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Japon · Reportages

Le fruit, un luxe au Japon

Fruits à Tokyo © Camille Oger
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Mangez 5 fruits et légumes par jour, qu’ils disaient… Au Japon, vous n’y arriverez pas, à moins d’être très riche. Ici les fruits coûtent une véritable fortune, ainsi que certains légumes. Suivez-moi sur les étals des maraîchers, vous allez prendre peur en voyant les prix affichés.

Près de 13 euros (1300 yens) pour un kilo d’oranges, environ 6 euros les trois tomates (mais parfois beaucoup plus), un peu plus de 25 euros les douze fraises, bienvenue au Japon. Après avoir été habituée aux prix des fruits et légumes aux Philippines, je déchante assez vite en arrivant à Tokyo. Les prix sont effarants. Pourtant les fruits ne sont pas fourrés de diamants. Je vais tenter ici de planter le décor, et de vous expliquer pourquoi de tels tarifs sont pratiqués.

Lors de mes premières visites au Japon, je me souviens d’avoir été très perturbée par deux choses. La première, c’est que je ne parvenais pas à trouver de marchés. Cela m’a beaucoup surprise, car en Asie, le marché est partout, il est central, il est vital, il est grand et bien achalandé, et puis surtout, il est l’option la moins coûteuse pour acheter à manger. A Tokyo, il y a bien le marché municipal de Tsukiji, mais les tarifs sont prohibitifs. 30 euros les dix tomates, je dis non.

30 euros les 10 tomates à Tsukiji © Camille Oger

30 euros les dix tomates à Tsukiji © CO

La deuxième, c’est le prix des fruits au supermarché et dans les magasins spécialisés. Tout coûtait si cher qu’on aurait cru une très mauvaise plaisanterie. A Kyoto, en plein été, j’avais acheté une seule pêche pour plus d’1 euro. Et elle n’était même pas bonne. J’avais dû la jeter, dépitée.

Le fruit est un plaisir rare

Je suis retournée de nombreuses fois au Japon, et je me suis rendue à l’évidence : les prix démentiels que j’avais pu observer la première fois n’étaient pas circonstanciels, ils sont la norme. Ici, il n’est pas étonnant de payer plus de 5 euros pour trois pommes, et bien plus pour des fruits plus prisés, tels que les fraises, le melon ou la pastèque. Comment expliquer cela ?

Tout d’abord, le fruit n’est pas considéré comme un aliment de base au Japon. Aux Philippines a contrario, le fruit est central. La banane et la noix de coco sont là-bas des piliers de l’alimentation, mais d’autres fruits tels que la mangue ou le durian, en saison, sont incontournables. On en mange tous les jours. En France, le fruit est un dessert ou un snack. On emmène facilement une pomme ou une banane dans son sac pour un petit en-cas simple et sain, on les mange négligemment, sans les préparer, sans y penser outre mesure.

Au Japon, ça ne marche pas du tout comme ça. Un fruit, ça se découpe avec soin, ça se bichonne, ce sera un très joli dessert, et surtout, ce ne sera pas de l’ordre du quotidien. Ici, la base, pour les végétaux, ce sont les légumes. Le fruit est quant à lui exceptionnel. Il nécessite donc un certain cérémonial. Ainsi vous ne verrez jamais un Japonais croquer dans un pomme dans la rue, alors que vous pourrez en voir manger tout un tas d’autres snacks. Le fruit se traite avec respect.

Faire pousser des fruits, un travail d’orfèvre

Pour vous donner une idée et une échelle de valeur, en 2000, la consommation moyenne de légumes par personne était de 101,9 kilos au Japon, selon le Ministère de l’agriculture japonais. La même année, un Américain moyen en consommait 137 kilos, et un Français 122 kilos. Les patates sont exclues de ces statistiques. Pour les fruits frais, la même année, la consommation moyenne d’un Japonais était de 41,5 kilos, contre 59 kilos pour un Français. La différence est considérable.

Ce qui est vrai au niveau de la consommation l’est aussi à celui de la production. Le Japon a toujours été réticent à importer des fruits. En effet, ses standards de qualité et de sécurité ne sont pas les mêmes que ceux des autres pays, en particulier la Chine, immense producteur voisin. Au Japon, on ne plaisante pas avec l’esthétique et le calibre des fruits, deux composantes primordiales, mais on est également très regardant sur les pesticides employés. Les consommateurs le savent et ne sont pas dupes; ils font très attention à la provenance des produits qu’ils achètent et préféreront toujours les fruits cultivés au Japon.

En effet ici, on cultive avec une attention et un soin rares. Faire pousser des fruits, c’est un travail d’orfèvre. La main d’oeuvre est nombreuse, qualifiée et japonaise, donc chère. Les terres sont rares, donc chères. La production est petite et hyperspécialisée, donc chère. Le rendement est faible, à cause du climat, trop humide pour la plupart des fruits très demandés tels que les fraises ou les pommes qui développent des maladies. Et comme l’usage des pesticides est limité, la production finale est d’autant plus faible, donc chère. On doit souvent avoir recours aux serres, et ça aussi c’est cher, il faut les acheter, les entretenir, les chauffer… Enfin, la sélection est drastique. Les fruits doivent correspondre aux critères de beauté très spécifiques des Japonais. Bref, on jette tous les fruits moches, et ceux qu’on garde sont jolis et peu nombreux, donc chers.

Les tomates, toujours cultivées en serre, 6 euros les 3 © Camille Oger

Les tomates, toujours cultivées en serre, 6 euros les trois © CO

Si on récapitule, le prix final des fruits japonais est justifié par des méthodes de production qui fonctionnent au niveau national mais ne sont absolument pas compétitives à l’échelle mondiale. La terre est chère, la main d’oeuvre aussi, la production se fait à faible échelle et avec un rendement ridicule, aggravé par une sélection rigoureuse. Ce genre de système peut à la rigueur fonctionner lorsque les conditions naturelles sont à peu près clémentes.

Des chaînes de distribution interminables

Mais lorsque – et c’est souvent le cas au Japon – ces conditions sont pourries (inondations, séismes, éruptions volcaniques et tsunamis), ce mode de production sans la moindre souplesse crée des envolées de prix, comme c’est le cas ces derniers temps. Depuis le tsunami de mars 2011 et Fukushima, une partie des principales zones maraîchères du pays sont inutilisables ou contaminées, ce qui vient limiter la production. Et puis l’hiver a été très, très sec, et le printemps est terriblement pluvieux. Bref, des conditions défavorables qui ont fait grimper les prix des fruits, mais aussi des légumes.

En ce moment, le Japon, qui tient malgré tout à préserver son agriculture et ne souhaite pas importer outre mesure ses fruits et légumes, cherche des solutions pour éviter cette volatilité des prix des végétaux produits localement. Des coopératives se forment, avec des objectifs de production régionaux à atteindre. Le fait est qu’en l’absence de marchés alimentaires de détail dans les villes, la moindre instabilité des prix affecte une énorme chaîne de distribution.

Pas de marché mais des magasins spécialisés en fruits et légumes © Camille Oger

Pas de marché mais des magasins spécialisés en fruits et légumes © CO

Il est en effet rarissime de trouver des producteurs qui vendent directement leurs produits au Japon. Si vous voulez acheter, passez par la case supermarché. Au prix de production déjà élevé, vous devrez donc ajouter les marges de tous les intermédiaires qui interviennent jusqu’à la vente finale.

Importer ? C’est cher aussi

Malgré tous les efforts récents, le Japon importe de plus en plus de fruits, il n’a pas le choix. Trop de facteurs jouent en la défaveur de son agriculture. Les fruits tropicaux sont importés des Philippines, qui ont une production colossale et de grande qualité. Les agrumes viennent des Etats-Unis. Les pommes viennent de Corée.

Attention, n’allez pas croire que c’est moins cher si ça vient d’ailleurs, cette logique, qui s’applique partout, ne fonctionne pas au Japon, car le pays tient avant tout à protéger son marché intérieur. Les taxes sur les fruits importés peuvent atteindre des pourcentages incroyables. C’est notamment le cas des oranges, qui, en saison, sont taxées à hauteur de 32% de leur prix. Si cela vous intéresse, vous pouvez consulter ces taxes en détail ici, sur le site du Ministère des finances japonais. Ajoutez ensuite la TVA, et boum, vous avez un prix final explosif.

Et puis il y a un autre hic à l’importation : les Japonais n’aiment pas beaucoup voir que les fruits qu’on tente de leur vendre viennent de loin. Pour deux raisons : si c’est japonais, c’est forcément de meilleure qualité, et puis il faut soutenir les producteurs nationaux avant les étrangers. Ils préfèrent donc acheter local, quitte à devoir payer des fortunes.

Le melon à 100 euros ou le marché du fruit de luxe

Quand je parle de fortunes, je n’exagère pas. Il y a un véritable marché du fruit de luxe au Japon. Il vient se mêler à la tradition du cadeau pour donner un résultat fascinant : des corbeilles de fruits contenant une pomme, une orange et trois prunes pour 30 euros, ou des melons parfaits selon les critères japonais, emballés avec soin, qui peuvent coûter sans mal jusqu’à 100 euros pièce. Ca peut paraître fou, mais ces fruits trouvent preneur. Et puis il y a les fraises, un cas particulier sur lequel je reviendrai, car les Japonais meurent d’amour pour elles.

12 fraises pour 2625 yens, soit 25 euros © Camille Oger

Douze fraises pour 2625 yens, soit 25 euros © CO

Bref, pour ma part, j’ai tiré une croix sur les mangues, oranges, pommes et autres ananas, et je me suis rendue à l’évidence : le Japon n’est définitivement pas un pays où je peux me permettre de manger des fruits, point de vue que partagent un grand nombre de jeunes Japonais qui n’ont pas les moyens de s’offrir de telles folies.

Voyant l’âge des consommateurs avancer et les achats diminuer, les paysans et commerçants japonais commencent à s’inquiéter, et ils ont de quoi. Une solution simple serait d’acheter chinois, et de baisser les taxes à l’import, mais c’est évidemment hors de question. A ce train-là, les prix n’ont pas fini de grimper.

Tags: fruitslégumesmarché

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25 Comments

  1. Amélie-Marie dit :
    03/03/2014 à 05:31

    Article intéressant si ce n’est que vous niez un détail majeur: les japonais commandent très souvent directement aux producteurs leurs fruits et légumes.
    « Il est en effet rarissime de trouver des producteurs qui vendent directement leurs produits au Japon. Si vous voulez acheter, passez par la case supermarché.  »

    C’est faux, il est très connu que l’on peut directement se rendre chez le producteur (cueillette des fraises, mais pas que), ou commander auprès d’eux.

    L’exemple le plus accessible et le plus facile pour les étrangers est tout simplement de se rendre sur le marché des fruits et des légumes du site Amazon.co/jp. Vous pouvez commander des cageots de pomme, d’orange, de kaki, de tomate pour des prix bien plus raisonnable (une 20 aine d’euros, en moyenne).

    Donc, les fruits et les légumes sont-ils cher en supermarché et grande surface, oui. Sont-ils chers à la commande chez le producteur, non.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      03/03/2014 à 17:03

      Chère Amélie-Marie,

      Je ne nie rien, je suis au Japon depuis un peu plus longtemps que vous et cet article commence à dater. Depuis l’époque où il a été écrit le yen a perdu pas loin de la moitié de sa valeur. Votre cageot à 20 euros, il en valait près de 40 il y a 2-3 ans. 40 euros pour un cageot de pommes, c’est hors de prix. Et honnêtement, 20 euros aussi. En France, vous en auriez pour environ 5 euros. Car si on compare ce qui est comparable, les prix à la vente directe sont moins chers partout, et les tarifs restent plus élevés au Japon que n’importe où ailleurs. C’est tout simplement le seul pays producteur au monde à vendre des fruits aussi chers. On ne retrouve de tels tarifs que dans les pays plus ou moins exclusivement importateurs, comme la Norvège par exemple, où le niveau de vie est, soit dit en passant, bien supérieur au Japon.

      Pour la vente directe, elle est en effet pratiquée sur le net, mais rares sont les petits producteurs qui viennent vendre leurs produits directement sur les marchés. Il y a souvent de très nombreux intermédiaires. Même dans les coopératives, les fruits restent chers. Bref, je parle ici de vente physique, et dans ce domaine, on n’a pas autant d’options au Japon qu’en France. Et toutes ces options restent onéreuses quoi qu’il arrive.

      Quant à la cueillette des fraises, ce n’est pas un bon moyen d’avoir des fruits toute l’année que d’aller cueillir des fraises deux fois par an à un prix exorbitant – et je ne compte même pas le prix des transports dans l’histoire. Bref, je ne cherche pas à donner des trucs et astuces aux expats, ce n’est pas du tout le propos de ce papier ou de ce blog en général. J’expose simplement les raisons économiques des prix élevés de la plupart des fruits japonais.

      Répondre
      • krafft dit :
        22/12/2015 à 14:44

        Bonjour
        J’ai dirigé pendant 10 une société japonaise de semence de légumes et j’ai pu visiter le pays dans toutes les directions.
        Les légumes sont chers mais la vente direct (farmers shop) se développe un peu partout au Japon avec des subventions des coopératives et des gouvernements locaux

        Répondre
        • Camille Oger dit :
          22/12/2015 à 14:47

          Je ne trouve pas les légumes si chers que ça ; ce sont surtout les fruits qui posent problème, mais on sait exactement ce qui justifie ces prix. Et évidemment, c’est moins cher lorsque l’on va directement voir les producteurs ou lorsqu’on vit dans une région agricole : les agrumes ne coûtent par exemple rien dans la préfecture de Wakayama, sur Kyushu ou Shikoku, les pommes sont tout à fait abordables dans la préfecture d’Aomori, les kakis sont très bon marché dans tout le Kansai, les ananas ne valent rien à Okinawa, etc. Tout cela est extrêmement localisé.

          Répondre
  2. Amelie-Marie dit :
    04/03/2014 à 01:16

    Au temps pour moi concernant l’âge de l’article (qui n’est pas indiqué) qui décale alors mon propos.

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      04/03/2014 à 05:11

      Il faudrait que je remette ça en place en effet, j’ai opté pour une présentation sans date il y a environ deux ans, mais je commence à avoir trop d’articles anciens. La date permettrait d’y voir plus clairs dans certains propos, notamment ceux qui ont été écrits juste après Fukushima… Hmf, je suis une paresseuse de la technique.

      Répondre
  3. deasy dit :
    30/08/2014 à 15:09

    Quelle est votre source concernant la consommation moyenne de légumes en kg par pays ?

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      30/08/2014 à 17:40

      Une étude de deux économistes de l’US Department of Agriculture, John H. Dyck et Kenzo Ito (service étranger). Ce n’est pas bien compliqué à trouver si on cherche, c’est en ligne sur le portail officiel du gouvernement américain : http://www.ers.usda.gov/media/320488/wrs0406h_1_.pdf

      Répondre
      • Camille Oger dit :
        30/08/2014 à 17:46

        Pour les chiffres français, le portail du gouvernement français est très bien aussi.

        Répondre
      • deasy dit :
        03/09/2014 à 20:15

        Merci !

        Répondre
  4. M dit :
    07/02/2016 à 07:29

    Bonjour
    Oui c’est sûr les fruits sont chers mais à Kyoto on n’atteint pas ces prix déments, il y a en plus dans les supermarchés des coins « fruits moches » bradés et des arrivages de saison (sauf les fraises!!). Par contre à l’import ce qui me gêne c’est la domination des grosses industries alimentaires type Chiquita, Del Monte etc. Dommage avec des pays producteurs pas si loin…

    Répondre
  5. zekiri hichem dit :
    12/03/2016 à 15:25

    bonjour, j’ai une production des melons à vendre aux marchés japonais quelles sont les formalités à respecter, sachant que les produits vient de l’Algérie

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      12/03/2016 à 17:00

      Les Japonais n’importent pas de melons ; ils mangent des variétés bien particulières qu’ils font pousser sur place uniquement, d’où leur prix. Il est extrêmement difficile de vendre des fruits au Japon car leur cahier des charges est très contraignant et leurs critères sont très différents des nôtres, et certains fruits en particulier ne viennent jamais de l’étranger : les melons, la plupart des agrumes, etc.

      Répondre
  6. dudidela dit :
    11/01/2017 à 04:11

    La Corée du Sud c’est pas mieux que le Japon pour le prix des fruits.

    En ce moment, 10 poires ou 10 pommes c’est entre 60 et 80€.

    Répondre
  7. Raveloson dit :
    22/03/2017 à 07:53

    Je ne sais pas encore le comportement des Japonnais vis à vis des produits bio. A Madagascar, où je suis, nous produisons des fruits et épices 100% bio.

    Je souhaiterai avoir des informations relatives aux conditions d’exportation vers le Japon

    Merci

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      22/03/2017 à 14:27

      Bonjour Raveloson,

      C’est le pays le plus dur pour l’exportation. Ils ne veulent rien qui vienne de l’étranger ou presque ! Leurs standards à l’importation sont impossibles à tenir, et ils ne s’intéressent pas vraiment au bio. Bref, c’est un marché à l’opposé de la France, vraiment pas intéressant pour des producteurs étrangers. Ils veulent du Made in Japan, et le Made in Japan coûte une fortune, d’où le prix débile des fruits là-bas.

      Répondre
  8. Catherine Fournier dit :
    17/02/2018 à 02:42

    Bonjour, j’aimerais avoir la référence complète de cet article, le mois et l’année de parution entre autre. Merci!

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      17/02/2018 à 03:52

      Bonjour,

      je l’ai publié en mars 2012, mais il est toujours d’actualité. Je suis au Japon en ce moment, depuis deux mois je suis obligée de payer mes pommes et mes agrumes 1 euro pièce… Et encore, je prends les moins chers, et le taux du yen est plutôt avantageux !

      Répondre
      • Catherine Fournier dit :
        18/02/2018 à 23:30

        merci!

        Répondre
  9. Morgan FABRE dit :
    28/02/2018 à 18:11

    Certains semblent étonnés que tu trouves les fruits chers au Japon, vraiment ? Pour ma part, je les trouve encore aujourd’hui plus cher qu’en France, et également moins variés. Pourtant, les prix sont plus raisonnables que ce que tu décrivais en 2012. A ce prix là, ce n’était même pas cher, mais totalement hors de prix !

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      28/02/2018 à 18:17

      Bonjour Morgan,

      Je suis rentrée du Japon il y a 3 jours (un énième séjour de 3 mois, comme chaque année), même si le taux du yen était plus clément ces derniers temps, la pomme moyenne restait entre 128 et 158 yens hors taxes… Sans parler des pommes de riches à plus de 300 yens pièce. C’est fou. Quand elles sont farineuses à ce prix-là, ça me met en rage. Et elles étaient souvent farineuses cette fois-ci… Mauvaise année, l’an dernier elles m’ont paru bien meilleures !

      Répondre
  10. Feytel dit :
    16/05/2020 à 12:55

    Je souhaite savoir si les japonais consomme des escargots merci

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      16/05/2020 à 13:41

      La réponse est simple : non !

      Répondre
  11. Seheno Fitia dit :
    08/02/2022 à 09:44

    Bonjour,

    quant est il pour le café, purée de fruits congelés , crabes ou anguilles, y a t-il un marché au japon pour ces types de produits.

    Merci d’avance!

    Répondre
    • Camille Oger dit :
      08/02/2022 à 12:56

      Bonjour,

      Il n’y a pas vraiment de marché pour les exportations vers le Japon en général. C’est le marché intérieur le plus protectionniste du monde, ils n’importent quasiment rien (à part le café, mais ils sont très difficiles en matière de café et exigent généralement une production sur-mesure, gérée de l’étranger par des Japonais – même genre pour le cacao et quelques autres produits) et ils ont des standards d’importation incroyablement durs. Les anguilles ou les crabes par exemple, aucune chance. Aussi, si les fruits sont chers, cela ne veut pas dire qu’on pourrait gagner beaucoup d’argent en leur vendant des fruits. Ils sont chers pour de toutes autres raisons…

      Répondre

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    Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée. Tiger shrimp / sugpo / crevette géante tigrée.

La plus grosse crevette commerciale.

#sugpo #tigershrimp #gianttigerprawn #tigerprawn #seafood #shrimp #prawn #crevette #crevettegeantetigree #philippines #coron #barbecue #bbq #joy
    Oursins mâles. (Les gonades des femelles sont ro Oursins mâles.

(Les gonades des femelles sont rouges, pour ceux qui se demandent encore comment on les différencie.)

C'est la saison. Si vous êtes dans le coin et si vous aimez les oursins, je vous conseille d'aller voir Pierre-Emmanuel au banc des pêcheurs, sur le vieux port de Golfe-Juan. 

Il est très consciencieux, il bosse dur et bien, il respecte toutes les mailles, les quotas et les dates - ce qui est loin d'être le cas de tous les oursiniers de la Côte.

- - - - - - - - - - 

Male sea urchins.

There is food porn, and there is porn porn. 

This is kind of in between.

It's food, but it's as sexual as it gets. 

#seaurchin #oursin #mediterranee #golfejuan #riviera #cotedazur #foodporn #echinodermporn
    Hōrai soba / 宝来そば. La spécialité chez Hōrai soba / 宝来そば.

La spécialité chez @honkeowariya 

- - - - - - - - - - 

Soba with 8 toppings: shiitake mushrooms, shredded thin omelet, sesame seeds, shrimp tempura, wasabi, nori, Japanese leeks and grated daikon.

It was designed by Ariko Inaoka's grandfather, the 14th generation.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais #horaisoba #宝来そば
    Inaniwa udon. @kanbungonendo Les fameuses nouil Inaniwa udon.

@kanbungonendo 

Les fameuses nouilles japonaises de l'autre jour, étirées et séchées dans la préfecture d'Akita, mais cette fois cuisinées (à Akita-shi).

Avec simplement des oeufs de saumon, du daikon râpé, du sudachi et du maitake (polypore en touffe / poule des bois si vous préférez) grillé.

Les udon ont la réputation de glisser toutes seules dans la gorge, mais celles-là encore plus. On dit tsuru tsuru / つるつる en japonais. 

#udon #うどん #inaniwaudon #
稲庭うどん #akitaken #japan #japon #japanesefood #nouilles #noodles #
湯沢市 #tohoku #東北地方 #東北日本 #日本 #秋田県 #
寛文五年堂 #つるつる #tsurutsuru #舞茸 #maitake #ikura #イクラ
    Soba au bouillon.

Kake soba at Honke Owariya.

かけそば @honkeowariya

#soba #kyoto #kakesoba #かけそば #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば#蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Ranger les soba. Tout est dans l'annulaire. Ce s Ranger les soba.

Tout est dans l'annulaire.

Ce sont des soba fraîches, confectionnées au petit matin chez @honkeowariya (fondé en 1465) à Kyoto. 

Quand je dis petit matin, cette photo a été prise à 5h15 exactement, et j'y étais déjà depuis un moment - le dashi est préparé vers 4h tous les jours.

J'adore ce restaurant. Chose rare pour un établissement de cette catégorie, il est tenu par une femme, Ariko Inaoka, qui est également une excellente photographe. 

Ce jour-là, Ariko n'était pas là, mais sa soeur et sa mère (merci Madame pour les croque-monsieur !) ont été des hôtes extraordinaires, ne relevant pas mon manque de correction même quand je me suis endormie par terre entre deux shootings.

#soba #kyoto #honkeowariya #japan #japon #japanesefood #本家尾張屋本店 #本家尾張屋 #尾張屋 #京都市 #そば #蕎麦 #nouilles #noodles #buckwheat #sarrasin #japaneserestaurant #restaurantjaponais
    Démêler les nouilles. Cette scène a lieu dans Démêler les nouilles.

Cette scène a lieu dans une usine réputée d'Inaniwa udon / 稲庭うどん, l'un des trois grands types de udon au Japon. Elles sont produites dans la préfecture d'Akita.

Ces udon ont une couleur crème teintée de jaune très particulière. Elles sont très lisses et plus fines que les udon "standard", mais gardent une consistance ferme due à leur processus de confection unique. 

Tout est fait à la main et prend un temps fou. D'abord, il faut faire la pâte à base de farine de blé local et la pétrir, puis la laisser reposer une nuit. Ensuite, on la roule en fin boudin, qu'on laisse encore reposer une nuit. Le lendemain, ce boudin est patiemment tourné sur lui-même et entortillé autour de barres métalliques. 

On se retrouve avec quelque chose qui ressemble à une espèce de "tricot de pâtes".

Ce tricot est étiré à l'horizontale, aplati, puis étiré à nouveau mais cette fois à la verticale, jusqu'à obtenir des nouilles aussi longues qu'un homme. On les démêle pour qu'elles soient parfaitement droites et on les laisse ensuite sécher ainsi dans une salle spécialement ventilée. 

Quand elles sont sèches, il faut les décrocher, les couper, les vérifier une dernière fois et les emballer. Le processus total prend 4 jours, ce qui est très long pour des nouilles, notamment les udon qui sont souvent des nouilles fraîches.

La petite touche que j'affectionne particulièrement : lors de la manipulation des nouilles, il arrive que certaines se cassent. Les chutes sont ramassées dans le laboratoire immaculé (j'étais, comme tout le monde, couverte des pieds à la tête pour y entrer), triées, nettoyées et valorisées à part, car il n'est pas question de gaspiller.

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本当においしいうどんは、自然の恵みと人間の手から生まれる。寛文五年堂は機械に頼らず、大切な作業を人間の手で。熟練の職人が一本いっぽんていねいに仕上げていきます。@kanbungonendo

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    Kaki moelleux. C'est une variété non astringent Kaki moelleux.

C'est une variété non astringente, le fuyūgaki / 富有柿, mi-séché. 

Il est sec dehors mais encore rafraîchissant dedans, avec juste ce qu'il faut d'eau pour que ce soit très moelleux. Il donne une impression juteuse sans dégouliner.

C'est mon kaki séché préféré, car on ne perd pas les jeux de textures géniaux de la chair fraîche du kaki, avec des passages fibreux et un peu râpeux, d'autres lisses et glissants, d'autres plus fluides, normalement fins et liquides, ici plus épais comme une confiture.

Beaucoup de lecteurs de mon blog ont essayé d'en faire en suivant mes conseils et m'écrivent des petits mots gentils pour me dire qu'ils en refont chaque année. C'est vraiment trop bon et facile à reproduire à la maison.

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    Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_sel Sundubu-jjigae / 순두부찌개 chez @chodang_selebfive.

C'est un ragoût de tofu non moulé, non pressé (sundubu / 순두부), qui reste dans son petit lait, un peu comme une faisselle. Vous vous en doutez à la couleur, c'est pimenté. Le tofu apaise un peu le feu, mais ça brûle quand même.

Ce très bon sundubu artisanal à l'eau de mer est fait par Kuy-tae Kim du restaurant Chodang tobagi halmeoni sundubu / 초당토박이할머니순두부 à Gangneung, en Corée du Sud.

Il le sert aussi nature - j'adore - avec plein de banchan / 반찬 et de l'okara. 

L'okara, ou biji / 비지 en coréen, c'est le sous-produit du pressage des graines de soja (pour faire le lait de soja puis le tofu). Cette pulpe riche en protéines et en fibres peut être mangée nature ou valorisée de nombreuses manières. 

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