le manger

  • RSSRSS
  • Reportages
  • Ethno
  • Recettes
  • Restaurants
  • Contact
  • Chine
  • Corée
  • France
  • Indonésie
  • Japon
  • Philippines
  • Taïwan
  • Thaïlande

Japon · Reportages

Hanami, le temps des cerisiers

Hanami © Camille Oger
  • Share on Facebook.
  • Share on Twitter.

Les fleurs de cerisier sont enfin là ! Tout le Japon célèbre Hanami, en Japonais 花見, littéralement « regarder les fleurs » : on se réunit entre amis ou en famille dans les parcs, sous les branches fleuries et on pique-nique assis sur des bâches bleues étendues au sol. C’est le grand événement du printemps, issu d’une longue tradition.

Hanami à Tokyo © Camille Oger

Hanami à Tokyo © CO

Hanami serait apparu durant l’ère Nara (710-794), mais à l’époque, ce qu’on contemplait, c’étaient les fleurs de prunier. Accessoirement, celui qui contemplait, c’était seulement l’Empereur, et franchement, on n’a pas vraiment de preuve de ce qu’on avance. Peut-être que rien de tout cela n’est vrai. C’est durant l’ère Heian (794-1185) qu’on est passé aux cerisiers et à leurs fleurs, les fameuses sakura, sous l’impulsion de l’Empereur Saga (786-842) qui trouvait ça plus joli et aimait organiser de grandes fêtes à base de saké et de festins sous les branches en fleurs à la Cour Impériale de Kyoto.

Les poètes ont réellement transcendé les gueuletons de l’Empereur en comparant la vie éphémère de ces petites fleurs fragiles à celle des hommes : belle mais courte. Ils ont contribué à la ritualisation de la célébration, lui donnant un sens métaphysique et une caution artistique. Hanami, c’est devenu la contemplation du temps qui passe, et puis, comme nos Vanités, cette contemplation nous rappelle à notre condition de mortels.

Le rituel a pu se développer dans tout l’archipel à plus grande échelle et toucher l’ensemble de la population, alors qu’elle était autrefois réservée à l’élite, durant l’ère Edo (1600-1867), époque à laquelle on s’est mis à planter des cerisiers partout à la demande de Takugawa Yoshimune. Dès lors, c’est devenu un rassemblement populaire, toujours avec de l’alcool et des festins, enfin, plutôt des pique-niques.

Hanami entre filles © Camille Oger

Hanami entre filles © CO

La météo annonce les fleurs dans tout le Japon

Aujourd’hui, les Japonais sont toujours fans de Hanami. Ils observent cette coutume chaque année, plusieurs fois (avec leurs parents, différents groupes d’amis, leurs collègues) et suivent fiévreusement les prévisions de l’agence météorologique du Japon qui annonce la floraison au jour le jour dans chaque ville. On ne plaisante pas avec Hanami, on se donne les moyens. Normalement, les fleurs apparaissent fin mars à l’extrême sud du Japon à Okinawa, et ainsi de suite jusqu’à début mai tout au nord, sur Hokkaido.

Cette année, il a fait très froid, et au moment où les cerisiers ont commencé à fleurir, un terrible typhon a soufflé toute une soirée et toute une nuit. Etant invitée à fêter Hanami deux jours plus tard, j’ai pensé aux pauvres petites sakura en me disant qu’elles allaient toutes s’envoler, et que peut-être, cette année, il n’y aurait pas d’Hanami. Que se passerait-il s’il n’y avait aucune fleur en vue ?

J’ai posé la question autour de moi. En réalité, le problème s’est plus ou moins présenté il y a quelques années : l’hiver et le printemps ont été pourris, froids et pluvieux, et les sakura ne sont jamais vraiment venues à Tokyo. C’était un drame. Mais les Japonais sont pleins de ressources, et grâce aux prévisions de l’agence météorologique, ils ont pu trouver des cerisiers en fleurs. S’il n’y a ne serait-ce qu’un arbre fleuri, ils le trouveront. Peu importe s’il se trouve dans un coin super moche, là n’est pas la question, on regarde les fleurs de toutes façons, pas le reste.

Pique-nique en famille sous les fleurs © Camille Oger

Pique-nique en famille sous les fleurs © CO

Cette année, coup de chance, les sakura se sont épanouies le lendemain du typhon, elles y ont donc échappé. Les parcs sont tout en printemps, avec des fleurs de cerisiers certes, mais pas seulement. Les véritables beautés de Tokyo, ce sont des camélias resplendissants dont personne n’a cure, pour Hanami, le camélia, c’est un figurant.

Au menu d’Hanami, n’importe quoi, pourvu qu’on boive

Pour mon premier Hanami, je suis allée dans un parc du grand Tokyo avec des amis japonais, tous boulangers. Du coup, notre pique-nique a été en grande partie composé de pain, ça fait plaisir après plusieurs mois en Asie, même si les Japonais ne pensent pas forcément qu’il serait intéressant de mettre quelque chose sur ce pain et qu’ils le servent tel quel.

Assez rapidement, nous en sommes venus à bout et il a fallu courir faire des courses de dernière minute pour compléter le repas d’Hanami. Au menu, onigiri, poulet frit, makisushi, croquettes de patate, rouleaux de printemps, bref, un peu n’importe quoi, il n’y a pas de réelle tradition culinaire à observer pour l’occasion.

Pique-nique pour hanami : un peu de tout et de la bière © Camille Oger

Menu de Hanami : un peu de tout et de la bière © CO

Autour de nous, les autres groupes mangent de tout : des trucs achetés au fast-food du coin, des chouettes petits plats faits maisons, des snacks tout prêts venus du supermarché, il n’y a vraiment pas de règle, à part l’alcool : pour Hanami, il faut boire. Ou plutôt, Hanami est une super excuse pour boire en journée dans les parcs.

Ils sont tous installés sur des bâches bleues – pourquoi bleues, aucune idée, mais c’est clairement la norme – sauf les personnes âgées qui optent pour des tables et des bancs. En tant que Français, on pense immédiatement qu’ils ont des problèmes de dos, mais le hic, c’est que chez eux, ils dorment et s’assoient par-terre, comme des Japonais normaux. Je ne sais pas trop pourquoi ils font les choses différemment au parc, peut-être parce que cela leur épargne la nécessité d’utiliser une bâche – elles ne sont pas fournies par le parc mais appartiennent aux particuliers.

Papis et mamies avec tables et bancs © Camille Oger

Papis et mamies avec tables et bancs © CO

Pour Hanami, il a fait froid, super froid, avec un vent glacial pas chouette du tout, mais pas d’excuse, on fête les sakura quand même. S’il pleut (pas un ouragan évidemment), c’est pareil, ce n’est pas une raison suffisante pour louper cette occasion. C’est à cela que l’on voit qu’il s’agit encore du respect d’une tradition plus que d’un simple pique-nique informel entre potes, parce que franchement, avec ce temps, ce n’est pas très agréable.

Contempler le temps qui passe, comme un Japonais

Ce qui est étrange a priori, c’est que, sur le moment, dans les faits, les gens s’en foutent un peu des fleurs. Personne n’a le nez collé à une branche en criant « C’est beauuuuu ». Normal, on n’est pas là pour la fleur mais les arbres en fleurs, nuance. Et encore. Ce qu’on aime par-dessus tout, c’est guetter leur arrivée. Attendre l’éclosion des fleurs comme un rendez-vous annuel incertain, sortir regarder, voir où ça en est, bon, pas encore, peut-être demain ou après-demain, ma tante qui vit dans la préfecture d’à côté m’a dit qu’elle avait déjà plein de fleurs, elle, etc.

Le nez sur la branche © Camille Oger

Le nez sur la branche © CO

Une fois que les fleurs sont là, on aime revenir régulièrement pour voir l’évolution globale de la floraison, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à voir, et hop, une année de passée. C’est en cela que l’on contemple le temps qui passe; on n’observe pas les fleurs une par une au microscope pour les voir vieillir. De toutes façons, ce qui plait surtout aux Japonais, c’est l’idée du printemps, et des saisons en général. En automne, on se déplace pour aller observer les feuilles roussies. Sauf que cette pratique est moins ritualisée qu’Hanami.

Enfin, une autre composante importante d’Hanami, très importante même, c’est le sentiment d’appartenance. Ce rituel vous lie à votre géographie, votre région, puisque chaque région a son tour, mais aussi et surtout à votre pays : si vous fêtez Hanami, vous savez que vous êtes au Japon. C’est le seul pays où cette coutume existe, et elle est observée par tous les Japonais. Elle donne à tous ces gens qui viennent d’îles extrêmement différentes un point commun. D’ailleurs je vais bientôt changer de région, histoire de vous montrer un peu le pays.

En attendant, si vous voulez voir ce que l’on fait des jolies fleurs de cerisier d’Hanami, vous pouvez découvrir ici les sakura conservées dans le sel, une spécialité japonaise quoi aromatise délicatement les pâtisseries locales. On peut même en faire des infusions aux notes florales et salées.

Tags: fleurfruitsonigiripouletprintempssaisonsakurasushi

  • Share on Facebook.
  • Share on Twitter.

    Sur le même thème

  • L'odeur des paniers vapeur à Langzhong, avant le coronavirus © Camille Oger Coronavirus : manger sans odorat
  • Takenoko gohan ou riz aux pousses de bambou © Camille Oger Takenoko gohan, riz aux pousses de bambou
  • Pousse de bambou du jardin © Camille Oger Préparer les pousses de bambou
  • Salade de fleurs de glycine © Camille Oger Mangez votre glycine

5 Comments

  1. Chris dit :
    11/03/2014 à 22:48

    Pour suivre et prėdire la date de floraison en temps rėel sur une carte interactive, je vous recommande ce site : http://www.agrispot.fr pour prėparer votre hanami…

    Répondre
  2. Mingou dit :
    11/05/2014 à 13:04

    Je pensais que tu allais nous donner l’explication des bâches bleues… et en fait non. Dommage… 🙂

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      11/05/2014 à 16:52

      Rah, je sais, c’est nul. Personne n’a su m’expliquer, mais je soupçonne les bâches japonaises d’être bleues en règle générale. De la même manière, leurs petits abris pour voiture sont presque toujours violet-bordeaux. Il n’y a pas de convention, juste une espèce de ‘norme’ nationale involontaire.

      Répondre
      • Mingou dit :
        14/05/2014 à 23:20

        Après, si on cherche des explications là où il n’y en a pas, on peut chercher longtemps…

        Répondre
  3. Fleur de lys dit :
    25/04/2017 à 11:10

    Je n’en sais pas plus sur la couleur bleue des bâches mais je peux dire que les Japonais appellent cela un « leisure sheet ». Le bleu leur évoque peut-être justement ce côté loisirs: la piscine, la mer, le ciel…
    Blague à part, les leisure sheets existent en d’autres couleurs et motifs, et bien sûr en version « kawaii ». La version bleue doit être réservée aux bâches grand format. Pour moi, c’est un vrai coup de poing dans l’oeil à chaque hanami… Pays de paradoxes!

    Répondre

Laisser un commentaire

Cliquez ici pour annuler la réponse.

    • L'odeur des paniers vapeur à Langzhong, avant le coronavirus © Camille OgerCoronavirus : manger sans odorat29/03/2020
    • Tofu, l'anthologie - la bible du tofu en 170 recettes et des pages de reportage en AsieVous saurez tout sur le tofu11/12/2019
    • Tempura de fleurs de courgette © Camille OgerTempura de fleurs de courgette (vegan et pas vegan)07/09/2014
    • Petits farcis niçois © Camille OgerLes meilleurs farcis du monde29/07/2014
    • Salade niçoise contemporaine © Camille OgerLa salade niçoise, la vraie !25/05/2014
    • Racine de wasabi, utogi © Camille OgerVous saurez tout sur le wasabi08/12/2012
    • Recent
    • Popular
    • Tags
    • L'odeur des paniers vapeur à Langzhong, avant le coronavirus © Camille OgerCoronavirus : manger sans odorat29/03/2020
    • Tofu, l'anthologie - la bible du tofu en 170 recettes et des pages de reportage en AsieVous saurez tout sur le tofu11/12/2019
    • Takenoko gohan ou riz aux pousses de bambou © Camille OgerTakenoko gohan, riz aux pousses de bambou18/07/2016
    • Pousse de bambou du jardin © Camille OgerPréparer les pousses de bambou01/07/2016
    • Salade de fleurs de glycine © Camille OgerMangez votre glycine22/04/2016
    • Feuilles de cerisier et sakuramochi © Camille OgerSakuramochi de Tokyo, la recette03/04/2016
    • Le durian, fruit qui pue, fruit qui tue15/11/2011
    • Plaqueminier en automne © Camille OgerLa magie du kaki25/11/2012
    • Tourte de blettes © Camille OgerLa tourte de blettes, la vraie !28/12/2012
    • Petits farcis niçois © Camille OgerLes meilleurs farcis du monde29/07/2014
    • Poisson perroquet grillé au lato, Palawan © Camille OgerÇa se mange un poisson-perroquet ?12/04/2013
    • Japonais mangeant des soba accroupi, époque EdoManger accroupi, manger assis01/06/2013
    • ail algue balut barbecue boeuf boisson champignons coquillages crevettes cuisine niçoise dessert fast food fleur fruits glace goût halo halo luxe légumes marché marketing nouilles oeuf pharmacopée piment plantes plateau-repas poisson porc poulet printemps produits japonais pêche religion restaurant japonais saison sashimi soupe street food sushi temari sushi thon viande vinaigre végétarien
  • camille_oger_

    Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée. Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée.

La plus grosse crevette commerciale.

#sugpo #tigershrimp #gianttigerprawn #tigerprawn #seafood #shrimp #prawn #crevette #crevettegeantetigree #philippines #coron #barbecue #bbq #joy
    Oursins mâles. (Les gonades des femelles sont ro Oursins mâles.

(Les gonades des femelles sont rouges, pour ceux qui se demandent encore comment on les différencie.)

C'est la saison. Si vous êtes dans le coin et si vous aimez les oursins, je vous conseille d'aller voir Pierre-Emmanuel au banc des pêcheurs, sur le vieux port de Golfe-Juan. 

Il est très consciencieux, il bosse dur et bien, il respecte toutes les mailles, les quotas et les dates - ce qui est loin d'être le cas de tous les oursiniers de la Côte.

- - - - - - - - - - 

Male sea urchins.

There is food porn, and there is porn porn. 

This is kind of in between.

It's food, but it's as sexual as it gets. 

#seaurchin #oursin #mediterranee #golfejuan #riviera #cotedazur #foodporn #echinodermporn
    Hōrai soba / 宝来そば. La spécialité chez Hōrai soba / 宝来そば.

La spécialité chez @honkeowariya 

- - - - - - - - - - 

Soba with 8 toppings: shiitake mushrooms, shredded thin omelet, sesame seeds, shrimp tempura, wasabi, nori, Japanese leeks and grated daikon.

It was designed by Ariko Inaoka's grandfather, the 14th generation.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais #horaisoba #宝来そば
    Inaniwa udon. @kanbungonendo Les fameuses nouil Inaniwa udon.

@kanbungonendo 

Les fameuses nouilles japonaises de l'autre jour, étirées et séchées dans la préfecture d'Akita, mais cette fois cuisinées (à Akita-shi).

Avec simplement des oeufs de saumon, du daikon râpé, du sudachi et du maitake (polypore en touffe / poule des bois si vous préférez) grillé.

Les udon ont la réputation de glisser toutes seules dans la gorge, mais celles-là encore plus. On dit tsuru tsuru / つるつる en japonais. 

#udon #うどん #inaniwaudon #
稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #
湯沢市 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #
寛文五年堂 #つるつる #tsurutsuru #舞茸 #maitake #ikura #イクラ
    Soba au bouillon.

Kake soba at Honke Owariya.

かけそば @honkeowariya

#soba #kyoto #kakesoba #かけそば #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば#蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Ranger les soba. Tout est dans l'annulaire. Ce s Ranger les soba.

Tout est dans l'annulaire.

Ce sont des soba fraîches, confectionnées au petit matin chez @honkeowariya (fondé en 1465) à Kyoto. 

Quand je dis petit matin, cette photo a été prise à 5h15 exactement, et j'y étais déjà depuis un moment - le dashi est préparé vers 4h tous les jours.

J'adore ce restaurant. Chose rare pour un établissement de cette catégorie, il est tenu par une femme, Ariko Inaoka, qui est également une excellente photographe. 

Ce jour-là, Ariko n'était pas là, mais sa soeur et sa mère (merci Madame pour les croque-monsieur !) ont été des hôtes extraordinaires, ne relevant pas mon manque de correction même quand je me suis endormie par terre entre deux shootings.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Démêler les nouilles. Cette scène a lieu dans Démêler les nouilles.

Cette scène a lieu dans une usine réputée d'Inaniwa udon / 稲庭うどん, l'un des trois grands types de udon au Japon. Elles sont produites dans la préfecture d'Akita.

Ces udon ont une couleur crème teintée de jaune très particulière. Elles sont très lisses et plus fines que les udon "standard", mais gardent une consistance ferme due à leur processus de confection unique. 

Tout est fait à la main et prend un temps fou. D'abord, il faut faire la pâte à base de farine de blé local et la pétrir, puis la laisser reposer une nuit. Ensuite, on la roule en fin boudin, qu'on laisse encore reposer une nuit. Le lendemain, ce boudin est patiemment tourné sur lui-même et entortillé autour de barres métalliques. 

On se retrouve avec quelque chose qui ressemble à une espèce de "tricot de pâtes".

Ce tricot est étiré à l'horizontale, aplati, puis étiré à nouveau mais cette fois à la verticale, jusqu'à obtenir des nouilles aussi longues qu'un homme. On les démêle pour qu'elles soient parfaitement droites et on les laisse ensuite sécher ainsi dans une salle spécialement ventilée. 

Quand elles sont sèches, il faut les décrocher, les couper, les vérifier une dernière fois et les emballer. Le processus total prend 4 jours, ce qui est très long pour des nouilles, notamment les udon qui sont souvent des nouilles fraîches.

La petite touche que j'affectionne particulièrement : lors de la manipulation des nouilles, il arrive que certaines se cassent. Les chutes sont ramassées dans le laboratoire immaculé (j'étais, comme tout le monde, couverte des pieds à la tête pour y entrer), triées, nettoyées et valorisées à part, car il n'est pas question de gaspiller.

- - - - - - - - - - - -

本当においしいうどんは、自然の恵みと人間の手から生まれる。寛文五年堂は機械に頼らず、大切な作業を人間の手で。熟練の職人が一本いっぽんていねいに仕上げていきます。@kanbungonendo

#udon #うどん #inaniwaudon #稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #湯沢市 #稲庭町 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #寛文五年堂
    Kaki moelleux. C'est une variété non astringent Kaki moelleux.

C'est une variété non astringente, le fuyūgaki / 富有柿, mi-séché. 

Il est sec dehors mais encore rafraîchissant dedans, avec juste ce qu'il faut d'eau pour que ce soit très moelleux. Il donne une impression juteuse sans dégouliner.

C'est mon kaki séché préféré, car on ne perd pas les jeux de textures géniaux de la chair fraîche du kaki, avec des passages fibreux et un peu râpeux, d'autres lisses et glissants, d'autres plus fluides, normalement fins et liquides, ici plus épais comme une confiture.

Beaucoup de lecteurs de mon blog ont essayé d'en faire en suivant mes conseils et m'écrivent des petits mots gentils pour me dire qu'ils en refont chaque année. C'est vraiment trop bon et facile à reproduire à la maison.

#kaki #柿 #fuyugaki #富有柿 #kakiseche #hoshigaki #干し柿 #곶감 #柿餅 #persimmon #driedpersimmon #japan #japon #japanesefood #wakayamaken
    Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_sel Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_selebfive.

C'est un ragoût de tofu non moulé, non pressé (sundubu / 순두부), qui reste dans son petit lait, un peu comme une faisselle. Vous vous en doutez à la couleur, c'est pimenté. Le tofu apaise un peu le feu, mais ça brûle quand même.

Ce très bon sundubu artisanal à l'eau de mer est fait par Kuy-tae Kim du restaurant Chodang tobagi halmeoni sundubu / 초당토박이할머니순두부 à Gangneung, en Corée du Sud.

Il le sert aussi nature - j'adore - avec plein de banchan / 반찬 et de l'okara. 

L'okara, ou biji / 비지 en coréen, c'est le sous-produit du pressage des graines de soja (pour faire le lait de soja puis le tofu). Cette pulpe riche en protéines et en fibres peut être mangée nature ou valorisée de nombreuses manières. 

#tofu #sundubu #sundubujjigae #순두부찌개 #순두부 #두부 #korea #koreanfood #coree #cuisinecorenne #반찬 #okara #gangneung #강릉시 #chodangvillage #초당두부마을
    Suivre sur Instagram
    Follow @heimsendi
  • Blogroll
    En français
    • Chez Food
    • Cuisine de la mer
    • Cuisine campagne
    • Le foodblog de Chihiro
    • Le gastronome parisien
    • J'veux être bonne
    • La peau d'ourse
    • Sinogastronomie
    • La table de Diogène est ronde
    • Un déjeuner de soleil

    En anglais
    • Anything also eat
    • Asian in America
    • Astig vegan
    • Burnt lumpia
    • Candy blog
    • Chubby hubby
    • Just hungry
    • Looking for great food
    • Nordljus
    • The scent of green bananas
    • Shizuoka Gourmet
    • Tangled noodle
  • Reportages
  • Ethno
  • Recettes
  • Restaurants
  • Contact
  • RSSRSS

© Camille Oger 2011-2021