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Ethno · Japon · Reportages

McDo lance un burger à la truffe

Black Diamond, burger à la truffe de McDonald's Japon
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Samedi 13 juillet, c’est une date un peu spéciale pour de nombreux Japonais. Il ne s’agit ni d’une fête nationale ni du début de la Golden Week : aujourd’hui, l’événement dans tout l’archipel nippon, c’est la sortie d’un luxueux burger à la truffe noire chez McDonald’s, baptisé Black Diamond.

Ce Quarter Pounder (comprenez Royal Cheese en français) ultra-chic est le deuxième d’une trilogie intitulée « Jewelry », autrement dit « sandwiches bijoux » : samedi dernier, McDo lançait le Gold Ring, à l’ananas et au bacon, et samedi prochain, ce sera le tour du Ruby Spark, au chorizo et à l’avocat.

Ruby Spark au chorizo, le 20 juillet © McDonald's

Ruby Spark au chorizo, le 20 juillet © McDonald’s

Si on veut avoir une chance de goûter ces burgers, il faut être prêt à quelques efforts. Tout d’abord, chacun d’entre eux est vendu en édition limitée d’un jour seulement. En fait, ils sont mis en vente à 10h30 le matin, et sont déjà en rupture de stock quand arrive l’heure du déjeuner.

Une édition limitée de quelques heures seulement

Chaque restaurant a sa limite ; en l’occurrence, le McDonald’s où je suis postée ne produira que 120 Black Diamonds. Dans un rayon de 150 mètres, il y a 3 autres restaurants de la chaîne qui feront de même. En totalité, ce seront 300 000 Quarter Pounder Jewelry vendus dans le pays en 3 samedis.

Fiche technique du Black Diamond © Camille Oger

Fiche technique du Black Diamond © Camille Oger

Bref, si l’on ne veut pas faire la queue pour rien, mieux vaut arriver très tôt. Et donc être prêt à s’enfiler un burger aux champignons de 625 calories au petit-déjeuner, en plein été, alors qu’il fait 35°. Un burger dont le steak, rappelons-le, pèse un quart de livre (d’où le nom Quarter Pounder), soit plus de 113 grammes.

La patience n’est pas la seule vertu des clients japonais de McDonald’s : ils sont également prêts à payer une somme rondelette pour goûter à ces sandwiches éphémères : chacun d’entre eux est vendu 1000 yens, soit près de 10 euros (enfin, plutôt 8 avec le taux de change actuel), sans frites ni boisson. Pour un menu complet, il faut ajouter 200 yens.

Je suis justement à Ōsaka, connue par les Japonais comme « la ville où l’on achète à manger jusqu’à se ruiner ». Mais comme je suis pauvre, j’habite dans un quartier un peu pourri en périphérie du centre. Ici, les gens ne sont pas riches, pas riches du tout. Je suis donc curieuse de voir quelle tournure va prendre la vente de ce sandwich hors de prix.

En effet la nourriture coûte en moyenne moins cher au Japon qu’en France. Certes, les Nippons dépenseront bien plus pour aller dans un vrai restaurant, mais un sandwich à 8 euros ici, c’est du délire, surtout dans mon quartier, contrairement au centre de Paris où des boutiques de bobos peuvent se permettre le concept.

1000 yens pour un burger en pleine crise économique

De plus, depuis le début de la crise mondiale en 2008, puis le tsunami de 2011, l’économie japonaise est en berne. De très nombreux commerces et restaurants ont fait faillite. Aujourd’hui, on ne dépense plus autant qu’hier pour se nourrir, se vêtir ou voyager. La majorité de la population doit se serrer la ceinture au quotidien. Dans ce contexte, le burger à 1000 yens est un pari osé. Certes, on est au Japon, il y aura donc toujours une clientèle pour tout, mais cela reste somme toute culotté.

À 10h30, personne ne fait la queue particulièrement pour ce nouveau burger. Il y a des clients comme les autres, venus pour un McMorning ou un café. Petit à petit, les amateurs de Black Diamond arrivent, mais sans aucune excitation, aucune fébrilité ambiante. Chacun achète son précieux burger, se range sur le côté et attend sagement entre 5 et 10 minutes d’être servi. Pour McDo au Japon, c’est très très long. Mais comme les Japonais sont efficaces et bien organisés, la file d’attente garde des proportions raisonnables.

Débauche d’emballages à la Chanel

Quand on paie aussi cher, on a droit à quelques égards du point de vue de la présentation. Les Quarter Pounders Jewelry sont vendus dans un beau sac blanc très sobre orné d’un petit ruban, un esprit « couture » qui rappelle plus la maison Chanel que la chaîne McDonald’s. Même si l’on mange sur place, on n’échappe pas au sac. L’environnement vous dit merci.

L'environnement vous dit merci © Camille Oger

L’environnement vous dit merci © Camille Oger

À l’intérieur, on trouve une grande boîte cubique blanche elle aussi. Sa base est un socle en carton argenté. Pour plus de bling-bling, on a une bague en carton doré censée tenir le sandwich en place, et au milieu de tout ça, le burger lui-même, qui paraît minuscule dans une telle débauche d’emballages.

Le sandwich qui fait bling et re-bling © Camille Oger

Le sandwich qui fait bling et re-bling © Camille Oger

Car le principal ingrédient de ce burger, ce n’est pas la truffe. C’est le marketing. Les campagnes de promo battent leur plein depuis des semaines : affichage, spots TV, radio, réseaux sociaux, McDo a sorti l’artillerie lourde comme à chaque fois, déployant un budget communication colossal. En voyant ces publicités, on est nécessairement intrigué, ne serait-ce que parce que le concept-même du McDo de luxe (et plus particulièrement du burger à la truffe pour un Français) est un peu antinomique. L’image du produit est assez soignée et éveille la curiosité.

Jabba le Hutt qui fait dans sa couche

Nous savons tous qu’il existe un décalage énorme entre les photos publicitaires de McDo et leurs produits dans la réalité, mais là, on atteint des sommets. Loin d’être rebondi, ce burger est tout rascleux. Une Niçoise ne saurait utiliser un autre terme ; à lui seul il véhicule les idées de maigreur, de mesquinerie, d’allure négligée. Les termes français qui s’en rapprochent le plus sont éventuellement « loqueteux » ou « miteux ».

Le sandwich qui se vomit lui-même © Camille Oger

Le sandwich qui se vomit lui-même © Camille Oger

Plat comme un soufflé raté, le sandwich s’effondre, s’étale sur lui-même, se déverse dans sa boîte dans un torrent de sauce gluante et de petits champignons en conserve. On a l’impression de voir Jabba le Hutt faire dans sa couche, ça dégouline et ça suinte, et puis l’odeur n’a rien d’engageant.

Évidemment, je ne m’attendais pas à l’expérience culinaire du siècle, loin de là. J’ai même failli rebrousser chemin 45 fois. Durant l’attente, j’ai interrogé les clients du McDonald’s afin de savoir s’ils étaient là pour le Black Diamond. « Non, me répondent-ils en masse, c’est bien trop cher. » Et ils ont raison. Aussi bon le sandwich soit-il, 1000 yens, c’est une sacrée somme. À côté d’un menu Big Mac à 650 yens, difficile d’opter pour le sandwich seul qui ne sera très probablement pas bon du tout.

Encore plus mauvais qu’il n’y paraît

Malgré mes faibles attentes, j’ai tout de même réussi à être déçue. Les arômes sont forts, désagréables, brouillés, c’est une cacophonie de textures et de goûts. Une fiche technique est fournie avec le sandwich, expliquant son contenu : il y a là du pain brioché, une sauce à la truffe – enfin, une sauce barbecue ultra-poivrée très gélatineuse avec des petits machins noirs dedans, censés être des bouts de truffe dont on ne distingue aucunement la saveur – des champignons de Paris et des oignons grillés, une tranche d’emmental et un gros steak de boeuf.

C'est pas beau et c'est pas bon © Camille Oger

C’est pas beau et c’est pas bon © Camille Oger

C’est vraiment, vraiment très mauvais. Et quand c’est mauvais et que cela coûte 1000 yens, c’est assez révoltant. D’autant plus que, comme le remarquent certains clients sur Twitter, le prix est clairement plus justifié par les coûts de la campagne publicitaire et des emballages que par les produits utilisés pour confectionner cette horreur.

Je demande à un homme d’une quarantaine d’années, assis à côté de moi, ce qu’il en pense. « C’est plutôt bon, me répond-il, en tous cas meilleur que celui de la semaine dernière. La sauce est plus réussie. » Ouch, j’imagine à quel point le Gold Ring devait être infect. Ce qui est fascinant, c’est que le client, qui n’a pas vraiment aimé le premier Quarter Pounder Jewelry, est prêt à revenir le samedi suivant et à repayer une fortune pour goûter le deuxième sandwich malgré tout.

Une manière de violer la truffe ?

Avec ses Quarter Pounders Jewelry, et particulièrement le Black Diamond, McDo ose le mélange des genres, proposant un gros burger américain fait en partie avec des ingrédients appartenant aux sphères de la haute gastronomie, comme la truffe noire. Au Japon, tout cela fait très français : le pain brioché, l’emmental, les champignons de Paris, et évidemment la truffe.

En France, on ne trouverait pas cela français du tout. La recette sonnerait comme un fiasco annoncé. Les défenseurs de la gastronomie s’élèveraient contre ce sandwich contre nature, comme si c’était une manière de violer la truffe. Rassurez-vous, McDo n’a pas volé toutes les meilleures Tuber melanosporum du Périgord pour les mettre dans ses burgers pas bons.

Impossible d’ailleurs de connaître l’origine des truffes de McDonald’s qui n’a pas souhaité divulguer l’information. Cela pourrait tout aussi bien être des contrefaçons chinoises à bas coût, personne ne verrait la différence, puisque justement, ceux qui achètent ce sandwich n’ont évidemment jamais goûté une truffe du Périgord.

L’édition limitée ou le succès assuré

Quoi qu’il en soit, au Japon, on ne se crispe pas sur les produits français et ce qu’il FAUT en faire comme chez nous. Ce sandwich est donc un succès assuré. Cela ne tient pas seulement au concept du burger de luxe et à sa recette « française ». Les Japonais sont en effet friands d’éditions limitées. J’en parle dans cet article sur la folie du Kit Kat dans l’archipel nippon : plus la mise en vente d’un produit est ponctuelle, plus le consommateur japonais va être poussé à l’achat. Pour que cela fonctionne, il faut évidemment faire preuve d’une grande originalité à chaque fois. C’est ainsi qu’on se retrouve avec un burger à la truffe, ou avec un Kit Kat à la pastèque et au sel.

Totalité des déchets pour un seul burger © Camille Oger

Totalité des déchets pour un seul burger © Camille Oger

Enfin, McDo n’est pas dirigé par de jeunes gens inexpérimentés. La firme a parfaitement calculé le coût de l’opération et les marges qu’elle pouvait en tirer. La stratégie de l’édition en nombre très limité est particulièrement habile : tout a été calibré pour ne pas avoir d’invendus. Mieux encore, on a prévu petit afin d’être sûr d’avoir des clients qui ne pourront être servis.

Cela va avoir deux effets : non seulement ils vont surcompenser et dépenser le budget qu’ils avaient prévu dans d’autres sandwiches, voire peut-être plus parce qu’ils sont frustrés, mais ils vont surtout garder en tête ce qu’ils avaient imaginé de ce burger et non sa réalité. Comme ce genre de produit a toujours meilleur goût dans les fantasmes des gens que dans la vraie vie, c’est une bonne chose pour McDo. Et puis, il reste une chance de se rattraper en venant goûter au prochain Quarter Pounder Jewelry le samedi suivant…

Le dernier point central de cette campagne un peu spéciale, c’est l’image de marque du géant américain. Comme l’explique Eiko Harada, président de McDonald’s Holdings, « Aucune autre compagnie ne pourrait servir ces burgers de haute qualité aussi vite que McDonald’s. » Une attitude « Yes we can », et surtout une manière de se démarquer des restaurants de burgers indépendants mais aussi du concurrent principal sur le sol japonais, Burger King.

Alors oui, ça va vite, oui, c’est du luxe dans le sens où c’est cher, mais Eiko, soyons sérieux deux minutes, ce n’est pas de la haute qualité. Je préfère 1000 fois un Big Mac à l’horreur de ce matin, c’est dire. Heureusement que l’édition limitée ne dure que quelques heures, les clients insatisfaits n’auront pas vraiment le temps de se passer le mot…

Quant aux emballages, honte à toi McDonald’s. Les gens ont le droit de manger n’importe quoi et on a le droit de leur en procurer au prix que l’on souhaite, mais produire une telle quantité de déchets délibérément, c’est tout simplement criminel.

Tags: champignonsfast foodluxemarketingMcDonald's

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15 Comments

  1. Quentin Gaudillière dit :
    13/07/2013 à 12:59

    Les petits feinteux : apparemment ils ont déjà utilisé la sauce à la truffe dans d’autres pays, et de manière encore plus limite (c’est possible). À Hong Kong ils ont eu droit au burger aromatisé à l’encre de seiche avec de la purée dedans et la fameuse sauce à la truffe.
    http://www.thatfoodcray.com/2013/05/31/mcdonalds-cray-black-white-burger/
    Ça fait rêver non ?

    Répondre
  2. Patrick Cadour dit :
    13/07/2013 à 16:27

    Et paf pour les bobos du centre de Paris, tu pensais à la merd… au homard, ou à la merv… à la truffe de Rostang ? En tous cas j’adore…

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      13/07/2013 à 18:17

      Quentin, le burger hong-kongais est monstrueux. Franchement, on ne dirait même pas que c’est comestible. La vache, je vais cauchemarder.

      Patrick, le fait d’habiter dans le Marais ne m’attendrit pas… Je sais que tu vois très exactement ce que je voulais dire, héhé.

      Répondre
  3. Bénédicte dit :
    15/07/2013 à 15:46

    « battre son plein » sonnerait mieux…! (c’est en effet le son qui est plein et donc pas d’accord au pluriel!).
    Hormis ce détail sans intérêt (une manie chez moi, pardon), je partage évidemment votre dégoût et je vous admire d’y avoir goûté.
    Mais justement, fallait-il en faire « tout un formage » au risque d’un coup de publicité de plus?

    Je profite de ce petit message pour vous féliciter: votre blog a les honneurs du récent hors-série du Monde consacré à la nourriture (intitulé A table!). Il est cité aux côtés de deux autres et la description qui en est faite est aussi élogieuse que fidèle. J’adorerais le découvrir! Hélas, je le connais déjà (les deux autres aussi d’ailleurs qui sont moins bien…).

    Merci encore!
    Bénédicte

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      15/07/2013 à 16:27

      Merci Benedicte,
      pour vos compliments et votre oeil de lynx ! Mais je suis bien embetee, je cherche la faute dans le texte ne parviens pas a la localiser… Et en plus mon clavier japonais ne veut pas mettre d’accents, alors je rajoute plein de fautes ici au passage…

      Répondre
      • Bénédicte dit :
        17/07/2013 à 11:47

        Camille, la « faute » se situe à la deuxième ligne sous la première photo où l’on voit le hamburger dans sa boîte ainsi légendée « la sandwich qui fait bling et rebling ».

        Répondre
  4. dominique dit :
    15/07/2013 à 20:50

    Merci Camille pour vos posts distrayants et nourrissants… c’est un plaisir de vous lire…

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      16/07/2013 à 17:03

      Merci Dominique, tout le plaisir est pour moi. Je m’amuse bien avec ce blog, j’adore écrire sur des sujets qu’on ne trouverait pas (ou peu) ailleurs… Internet est fait pour ça : mettre à disposition des informations variées sur un support indépendant et alternatif, pour jouer la complémentarité avec les autres media, plutôt que de les cloner bêtement… J’essaie de vraiment jouer ce jeu au maximum. Et puis c’est chouette d’être lue ! Quand en prime on a droit à des compliments, c’est vraiment parfait.

      Répondre
  5. Giraf dit :
    16/07/2013 à 09:21

    C’est bien rouge pour une sauce à la truffe. Ça ne donne pas envie en tout cas.

    Le modèle édition limité fonctionne bien. Pour le consommateur ça permet d’avoir sans cesse de nouvelles variétés et aussi de pouvoir proposer des saveurs plus audacieuses et donc bien sur ça fait vendre. Le nombre de Pocky et de Bōkun différents que j’ai acheté au Japon 😀

    Tout cela pose quand même une grande question : quelle taille de couche fait Jabba ??

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      16/07/2013 à 16:56

      Héhé, la Pampers 40XL sur mesure est de rigueur ! En ce moment, les Pocky sont justement aux couleurs de Star Wars, la boucle est bouclée…

      Répondre
  6. VX dit :
    18/07/2013 à 02:02

    J’ai remarqué qu’en Asie, les recettes de burgers étaient plus variées qu’en Europe, certaines des fois excellentes (à mon avis).
    Une fois chez KFC en Chine j’ai pris un burger aux crevettes !
    Et chez Mos il y a même une recette au Kimchi !

    Répondre
  7. Mingou dit :
    23/07/2013 à 21:56

    Je suis ravie d’avoir appris un nouveau mot : « rascleux ». Il semble avoir été créé spécialement pour ce burger.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      23/07/2013 à 22:28

      Mes voisins provençaux diront « rasqueux », mais la version niçoise avec le « l » en plus c’est encore mieux je trouve 🙂

      Répondre
  8. Mag à l'eau dit :
    05/08/2013 à 12:32

    Oh, peuchère, qué couillonage !

    Répondre
  9. Thomas dit :
    29/08/2013 à 11:26

    J’ai moi aussi « testé » (mieux vaut dire « testé » pour ne pas avoir honte…) ce burger. et je ne suis plus allé au Mc Do depuis. Je ne suis pas contre un Big Mac une fois par mois (ou 2), mais là, c’était vraiment du foutage de gueule.

    Répondre

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  • camille_oger_

    Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée. Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée.

La plus grosse crevette commerciale.

#sugpo #tigershrimp #gianttigerprawn #tigerprawn #seafood #shrimp #prawn #crevette #crevettegeantetigree #philippines #coron #barbecue #bbq #joy
    Oursins mâles. (Les gonades des femelles sont ro Oursins mâles.

(Les gonades des femelles sont rouges, pour ceux qui se demandent encore comment on les différencie.)

C'est la saison. Si vous êtes dans le coin et si vous aimez les oursins, je vous conseille d'aller voir Pierre-Emmanuel au banc des pêcheurs, sur le vieux port de Golfe-Juan. 

Il est très consciencieux, il bosse dur et bien, il respecte toutes les mailles, les quotas et les dates - ce qui est loin d'être le cas de tous les oursiniers de la Côte.

- - - - - - - - - - 

Male sea urchins.

There is food porn, and there is porn porn. 

This is kind of in between.

It's food, but it's as sexual as it gets. 

#seaurchin #oursin #mediterranee #golfejuan #riviera #cotedazur #foodporn #echinodermporn
    Hōrai soba / 宝来そば. La spécialité chez Hōrai soba / 宝来そば.

La spécialité chez @honkeowariya 

- - - - - - - - - - 

Soba with 8 toppings: shiitake mushrooms, shredded thin omelet, sesame seeds, shrimp tempura, wasabi, nori, Japanese leeks and grated daikon.

It was designed by Ariko Inaoka's grandfather, the 14th generation.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais #horaisoba #宝来そば
    Inaniwa udon. @kanbungonendo Les fameuses nouil Inaniwa udon.

@kanbungonendo 

Les fameuses nouilles japonaises de l'autre jour, étirées et séchées dans la préfecture d'Akita, mais cette fois cuisinées (à Akita-shi).

Avec simplement des oeufs de saumon, du daikon râpé, du sudachi et du maitake (polypore en touffe / poule des bois si vous préférez) grillé.

Les udon ont la réputation de glisser toutes seules dans la gorge, mais celles-là encore plus. On dit tsuru tsuru / つるつる en japonais. 

#udon #うどん #inaniwaudon #
稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #
湯沢市 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #
寛文五年堂 #つるつる #tsurutsuru #舞茸 #maitake #ikura #イクラ
    Soba au bouillon.

Kake soba at Honke Owariya.

かけそば @honkeowariya

#soba #kyoto #kakesoba #かけそば #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば#蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Ranger les soba. Tout est dans l'annulaire. Ce s Ranger les soba.

Tout est dans l'annulaire.

Ce sont des soba fraîches, confectionnées au petit matin chez @honkeowariya (fondé en 1465) à Kyoto. 

Quand je dis petit matin, cette photo a été prise à 5h15 exactement, et j'y étais déjà depuis un moment - le dashi est préparé vers 4h tous les jours.

J'adore ce restaurant. Chose rare pour un établissement de cette catégorie, il est tenu par une femme, Ariko Inaoka, qui est également une excellente photographe. 

Ce jour-là, Ariko n'était pas là, mais sa soeur et sa mère (merci Madame pour les croque-monsieur !) ont été des hôtes extraordinaires, ne relevant pas mon manque de correction même quand je me suis endormie par terre entre deux shootings.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Démêler les nouilles. Cette scène a lieu dans Démêler les nouilles.

Cette scène a lieu dans une usine réputée d'Inaniwa udon / 稲庭うどん, l'un des trois grands types de udon au Japon. Elles sont produites dans la préfecture d'Akita.

Ces udon ont une couleur crème teintée de jaune très particulière. Elles sont très lisses et plus fines que les udon "standard", mais gardent une consistance ferme due à leur processus de confection unique. 

Tout est fait à la main et prend un temps fou. D'abord, il faut faire la pâte à base de farine de blé local et la pétrir, puis la laisser reposer une nuit. Ensuite, on la roule en fin boudin, qu'on laisse encore reposer une nuit. Le lendemain, ce boudin est patiemment tourné sur lui-même et entortillé autour de barres métalliques. 

On se retrouve avec quelque chose qui ressemble à une espèce de "tricot de pâtes".

Ce tricot est étiré à l'horizontale, aplati, puis étiré à nouveau mais cette fois à la verticale, jusqu'à obtenir des nouilles aussi longues qu'un homme. On les démêle pour qu'elles soient parfaitement droites et on les laisse ensuite sécher ainsi dans une salle spécialement ventilée. 

Quand elles sont sèches, il faut les décrocher, les couper, les vérifier une dernière fois et les emballer. Le processus total prend 4 jours, ce qui est très long pour des nouilles, notamment les udon qui sont souvent des nouilles fraîches.

La petite touche que j'affectionne particulièrement : lors de la manipulation des nouilles, il arrive que certaines se cassent. Les chutes sont ramassées dans le laboratoire immaculé (j'étais, comme tout le monde, couverte des pieds à la tête pour y entrer), triées, nettoyées et valorisées à part, car il n'est pas question de gaspiller.

- - - - - - - - - - - -

本当においしいうどんは、自然の恵みと人間の手から生まれる。寛文五年堂は機械に頼らず、大切な作業を人間の手で。熟練の職人が一本いっぽんていねいに仕上げていきます。@kanbungonendo

#udon #うどん #inaniwaudon #稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #湯沢市 #稲庭町 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #寛文五年堂
    Kaki moelleux. C'est une variété non astringent Kaki moelleux.

C'est une variété non astringente, le fuyūgaki / 富有柿, mi-séché. 

Il est sec dehors mais encore rafraîchissant dedans, avec juste ce qu'il faut d'eau pour que ce soit très moelleux. Il donne une impression juteuse sans dégouliner.

C'est mon kaki séché préféré, car on ne perd pas les jeux de textures géniaux de la chair fraîche du kaki, avec des passages fibreux et un peu râpeux, d'autres lisses et glissants, d'autres plus fluides, normalement fins et liquides, ici plus épais comme une confiture.

Beaucoup de lecteurs de mon blog ont essayé d'en faire en suivant mes conseils et m'écrivent des petits mots gentils pour me dire qu'ils en refont chaque année. C'est vraiment trop bon et facile à reproduire à la maison.

#kaki #柿 #fuyugaki #富有柿 #kakiseche #hoshigaki #干し柿 #곶감 #柿餅 #persimmon #driedpersimmon #japan #japon #japanesefood #wakayamaken
    Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_sel Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_selebfive.

C'est un ragoût de tofu non moulé, non pressé (sundubu / 순두부), qui reste dans son petit lait, un peu comme une faisselle. Vous vous en doutez à la couleur, c'est pimenté. Le tofu apaise un peu le feu, mais ça brûle quand même.

Ce très bon sundubu artisanal à l'eau de mer est fait par Kuy-tae Kim du restaurant Chodang tobagi halmeoni sundubu / 초당토박이할머니순두부 à Gangneung, en Corée du Sud.

Il le sert aussi nature - j'adore - avec plein de banchan / 반찬 et de l'okara. 

L'okara, ou biji / 비지 en coréen, c'est le sous-produit du pressage des graines de soja (pour faire le lait de soja puis le tofu). Cette pulpe riche en protéines et en fibres peut être mangée nature ou valorisée de nombreuses manières. 

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