympa.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      23/01/2013 à 08:00

      Voilà qui fait plaisir à lire, en métropole ce n’est malheureusement pas la même histoire. Je n’ai pas eu l’occasion de séjourner dans des hôpitaux ailleurs en Europe, mais ce que j’ai pu voir en Asie (aux Philippines, en Indonésie et au Japon) était radicalement différent. Evidemment, la situation n’est pas la même là-bas car la santé coûte nettement plus cher, et un séjour à l’hôpital n’engendre pas les mêmes dépenses. Bien que cette question économique soit la cause intrinsèque du problème, il me semble qu’on pourrait faire mieux en France, malgré le budget serré.

      Répondre
  5. Mireille Baur dit :
    19/03/2013 à 09:27

    Mon mari a été hospitalisé 1 mois pour un accident dans deux hôpitaux différents. Il a perdu 4 kgs. Il dit que la bouffe était dégueulasse, sans goût et sans aromates, et tout à 0°/°. Mais par contre tout très hygiénique. Mais les plateaux repartent avec la moitié du repas non consommé.

    Répondre
  6. albaret dit :
    04/06/2013 à 19:31

    voila cela fait un moi que je suis hospitalisé pour un accident , la perte de poids et facile tellement la bouffe et infecte, mon plateau arrive , je regarde et je le rend a l aide soignante , problème de transit forcement il vous donne du riz pourtant signalé depuis facilement 10 jours .heureusement le personnel est sympathique ,question hygiène pas de problème maintenant que soit un plus cuisiné même si le budget et ridicule .

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      04/06/2013 à 21:38

      J’espère que vous ne resterez pas à l’hôpital trop longtemps ! Je vous souhaite de récupérer vite vite vite, et de sortir vous faire un gueuleton de tous les diables pour oublier tout ça…

      Répondre
  7. vivien dit :
    30/08/2013 à 00:26

    Bon ben je crois que je vais aller à l’hôpital pour un régime express de quelques mois hein :). Non blague à part Je crois que la dernière fois que j’ai été à l’hôpital c’était pour les dents de sagesse(Une santé de fer à tout épreuve c’est bien mais dès que vous tomber malade personne ne comprend ^^) Je me souvient encore de ce que j’ai manger ce jour la. Une tranche de jambon tellement émietté que l’on pouvait pas dire si c’était du jambon (aucun gout au demeurant) une purée à boire car c’est tellement mieux qu’une purée normal… et je crois qu’en dessert c’était un yaourt. Bref non décidément je vais me péter un truc pour faire un régime la bas il à l’air de bien fonctionner. ^^

    Répondre
  8. paillet dit :
    29/11/2013 à 07:32

    Bonjour ! En direct de l hôpital ce matin dernier déjeuner ! (normalement ) Thé classique et deux tartines ! Point de jus de fruits ou fruits tous courts bref pas très équilibré comme déjeuner.. Bon après mon séjour était inhabituel vu qu ils m’ont fait bcp d examens pour trouver les raisons à mes douleurs j ai dû rester à jeun du mardi soir entrée aux urg 17:00 à mercredi 19:00 pour un scan déprogrammé merci on est content ! Bref du coup j ai eu quand même droit à manger le soir mais regime sans sel sans gras pour le scan normalement programmé le lendemain mdr..

    Bref donc déjà que c’est pas bon à l’origine imaginez sans sel sans rien bref lendemain ma chere voisine prend son café l’odeur me rêveille humm un bon café à 7:00 oui par ce qu en plus pas le choix de ce reveiller à 7:00 … Ah non mlle vous c’est thé et biscotte ss beurre bien sur ! Et ce midi vous mangez pas pour le scanner dans l’après-midi ok ! Cool j’ai juste envi de mourir.. Lol. Personne me dit ce que j’ai ou pas bref je suis dans le flou.. Bref je passe mon scanner tard dans l’après-midi. Pour finir le soir je serai toujours au régime en attendant les résultats bref voilà mom petit parcours que j’appelle plus séjour d’amaigrissement qu’autre chose… Bon courage à tous vous n’êtes pas seul !!

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      26/04/2014 à 20:43

      Chère Sarah,
      désolée de vous répondre si tard, j’espère que la santé va mieux… et l’estomac aussi !

      Répondre
  9. xouchou dit :
    26/04/2014 à 20:10

    Quand on sait que l’alimentation et la façon dont on se nourrit (avec ou sans conscience) détermine son état de santé, il est effrayant de constater que dans les endroits comme les hôpitaux où l’on est sensé être soigné, en fait on t’assassine à petit feu en t’empoisonnant avec la mauvais nourriture complètement exempte d’énergie et les médicaments chimiques délétères qui ne sont là que pour enrichir les labos pharmaceutiques… Le personnel des hôpitaux est carrément criminel, ça s’appelle de la non assistance à personne en danger.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      26/04/2014 à 20:38

      Je ne pense pas qu’il faille blâmer le personnel des hôpitaux, ce sont des gens qui bossent dur dans une structure parfois chaotique, j’ai plutôt tendance à trouver que c’est un don de soi de travailler à l’hôpital quand on pourrait choisir un autre lieu d’exercice… Ils n’ont pas le choix de ce qu’ils servent aux patients, l’hôpital est une énorme machine administrative et le personnel fait ce qu’il peut.

      En revanche, il est déplorable de servir une nourriture de mauvaise qualité à des gens malades, c’est certain. Mais comme je le dis dans cet article, c’est aussi un problème de coût : nous avons choisi un modèle de santé qui est génial parce qu’il ne coûte rien aux patients, mais à ce prix-là, on ne risque pas de bien manger…

      Répondre
  10. Lins dit :
    29/04/2014 à 11:53

    Je me suis souvent fait la réflexion qu’en France, ce sont les populations les plus fragiles, affaiblies et demandant une nourriture de qualité les moins bien servies. A la cantine pour les enfants et les collégiens, dans les hospices ou les maisons de retraite pour les malades ou les petits vieux. Ma phobie, c’est de me faire hospitaliser. Pas pour les éventuels risques médicaux (nos hôpitaux sont à la pointe, enfin il me semble), mais pour cette bouffe ignoble…

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      29/04/2014 à 14:20

      Tu as tout à fait raison. Vu ma mamie hier à la maison de retraite, son plateau-repas m’a fait une peine folle. Je lui ai toujours apporté des trucs en supposant que les repas ne devaient pas être très bons – même si elle est dans une maison de retraite que je considère très correcte dans l’ensemble, on est loin des histoires sordides de petits vieux maltraités – mais je n’avais jamais vu et senti de près…

      C’est équilibré, c’est sûr. La quantité est là aussi mais elle s’en fiche, elle a 92 ans et un appétit d’oiseau (comme toutes les mamies de 92 ans). On pourrait lui donner 5 fois moins à manger, elle ne fait que picorer. Et en évitant le gaspillage, on aurait le budget pour donner 5 fois moins aux pensionnaires, mais 5 fois mieux. Ce qui m’a fait mal, c’est qu’elle ne mangera plus autre chose que ça. Tous les jours, à tous les repas. Contrairement à un gamin ou un malade en rémission, c’est sa dernière demeure. Je ressens d’autant plus la nécessité de lui apporter des choses qu’elle aime…

      Répondre
    • Camille Oger dit :
      29/04/2014 à 14:31

      Ah, pour l’hôpital, il y a une parade extra ici dans le Sud-Est : certains prévoient leur coup et se font hospitaliser à Monaco ! C’est le même système de santé, la sécu française fonctionne pareil, mais le cadre est superbe, l’hôpital est au top à tous les niveaux, y compris la nourriture… C’est un peu comme un séjour à l’hôtel 3 étoiles. Bichonnage garanti. J’en connais qui aimeraient presque prolonger leur séjour au maximum. Franchement, c’est à voir, juste à titre de comparaison. Je ne sais pas à combien leur reviennent les frais de nourriture en moyenne au final, mais le décalage avec la France est incroyable.

      Plusieurs jeunes filles qui travaillent sur la qualité des repas à l’hôpital dans le cadre de leurs études m’ont contactée pour me demander des conseils, une comparaison avec le Japon etc… Alors oui, au Japon c’est assez génial les plateaux-repas d’hosto (j’ai une copine qui est diététicienne à l’hôpital à Tokyo, elle m’a montré des photos de leurs bentô, j’étais scotchée) mais je leur dis toujours d’aller jeter un oeil à Monaco si elles en ont l’occasion, pas besoin d’aller bien loin pour voir un décalage saisissant.

      Répondre
  11. Linda dit :
    29/04/2014 à 11:53

    Ah oui c’est Linda pas Lins erf !

    Répondre
  12. marco thibo dit :
    23/05/2014 à 17:29

    J’y suis resté pendant 1 an dans le Val d’Oise, un centre de remise en forme donc le moral pas top et la nourriture infecte de chez infecte ce qui devrait être le contraire pour le moral car on est tous au plus mal. Je ne mangeais que 2 fromages et 2 yaourts à chaque repas que ma famille me ramenait je peux vous dire qu’en sortant direction le restaurant c’était de 2007 à 2008 depuis j’y suis retourné plusieurs fois dans d’autres centres et hopitaux c’est idem à part 1 ou ça passait à peu près.

    Répondre
  13. victorine dit :
    17/01/2015 à 20:36

    je sors de l’hôpital, comme je fais des séjours assez fréquents j’ai un truc j’amène mes épices,

    Répondre
  14. foué dit :
    19/06/2015 à 10:21

    bonjour
    je suis assez surpris de tous ces commentaires je dirige une cuisine centrale hospitalière et je peux vous dire que nous utilisons des produits frais, que nous cuisinons sur place. le service hôtelier de l hôpital tient compte des non gout du patient systématiquement. attention il faut savoir si la personne a un regime en cardio c’est parfois sans sel et sans gras c’est sur que cela n a pas le même gout.

    D’autre points le fait que l on maigri à l hôpital le mental les médicaments, l’age, la douleur etc…. la restauration hospitalière n est pas si mauvaise que ça il suffit d’être attentif et d’etre à l écoute du patient. Pour ma part j’arrive à faire manger tres correctement pour 4 € par jour.

    il faut aussi savoir que des preconisations sont imposées par l etat le PNNS les grammages te le GERMCN.

    un autre point le contenant mon équipe sert le plat principal dans une assiette et non dans une barquette plastique cela fait aussi la différence.

    pour ce qui est du gaspillage en effet nous jetons environ 30 % de ce que nous produisons ( cela me desole) mais les grammages sont imposés

    Répondre
  15. Ciaocricri dit :
    24/06/2015 à 10:24

    Bon, je sais pas dans quelle langue il va falloir finir par le dire mais je vais tenter le français. Un plat à base de poisson n’est PAS végétarien. Les végétariens ne mangent PAS de poisson. Les « végé » qui en mangent… ne sont tout simplement PAS végé. Pourquoi ? Parce que les végé ne mangent AUCUN animal et les poissons sont… oh ! Des animaux ! Pitié, rectifiez votre article ou précisez bien que l’hosto a lui-même une définition erronée !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      24/06/2015 à 12:15

      Bonjour Ciaocricri,

      C’est bien la définition de l’hôpital, je viens d’ajouter la précision pour les gens que ça agace. Après, je suis désolée d’enfoncer le couteau dans la plaie mais l’hôpital n’a pas tort même s’il ne le sait probablement pas : on pourrait chipoter et rappeler aux végétariens occidentaux actuels la définition indienne ou thaïe ou japonaise traditionnelle du végétarisme. Là-bas, le poisson entre complètement dans le régime végétarien. Au Japon, la viande de baleine aussi était permise durant les temps où les règles en matière d’alimentation étaient strictes, mais on pouvait aussi manger du sanglier, du singe, des oiseaux… En Inde comme en Thaïlande, il est globalement considéré comme normal de consommer le sauce de poisson pour un végétarien, voire du poisson tout court, voire du poulet…

      La définition new age du végétarisme que nous construisons en Occident depuis une trentaine d’années n’a pas grand chose à voir avec les grandes traditions végétariennes. Je n’ai rien contre les végétariens, je l’ai moi-même été durant des années, mais en Europe, ils n’ont souvent aucune idée de l’origine de cette tradition religieuse (car ce n’est qu’un interdit religieux en Asie) et de sa réalité.

      Répondre
      • Caroline dit :
        18/02/2016 à 12:12

        Bonjour,

        Voici la définition du Larousse pour végétarisme:

        « Régime alimentaire excluant toute chair animale (viande, poisson), mais qui
        admet en général la consommation d’aliments d’origine animale comme les œufs, le
        lait et les produits laitiers (fromage, yaourts). »

        Bonne journée,

        Caroline

        Répondre
        • Camille Oger dit :
          18/02/2016 à 21:04

          Oui, c’est une définition purement occidentale et très récente.

          Répondre
  16. Camille dit :
    01/09/2015 à 05:18

    la bouffe de l’hôpital au Québec n’est pas bonne mais pas terrible, j’ai goûté des choses bonnes êt des choses atroces je vous jure quand vous êtes hospitalisé pour trouble alimentaire et que finir les repas est une obligation vous avez envie de tuer le cuisinier ^^ par contre les céréales viennent en boîte donc c’est bon (vive le petit dej)

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      01/09/2015 à 12:50

      Bon courage d’une Camille ou à une autre :)

      Répondre
  17. Perpignan dit :
    02/12/2015 à 21:45

    Franchement pour avoir été faire un tour en clinique récemment, je vous confirme que rien ne s’arrange, en prime j’apprends du personnel qu’un café proposé en rab à un accompagnant est clairement un motif de licenciement (les cadres vérifient le delta entre le nombre de patient et le nombre de sachet de café distribué) !! Rationnement, portion limite, qualité très moyenne, et horaires décalés (7h, 11h30 et 18h !). C’est pas jojo !

    Répondre
  18. liloute67 dit :
    04/12/2015 à 20:02

    Bonjour,,, actuellement hospitalisée, et malgré mon jeune âge je le suis très souvent, les hôpitaux de Strasbourg, sans vouloir faire de pubs, assurent. Grande diversité, sauce à part, équilibré. Je trouve que ça passe vraiment si tu penses à la salière et à la poivrière. Bien évidemment qu’il y a des repas où tu n’aimes pas, question de goûts personnels. Enfin voilà tout ça pour dire qu’il y a bien heureusement encore des endroits où on ne se fou pas trop de nous, mais j’ai déjà connu le style de plateau, viande grise et je dirais presque odeur en prime !!

    Répondre
  19. decha dit :
    06/01/2016 à 07:41

    Je suis actuellement a St Doulchard MSSR même punition au a la clinique Sodexo cuisine insipide déséquilibrée repetivive ..limite….pire que la dernière des gargottes pour certains repas! Je dois être pour un moment encore dans cet établissement je prénd des photos que je compte bien transmettre à l ARS

    Répondre
  20. MELLA DURAN dit :
    03/03/2017 à 15:25

    J’ai suivi ma mère pendants des mois à l’hôpital lors de son cancer. Elle avait fait attention toute sa vie à son alimentation et j’ai dû apporter beaucoup de choses saines et nutritives. Des tisanes bio, des fruits bio, de la bonne viande du boucher, des desserts lactés conservés dans une petite glacière,etc.. Et aussi veiller à ce qu’elle mange les fruits en-dehors des repas, bref, une aide journalière pour lui apporter un confort d’existence! Et je ne parle pas de l’infantilisation , du combat à mener avec elle pour arrêter l’acharnement thérapeutique et la ramener chez elle pour les deux derniers mois! Mais j’étais à la retraite et j’avais le temps ce qui hélas manque à la plupart des accompagnants. Elle a repris du poids et du plaisir à manger des fraises du jardin juste ramassées, œufs coques bio,soupes variées et enrichies,fruits de mer, etc…au moins pour le peu de temps qu’il lui restait! Je ne regrette rien mais je trouve injuste que ces questions d’alimentation ne soient pas examinées sérieusement par le ministère de la santé. Beaucoup de patients accepteraient sans doute de payer leurs repas comme s’ils étaient chez eux au moins un jour sur deux.Des accompagnants ou des aides associatives pourraient être sollicités avec bonheur et efficacité! Et pourquoi pas la création d’emplois au lieu de la dépense pour SODEXO!Mais le problème peut s’étendre aux cantines et aux prisons bien sûr! Je prie pour ne pas être contrainte de manger aussi mal pendant de longs mois….

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      03/03/2017 à 15:51

      Bonjour Mella,

      Merci pour ce commentaire très touchant. Ma mère a eu un cancer elle aussi, pendant sa chimio elle ne pouvait rien avaler à part des fruits frais, mon père lui en apportait tous les jours car l’hôpital ne lui en proposait pas, un comble. L’alimentation a joué un grand rôle dans sa rémission par la suite : beaucoup de « diététique » comme on appelait cela à l’époque, le terme « bio » n’avait pas encore été inventé. Du vrai bon muesli, de la levure de bière, des fruits et légumes du jardin, de la viande choisie avec soin… Mon frère et moi avons grandi en profitant de cette nouvelle hygiène de vie, et en avons gardé le goût.

      Répondre
  21. genevieve dit :
    18/09/2017 à 16:11

    bonjour ,je vais etre hospitalisé sous peut mais en ayant lu tout ça….. je vais me faire suivre ma boite de levure de bière et mes pommes

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      18/09/2017 à 19:55

      Bonjour Geneviève,

      Vous faîtes bien ! Je suis moi aussi une inconditionnelle de la levure de bière et des pommes, je ferais exactement pareil dans votre cas. Je vous souhaite du courage et j’espère que votre hôpital proposera des repas corrects, c’est parfois le cas !

      Répondre
  22. Richard dit :
    10/01/2018 à 20:35

    Bonjour à tous étant hospitaliser depuis 9 jours au CHR tourcoing même constat je n ai pas manger un seul repas de plus il n y pas de frigo même un commun déterrer

    Répondre
  23. LEMEE dit :
    10/02/2018 à 10:30

    bonjour
    je voudrais tout d’abord remercier le personnel qui fait qu’il peut. Bienveillance, empathie, chaleur humaine. La bouffe n’est pas de leur domaine. Eux même apportent leur repas pour éviter le plateau de la SODEXO. Ceci étant dit, je viens de passer 1 semaine dans une clinique.
    Comment voulez vous avoir faim quand on vous apporte votre « bouffe » sur un plateau d’une couleur indéterminé. Pourquoi n’y a t-il pas des plats de couleur ? Ca coute plus cher ?
    Pour le contenu, je pense que tout a déjà été dit : DEGUEULASSE. Pendant 2 jours régime sans sel. Le poisson pas un soupçon de sauce, un soupçon de citron ou d’huile d’olives, ça va pas ruiner la SODEXO. Si vous allez sur ma page Facebook, j’ai mis une photo d’une crème dessert pleine de sucre et autres cochonneries. Aucun médecin ne donnerait ça à ses enfants.
    Je retourne à l’hôpital en mars. Est ce que l’on pourrait envoyer à la SODEXO une photo des plateaux (sans mentionner le nom de l’hôpital) ?

    Répondre

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