Kakis du Japon

En France, le kaki est encore méconnu dans de nombreuses régions, comme je l’explique dans La magie du kaki. Au Japon en revanche, ce très beau fruit orangé est cultivé depuis le VIIème siècle ; il fait partie intégrante des habitudes alimentaires et de l’imaginaire collectif du pays. Dès que l’automne s’installe, les premiers kakis apparaissent sur les étals des marchés. Il y a tant de variétés qu’on peut s’y perdre ; faisons donc un point sur les superbes cultivars japonais.
Il existe plusieurs milliers de variétés de kakis dans le monde. Certains sont astringents ; il faut attendre qu’ils soient blets pour les consommer. Leur chair est alors presque liquide, sucrée à souhait et translucide. D’autres sont non astringents et se mangent un peu comme des pommes : on les épluche et les coupe en quartiers avant de les croquer.
Ça, ce sont les grandes lignes. En fait, parmi les kakis astringents et non astringents, il y a 4 possibilités :
- Les variétés PCA – Pollination Constant Astringent, en français astringent, constant à la pollinisation – sont toujours astringentes. On les mange blettes.
- Les variétés PCNA – Pollination Constant Non Astringent, en français non astringent, constant à la pollinisation – sont toujours douces, on les mange mûres, comme des pommes.
- Les variétés PVA (astringents, variants à la pollinisation), se consomment blettes elles aussi.
- Les variétés PVNA (non astringents, variants à la pollinisation) peuvent réserver des surprises : les fruits suffisamment fécondés seront non astringents, et ceux qui sont insuffisamment fécondés seront astringents.
Au Japon, la classification est la même. Pour simplifier les choses, on aura tendance à considérer qu’il existe deux grands types de kakis : kakis astringents (en japonais shibugaki / 渋柿), et kakis doux (en japonais amagaki / 甘柿). Les kakis variants à la pollinisation sont considérés comme « incomplets ».
Des kakis partout
Avant de rentrer dans les détails techniques, plantons le décor un instant. Les Japonais ne plaisantent pas avec le kaki. Les campagnes nipponnes sont constellées de fruits orangés en hiver : il y a là pas mal d’agrumes, des mikan pour être précise, mais surtout beaucoup, beaucoup de kakis. Cette omniprésence est particulièrement flagrante dans la préfecture de Wakayama, première productrice de kakis du pays avec 47 200 tonnes annuelles, soit 23% de la production nationale.
Des plaqueminiers à perte de vue, qui donnent des fruits astringents ou non, des ronds, des pointus, des cubiques. Loin d’être un fruit monotone, le kaki peut prendre des formes surprenantes, et nous n’en voyons pas le quart chez nous.
Chez les marchands de fruits et légumes, c’est un véritable bonheur. Un peu comme en France avec les pommes, au moins trois ou quatre variétés sont présentées, parfois beaucoup plus. Les prix s’échelonnent de 60 à 100 yens (50 centimes à un peu moins d’un euro) pour la plupart des variétés courantes.
Et pour être sûr de les déguster à point, vous trouverez des panneaux d’information vous indiquant les dates idéales de consommation. Dans les petits commerces ou sur les marchés, pas de pancarte, mais le vendeur ne vous laissera pas partir avec vos kakis sans vous avoir précisé le meilleur moment pour les consommer.
Pâtisseries, sorbets, sushi au kaki
Vous pouvez décider de manger vos kakis de la manière la plus simple, mais il existe mille façons de les accommoder et de les cuisiner au Japon. Ils sont très utilisés en pâtisserie, notamment dans la confection de wagashi, les petites douceurs japonaises traditionnelles. On peut également en faire des sorbets, des confitures etc.
Au Japon, l’hiver peut être très froid ; il arrive que les kakis blets gèlent sur l’arbre, et ça aussi, c’est une manière de les manger. Un sorbet naturel fabuleux. Pour reproduire l’expérience chez vous, c’est facile : prenez un kaki astringent ultra-archi-mûr, coupez-le à son sommet pour l’ouvrir, et placez-le dans un petit bol. Laissez-le 2 heures et demi dans votre congélateur. Voici, ci-dessous, ce que vous obtiendrez à la sortie.
Le kaki sera juste givré et encore assez mou pour être mangé à la petite cuiller. La peau étant glacée, elle se déchirera moins facilement que sur un kaki cru. La chair gardera sa texture magique – car le kaki est un fruit qui se congèle sans problème – et gagnera une fraîcheur qui lui va très bien.
Si vous le laissez trop longtemps au froid, votre kaki deviendra dur comme la pierre. Il sera alors très facile à éplucher à l’économe. Vous n’aurez plus qu’à le laisser ramollir à température ambiante dans un bol, et vous pourrez déguster votre sorbet sans peau. C’est également la solution miracle si vous aimez les kakis blets mais que vous détestez les manger dans leur peau : congelez-les entiers, épluchez-les une fois congelés et laissez-les se réchauffer.
Outre les fruits, le bois et les feuilles du plaqueminier sont eux aussi très appréciés au Japon : le bois foncé et résistant sert à faire des bentō par exemple ; les feuilles servent quant à elles à envelopper les sushi fermentés, notamment dans les préfectures de Nara et Wakayama. Car en plus d’être grandes et belles, ces feuilles ont un effet anti-bactérien. Elles sont trempées dans de l’eau salée avant usage pour accentuer cette propriété.
Les petits sushi sont pressés pour former un joli parallélépipède rectangle, puis empaquetés chacun dans sa feuille. On appelle ce type de sushi kakinohazushi / 柿の葉寿司, le sushi en feuille de kaki. Pour les manger, il faut les sortir de leur écrin végétal, pas de blague, la feuille n’est pas comestible.
Bref, vous l’aurez compris, le kaki a une véritable place dans la culture japonaise. Il a souvent été l’objet d’hommages poétiques et picturaux : des haïkus superbes (comme celui de Masoaka Shiki, expliqué ici, ou celui d’Issa, à lire ici, et beaucoup d’autres, je vous laisser chercher et découvrir tout ça) et des estampes en pagaille l’ont presque sacralisé.
Voilà pour le folklore. Le décor étant posé, nous pouvons passer aux différentes variétés, car une telle diversité n’est pas facile à aborder sans guide.
Le Fuyu, rond et légèrement aplati
La grande spécialité japonaise, c’est le kaki non astringent. Les producteurs locaux se sont très tôt concentrés sur les variétés existantes et les ont croisées, sélectionnées et perfectionnées durant des siècles pour obtenir des fruits reconnaissables immédiatement à leur forme, leur taille et leur couleur.
Parmi eux, le kaki Fuyu (en japonais fuyugaki / 冬柿 ou kaki d’hiver) est l’un des grands favoris nationaux. Il est également assez courant en France, bien que très régulièrement confondu avec une autre variété, le kaki Jiro. Le Fuyu est rond, assez aplati, d’une belle couleur orange vif. Sa chair est plus pâle et assez ferme ; on y trouve un jeu de textures subtil, du lisse au croquant, du moelleux au juteux.
Pour le manger, il faut le peler et le couper en quartiers. On y découvrira parfois de gros pépins. Il est très doux, avec des notes vanillées. Sa bonne tenue et ses arômes « tous publics » lui valent un franc succès en cuisine : certains le font sécher, d’autres l’utilisent en pâtisserie, mais on peut également en faire du vinaigre, de la confiture, des glaces…
Pour ceux qui aiment la quantité, il existe une variété à fruits énormes, le Fuyu géant, qui donne des kakis en moyenne deux fois plus gros que le Fuyu. Des maxi-kakis, qui dépassent allègrement les 300 grammes pièce, mais qui sont à mon goût un peu fades.
Le Jiro, aux belles formes rebondies
L’autre grande star des kakis non astringents au Japon (et en France d’ailleurs), c’est le kaki Jiro, jirogaki en japonais / 次郎柿. Il est particulièrement joli. De taille moyenne, le fruit est franchement aplati et côtelé. Pas côtelé comme une tomate coeur-de-boeuf, dont les plis apparaîtront de manière assez aléatoire, non, le Jiro arbore quatre côtes bien nettes, et donc quatre faces rebondies.
Ces fameuses côtes permettent de le reconnaître très facilement, et pourtant, bon nombre de pépiniéristes français et américains le confondent avec le Fuyu. Le Jiro est plus ferme et croquant que ce dernier, et surtout moins juteux.
Au Japon, le jirogaki est extrêmement répandu durant les mois de novembre et décembre. On en voit absolument partout : dans les arbres, au marché, au supermarché, il est omniprésent. Difficile de se balader dans la campagne sans en croiser, mais c’est dans la préfecture d’Aichi qu’il est le plus commun : elle produit 80% des Jiro du Japon, autant dire qu’on doit y friser l’overdose.
Du côté des variétés astringentes, les choses se compliquent. Chez nous, un kaki astringent se mange blet et c’est tout. Et un kaki blet est facile à reconnaître : il prend une couleur foncée et sa peau devient translucide. Bref, facile de différencier le kaki non astringent, dur et orange, à couper au couteau, du kaki astringent, presque rouge et mou à souhait, que l’on déguste à l’aide d’une petite cuiller.
Hiratanenashi, le kaki carré traité chimiquement
Sauf qu’au Japon, on brouille les pistes. Certains fruits astringents sont récoltés bien avant d’être blets, puis traités chimiquement afin de se débarrasser de la saveur âpre de leurs tannins. C’est notamment le cas des kakis Hiratanenashi (hiratanenashigaki / ヒラタネナシガキ en japonais, aussi appelés Hirakaku Mukaki / 平核無柿), qui sont astringents, variants à la pollinisation (PVA).
Car les Hiratanenashi blets sont délicieux, mais ils ne sont pas faciles à transporter et à commercialiser dans cet état car trop fragiles. Il faut donc ruser pour pouvoir vendre des fruits astringents avant qu’ils ne blettissent. Il existe de nombreux traitements contre l’astringence : on peut principalement utiliser de l’alcool ou du CO2.
Les méthodes de grand-mère, qui fonctionnent très bien, consistent à placer les fruits dans des bidons vides de sake, ou à les enfermer dans un sac en papier avec des pommes. On peut également les enfouir sous une couche de son de riz, ou les plonger dans de l’eau à 40-45°C pendant une journée.
Depuis les années 70, les Hiratanenashi sont traités et commercialisés à grande échelle grâce à un nouveau procédé simple et efficace appelé CTSD (Constant Température Short Duration) : dans des chambres pouvant stocker 15 tonnes de fruits, les kakis sont exposés à 90–95 % de CO2 pendant 24 heures à 20–25°C. On les sort ensuite de la chambre, et ils perdront leur astringence sous 3 à 4 jours. Pour plus de détails, je vous invite à lire l’excellente page de l’association Fruits Oubliés sur ce sujet.
Après ce traitement, les Hiratanenashi sont vendus comme des kakis non astringents, fermes et orange vif. On les mange coupés et pelés, à la manière d’un Fuyu ou d’un Jiro.
Si le traitement contre l’astringence est intéressant, la grande particularité des Hiratanenashi, c’est surtout leur forme invraisemblable : ils sont cubiques, parfaitement cubiques. Au début, je me suis naïvement demandé si on intervenait pour leur donner cette étrange apparence, un peu comme les pastèques dont les Japonais contraignent la croissance à l’aide de boîtes à angles droits. En réalité, il n’en est rien : ils poussent ainsi, fruits de croisements opérés pour arriver à ce résultat surprenant.
Les Hiratanenashi sont donc naturellement cubiques, et artificiellement non-astringents. On les achète croquants certes, mais on peut les consommer blets si on le souhaite. Il faut toutefois pour cela s’armer de patience. Ou de négligence. J’ai ainsi oublié mes kakis Hiratanenashi pendant une dizaine de jours ; quand je me suis rappelé leur existence, ils étaient quasi-blets.
Un véritable délice, à mi-chemin entre le croquant-juteux du Fuyu et le coulant du kaki Muscat. Leur chair est extrêmement sucrée et renferme parfois des pépins. Pas une once d’âpreté dans ce kaki-là, d’abord traité puis bletti. Il était excellent.
Koshu Hyakume, à manger séché
Autre variété PVA, le Koshu Hyakume / 甲州百目 est de petit calibre. Il a des formes rebondies, des côtes peu profondes, une extrémité pointue et une couleur claire. Comme l’Hiratanenashi, il est traité pour se débarrasser de son astringence.
Dans la préfecture de Yamanashi, où ce kaki est abondant, on le soumet à l’épreuve du CO2 ; il peut ensuite être consommé directement, mais on ne s’arrête généralement pas là. La plupart des Koshu Hyakume finissent en effet pelés puis séchés.
Je ne vais pas tout vous raconter maintenant, on va sérieusement aborder le sujet dans le prochain article, car le kaki séché est une merveille qui mérite le détour.
Fudegaki, le kaki-pinceau
Reconnaissable immédiatement lui aussi, le fudegaki / 筆柿, qu’on pourrait traduire par « kaki-pinceau » en français, est d’assez petit calibre. Son nom vient de sa forme allongée et pointue : il ressemble aux poils d’un pinceau de calligraphie.
Très élégant, il a bonne valeur commerciale et se trouve sur la plupart des étals de fruits et légumes japonais en automne. Contrairement à la plupart des autres variétés classiques, comme le Fuyu ou le Jiro, il n’est presque jamais vendu à l’unité en raison de sa petite taille. On le trouvera plutôt en lots conditionnés dans des sacs plastique.
Le fudegaki est joli, a bon goût et se vend bien, seulement voilà, c’est un kaki PVNA : selon la fécondation, il pourra être astringent ou non. Dans la préfecture d’Aichi, qui produit 95% des fudegaki du Japon, cela a longtemps été un problème, car il fallait vérifier les fruits un par un, manuellement, patiemment, à chaque récolte.
Aujourd’hui, les processus sont mécanisés. Seuls les fudegaki non astringents sont vendus frais. Ils renferment 3 gros pépins ou plus (les fudegaki non fécondés ou insuffisamment fécondés en auront moins ou pas du tout), et présentent souvent un renflement à leur sommet, juste en-dessous des feuilles. Ils sont vendus juste mûrs, comme les Fuyu et autres Jiro.
Hachiya, star des kakis astringents
Le kaki Hachiya / hachiyagaki / 蜂屋柿 est considéré comme le nec plus ultra des kakis astringents. C’est une variété très ancienne, cultivée depuis plus de mille ans à Hachiyamachi, dans la préfecture de Gifu, et aujourd’hui dans une quinzaine de préfectures.
Comme c’est un PCA, le Hachiyagaki est affreusement âpre et astringent si on le mange mûr. Il faut le laisser blettir quelques jours après l’avoir cueilli pour que sa peau rougisse et s’affine : on pourra alors se délecter de sa chair foncée et extrêmement sucrée.
À l’époque où le sucre était inexistant au Japon, le Hachiyagaki était un plaisir tout particulier en raison de sa saveur plus proche de la confiture que du fruit. C’était le cadeau de rigueur à la Cour impériale durant la période Heian (794-1185) où on l’appréciait pour son goût « aussi doux que du miel ».
Grâce à la noblesse, ce kaki a commencé à être prisé et connu sous le nom Dojō-Hachiya, littéralement « variété de Hachiya », Hachiya étant son village natal. Et ça tombe bien, hachiya, c’est également littéralement la ruche, enfin, la maison des abeilles.
Après l’unification du Japon à la fin du XVIe siècle, le Hachiyagaki est devenu le cadeau officiel du village de Hachiya à la Cour. Un cadeau visiblement très apprécié car en retour, le village avait droit à certains privilèges, comme une réduction sur les taxes locales, souvent payées en riz, et une dispense de présence lors des nombreux services annuels tenus à Edo. Ces privilèges ont été maintenus durant 265 ans. Vraiment, les Japonais ne plaisantent pas avec le kaki.
Après avoir sombré quelque peu dans l’oubli à l’époque où les grandes variétés non astringentes faisaient leur boom, au cours du XIXe siècle, le Hachiya a fini par être réhabilité après la seconde guerre mondiale. Il est aujourd’hui assez largement cultivé mais toujours considéré comme un fruit hors du commun ; il a gardé son aura d’exception en raison de son histoire et de sa saveur certes, mais aussi à cause de sa grande fragilité. Il est vendu frais ou séché.
Plus tardif que les autres kakis, il n’était pas encore visible sur les étals des marchés quand j’ai quitté le Japon, fin novembre. J’en ai toutefois vu quelques uns chez des producteurs, dans la préfecture de Wakayama, mais ils n’étaient pas blets à point. Ce sont des kakis imposants, de gros calibre, en forme de coeur.
Il est très facile de confondre la variété Hachiya et la variété Atago si l’on n’est pas guidé, car elles se ressemblent en termes de taille, de forme et de couleur. Toutefois le Hachiya est plus courant et plus cher, et surtout, sa saveur est plus prononcée.
Aizu Mishirazugaki, le plus sucré des sucrés
J’ai gardé le meilleur pour la fin : l’Aizu Mishirazugaki, un kaki PVA de taille moyenne. En me baladant près d’un champ à Wakayama, je l’ai aperçu sur l’arbre, et je suis immédiatement tombée amoureuse. Il a quatre belles côtes et une forme aplatie, un peu comme le Jiro, une couleur d’un orangé profond, et lorsqu’il blettit, il devient rouge, plus rouge que tous les autres.
Certains étaient déjà blets à point sur la branche ; j’en ai cueilli un, j’y ai plongé une cuiller et, merveille des merveilles, sa chair était particulièrement peu fibreuse, fine, gluante par endroits, glissante à d’autres, un peu plus rêche ici, juste fondante là, juteuse et incroyablement sucrée. C’est de loin le meilleur kaki que j’aie mangé : il avait tout du kaki astringent archi-mûr, mais tout en mieux.
Spécialité de la préfecture d’Aizu depuis 500 ans, il est souvent vendu mûr et non blet, comme un Jiro ou un Fuyu, après avoir subi un traitement à l’alcool à 35°. Il est délicieux comme ça aussi, mais il prend toute sa dimension quand il est coulant.
Maintenant que vous savez tout des principales variétés de kakis japonais, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. Dans le prochain article, nous irons visiter un petit village de producteurs de la préfecture de Wakayama. Là, des milliers de kakis sèchent en rideaux à flanc de montagne. C’est grandiose. Rendez-vous au prochain épisode !
Que de variétés de kakis!!
Ch Passeur de Mots
🙂
Passionnant, comme d’habitude Camille ! Bravo à nouveau pour tout ton travail d’investigation.
Peut-être es-tu par ici en cette fin d’année ? En tout cas, je te souhaite de bonnes fêtes !
A bientôt ! Bises
Laurence
Merci Laurence ! Je suis à Golfe-Juan, bien au chaud, donc pas trop loin de toi si je ne m’abuse… J’ai tenté de faire sécher des kakis ici, mais la pluie de ces derniers jours ne m’a pas aidée. On verra le résultat dans quelques jours !
Super tous ces kakis, j’ai hate de voir les kakis sécher !!
Je vais essayer d’être plus rapide cette fois, c’est un mets typique du Nouvel An, je vais tenter d’être dans les temps !
Que cela me fait saliver… et les Kakinohazushi… quel délicieux souvenir. En attendant de pouvoir croquer de nouveau dans un de ces kakis japonais qui me font fondre, je regarde mon petit plaqueminier grandir lentement, trop lentement, dans mon jardin. Merci pour ce bel article qui me donne juste envie de sauter dans le premier avion pour aller en déguster.
Encore un article enrichissant !
Longtemps je n’ai connu que les kakis astringents, et pas à mon goût avec leur texture gluante. Et il y a 15 ans j’ai découvert le fuyu, que j’adore. Et puis, au gré de chapardages avec un copain qui adore les kakis j’ai aussi goûté un kaki blet pas du tout gluant et d’une saveur délicieuse. C’était un très gros fruit rond, mais bien sûr j’ignore sa variété.
Par contre, ce que je sais, c’est que la cœur de bœuf, ce n’est pas cette variété hybride côtelée, insipide et scandaleusement chère, vendue dans le commerce !
La cœur de bœuf ne se trouve que dans les jardins, ou chez quelques maraîchers qui ne respectent pas ce honteux et débile « catalogue des variétés autorisées ».
La cœur de bœuf a vraiment la forme d’un cœur (l’organe), elle n’est pas côtelée, sa peau ne ressemble pas à du plastique, et sa chair est aussi parfaite en texture qu’en goût.
Merci pour ce très bel article, toujours aussi bien documenté!
C’est marrant que tu parles de ça d’ailleurs, j’en ai justement mangé aujourd’hui. Ma mamie japonaise de Osaka s’est faite envoyer des Fuyugaki de Shingu et m’en a fait gouter. J’étais toute étonnée de la voir me les sortir du congélateur.
Je te remercie aussi pour cet éclaircissement sur les variétés de kaki japonais.
J’étais habituée au Kaki Jiro, un peu rond, dont je me régalais du temps où je vivais encore en Italie. Du coup, la première fois que j’ai vu le hiratanenashigaki en arrivant ici, je me suis dit « Tiens, c’est étrange, ici, ils sont carrés, ils doivent sûrement les faire pousser dans des bocaux pour qu’ils ait cette forme ». Vu le culte esthétique du parfait que les japonais vouent à la nourriture, surtout en ce qui concerne les fruits et légumes, ça me paraissait tomber sous le sens. Comme quoi on imagine beaucoup de bêtises quand on ne sait pas!
Merci pour ce voyage à travers les différentes varietés de kakis. Pour ma part, c’est un fruit que j’ai découvert par curiosité et dont je suis friand, malheureusement, je crois que ceux qui arrivent dans mon département (971) doivent subir certaines modifications. On en trouve venant du Maroc aussi. Mais je crois que parfois je tombe sur des fruits de bonne qualité selon tes explications et là je me régale en famille. En tout cas, au vu de tes explications, je regarderai de près avant d’en acheter. Merci encore.
Bonjour Klo,
Les kakis arrivent donc jusqu’en Guadeloupe ? C’est fou ! Et encore plus fou qu’on fasse venir des kakis du Maroc alors que le Nord du continent Américain, bien plus proche, en regorge. La Floride est par exemple un gros producteur de variétés japonaises tout à fait délicieuses et d’excellente qualité. Les voies du commerce international sont parfois tellement illogiques…
Bonjour,
je suis passionné par votre article sur le kaki et il m’aide d’avantage à foncer dans mon nouveau projet de vie, la culture de Kaki au Portugal.
Avant de me lancer, je comptais faire une sorte de stage au japon, je maitrise la langue japonaise.
Auriez vous un contact la bas?
merci beaucoup
Bonjour, je n’ai malheureusement pas contact à vous fournir, mais si vous parlez japonais, vous n’aurez pas à chercher longtemps, notamment via les sites de WOOFing…
Avec beaucoup de retard, merci pour cette série sur les kakis !
L’Aizu Mishirazugaki me laisse rêveuse, avec sa couleur magnifique.
Un truc que j’adore quand je me balade au jardin du Luxembourg en automne : aller voir le plaqueminier qui est dans le verger, côté rue Guynemer. J’ignore de quelle variété il s’agit, mais en tout cas, les piou-pious s’en régalent.
Chère Camille, je suis encore tout étourdie par votre (ton) blog que je viens seulement de découvrir ! Ce blog est un rêve et rassemble toutes les qualités que je recherche pour un blog : une écriture belle et fluide, des superbes recettes, des photos absolument magnifiques, une qualité rare d’investigation et de transmission, tout ça dans le désordre ! Un seul mot, BRAVO, merci de ce partage et de cette générosité ! J’ai hâte de tout parcourir. À bientôt.
Merci Miss Tâm, je suis flattée que tout ça te plaise. Moi je connais bien ton (on ne va quand même pas se vouvoyer non ?) blog, je le suis depuis longtemps et j’apprécie beaucoup la précision, la diversité et l’authenticité de tes recettes. C’est un très beau travail, utile, passionnant, surprenant. Bonne continuation à toi aussi, au plaisir de te croiser ici ou là-bas pour échanger nos idées d’ailleurs !
Bonjour,
Je vous remercie pour les informations que j’ai découverte sur votre blog. C’est intéressant et joliment présenté !
J’habite dans les landes. J’aimerais acheter un scion d’Aizu Mishirazugaki. Est-ce que cette variété est commercialisée en France ? Peut-être porte t-elle une autre appellation. J’ai vu qu’on l’appelait aussi Sainenji persimmon mais je ne l’ai pas trouvé chez les pépiniéristes sous cette appellation non plus . Peut-on acheter cet arbre via le net à l’étranger ?
D’après le descriptif, ce kaki ressemble beaucoup au « kaki muscat de Provence » (le vrai). Est-ce que je me trompe ?
D’avance, merci pour votre réponse. Cordialement,
Bonjour Françoise,
Vous avez raison, cette variété est assez proche du muscat (mais encore meilleure, si si). Le muscat sera clairement plus facile à trouver par chez nous, je n’ai jamais vu cette variété japonaise chez les pépiniéristes en ligne.
Quant à acheter des graines/plantes/arbres à l’étranger, c’est TRÈS compliqué, il y a de nombreuses restrictions et aucun des excellents sites anglais/américains/japonais que je connais ne vendent vers l’étranger. On a parfois de bonnes surprises sur Ebay quant à la disponibilité des produits, mais pour ce qui est de leur qualité, je ne peux rien garantir…
Bonjour Francoise,
Je viens de parcourir votre post et suis a la recheche d’un distributeur pour cette meme variété Aizu Mishirazugaki ou Hashiya à planter.
Avez vous des informations à partager ?
D’avance merci pour votre reponse
slts
Bonjour Camille, a la suite de ma visite sur ton site, je me permets de te contacter notamment pour tes tuyaux sur les distributeurs Français voir limitrophes qui vendent l’arbre en variété Hachiya voir Aizu Mishirazugaki ?
Merci pour ton aide
Denise
Bonjour, j’habitais au nord de l’Algérie et mes grands parents avaient un plaqueminier (comme on disait chez nous) dans le jardin, je ne sais quelle variété c’était, mais on le mangeait à la petite cuillère.
A l’intérieur c’était gluant avec des « nodules » pas durs, de la forme d’un ballon de rugby, mais que l’on croquait.C’était absolument délicieux. Ici nous en achetons en boutique (près de Toulon) mais je ne retrouve pas du tout cette saveur, les kakis sont fermes un peu comme des pommes et on doit les peler.
Si je voulais planter un plaqueminier autofertile dans ma région lequel me conseillez vous et ou en acheter?
y a t il des précautions à prendre lors de la plantation?Merci.
bonjour je viens de regarder ce site sur le kaki car ma fille a un arbre ènorme et ne connaissais pas ce fruit est un delice elle habite dans le Lot.
Bonjour,
J’ai découvert le kaki en Savoie car il y avait un plaqueminier qui faisait énormément de fruits et il fallait faire vite car les oiseaux en raffollés ! Depuis j’ai acheté 2 arbres qui doivent avoir 4 ans ils font des belles feuilles pour l’instant et je voudrais savoir à partir de quand ils pourront faire des fruits?
Est ce que vous connaissez des vendeurs sérieux de plaqueminier ?
Bonjour
Comment faire pousser cet arbre ?
J’adore ce fruit délicieux
Bonjour
J’habite en région parisienne, j’ai un kaki qui se porte très bien .
Il a pour origine un pépin provenant d’Italie du nord d’une variété à peau recouverte d’un dessin en toile d’araignée … la meilleure que je connaisse.
Le pépin a donné ce qui est devenu un arbre et a fructifié après 4 ans .
Il ne demande aucun soin.
Pour la consommation c’est simple, lorsque le fruit est bien tendre avec la peau transparente je perce un trou avec les dents et j’aspire l’intérieur …. pas de chichis avec les kakis !
Ah super, j’ai justement des graines et j’ai bien envie de tenter ma chance !
Bonjour, à tous . /UNE QUESTION POUR CAMILLE/
Je mangeais des kakis en SARDAIGNE petite fille ,ils étaient sucrés et gluants un délice ;Mon fils m’a offert un plaqueminier portant 4 fruit « des kakis pomme » . Au 17 Avril j’ai constaté qu’il porte env.50 petits fruits, comment faire ? faut-il couper certains petits fruits et quand ; J’habite le Bassin d’ Arcachon (33) bord de mer… Camille, pouvez vous m’aider sur ce point? Je vous remercie de ces échanges « de générosités » SANTINA.
Bonjour Santina,
Les jeunes kakis tombent parfois sous l’effet du vent ; laissez-les, car tous ne tiendront pas forcément jusqu’à l’automne – c’est long à mûrir un kaki ! Si l’arbre est trop chargé, certains tomberont par eux-mêmes. S’ils tiennent tous, et s’ils ne se font pas manger par les oiseaux avant que vous ayez pu les cueillir, alors vous avez beaucoup de chance !
Ils devraient commencer à être bons vers octobre-novembre, vous le verrez à leur couleur. La texture sera en revanche différente de celle des kakis de votre enfance : les kakis « pomme » n’ont pas un côté aussi gluant et glissant que les kakis astringents de type muscat que l’on trouve en Italie ou dans le sud-est de la France. On ne les mange pas à la petite cuiller mais on les épluche et les coupe au couteau, comme des pommes, d’où leur nom. Ils sont très bons séchés.
Je vous souhaite de bons kakis !
Bonjour ! félicitations pour l’intérêt de votre blog ! j’ai 2 plaqueminiers au jardin (en Béarn ) :un fuyu bien identifié et un que l’on m’a donné comme variété « Charan » ? Très gros ,productif ,délicieux ,peau fine , non astringent, un régal frais ou en confiture
Peut on l’ utiliser en Kakis séchés suivant vos conseils , j’ai déjà fait l’essai avec des résultats très aléatoires
Merci d’avance
Bonjour,
Ce sont des kakis Sharon, une variété israélienne. Pas de problème pour les sécher !
Bonjour Camille,
J’envisage d’écrire un livre électronique sur la culture du plaqueminier (dans tous ces aspect « jardinage » : plantation, taille, conduite, multiplication de l’arbre par greffage, choix des variétés), son fruit et la cuisine du kaki (séchage, conservation, rrecettes de cuisine, dégustations…).
J’ai trouvé vos différents articles sur le kaki particulièrement intéressants et instructifs et je voudrais savoir si vous seriez prête à me céder un droit qui me permettrait d’utiliser les contenus de vos articles qui parlent du kaki sur votre site et/ou sur certaines photos qui les accompagnent.
Ce livre électronique sera diffusé auprès des abonnés à ma chaîne You tube « la clé des champs » et/ou éventuellement proposé en version « papier » dans le cadre d’un projet d’auto-édition sur Amazon.
A ma connaissance, il n’existe pas de livre équivalent en français.
Cordialement
Stéphane
Bonjour Stéphane,
J’apprécie que vous me demandiez l’autorisation mais je ne cède jamais les droits sur mes textes ou mes photos, à moins que cela soit pour le milieu universitaire. Merci toutefois de l’avoir demandé, nombreux sont ceux qui se servent sans même poser la question…
Bon courage pour la préparation de ce livre !
Bien à vous,
Camille
bonjour
je viens de découvrir votre site sur les plaqueminiers et il est très bien surtout le séchage , je vous écrit car mon jardin a l automne je vais planter entre 20 et 30 variétés de plaqueminiers .
je les adore et d avoir autant de variétés me permettras de voir les meilleurs
chris
Bonjour,
Je ne suis pas sûre qu’il soit facile de trouver tant de variétés en France. À ma connaissance, il y en a une dizaine sur le marché tout au plus chez nous. Bonnes recherches !
Bonjour,
très bon article !
Pour ma part, je recherche des plants de kakis très tardifs voire très très tardifs; plus tardif que le Rojo Brillante que l’on trouve dans les étals aux mois de novembre et décembre. Ceci de manière à obtenir des kakis avec la variété Tam Kam en premier, puis avec la variété Fuyu, puis avec Rojo Brillante et puis avec autre chose si possible. J’entends parler de la variété US Ormond, mais il n’est pas possible de s’en procurer en France.
Pouvez-vous m’aider ?
Merci par avance
F. Treillet
Bonjour,
Les kakis américains sont en effet plus tardifs mais il vous sera difficile d’aller au-delà de décembre avec des variétés européennes ou asiatiques ; la saison du kaki n’est malheureusement pas bien longue, et à moins de bénéficier d’un climat très spécial il est impossible de la prolonger !
Je viens d’en mettre à sécher, des Fuyu, trouvés chez un producteur de Beauvoisin